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salles du XIX è (1815-1870)
Les salles consacrées à cette époque se trouvent au premier et second entresol.
Les salles du premier entresol sont essentiellement consacrées à Léon Cogniet, au Prix de Rome et au voyage en Italie et également à quelques peintres de la période allant jusqu'à la monarchie de Louis-Philippe.
Léon Coignet (1794-1880)
Il devient l'élève de Guérin, à Paris, comme Delacroix et Géricault dont il devient l'ami et Ary Scheffer.
Il obtient le prix de perspective en 1814, le prix du Torse en 1815.
portrait d'un jeune homme dit autrefois autoportrait 1822
En 1815, il est deuxième pour le Prix de Rome qu'il obtient en 1817 pour Hélène délivrée par Castor et Pollux. Cet épisode de la vie d'Hélène de Troie se situe bien avant la guerre de Troie, mais quand elle a été enlevée par Thésée et délivrée par ses frères, les Dioscures.
Il part à Rome, à la Villa Médicis, avec son ami Achille-Etna Michallon, premier lauréat du prix de Rome paysage historique (en 1817). Le Prix de Rome a existé de 1663 à 1968. Il n'a été ouvert aux femmes qu'en 1903.
Michallon est considéré comme l'un des précurseurs de l'école de Barbizon (il a eu Corot pour élève).
Mazzochi, brigand italien par Michallon. 1820. Stendhal évoquait dans son Voyage en Italie ce bandit qui semait la terreur dans la région de Rome avec son complice Garbarone et leur bande. Cogniet se rend à la prison, avec son ami Léopold Robert, pour peindre ce personnage haut en couleurs.
Ravins de Sorente par Michallon. 1819
vue des toits de Saint-Paterne, Orléans par Corot . 1830
Escalier taillé dans le roc descendant à Anna Capri. par Jean-Charles Joseph Rémond. Ce peintre fut le second peintre paysagiste à bénéficier d'une bourse pour séjourner à la villa Médicis. Le nouveau règlement imposait aux peintres de réaliser trois sortes de tableaux : paysage agreste ou de montagne, paysage avec monument en ruine et paysage côtier, en y incluant des silhouettes. Cet escalier de 800 marches était à l'époque, le seul moyen d'aller d'Anacapri au port ; heureusement quand nous y sommes allés, une navette, bondée, épargnait nos jambes.
Léon Cogniet exécute surtout des tableaux de petit format
Tableaux peints lors de son séjour en Italie :
Une vue sur la montagne bleue
Vue de la tour des milices depuis la Villa Médicis à droite et vasque de la villa Médicis 1822
Étude de paysage, le lac de Némi (à gauche)
Feu d'artifice au château Saint-Ange à Rome. Depuis 1471, un spectaculaire feu d'artifice , la Girandola, est tiré depuis le château Saint-Ange, d'abord sépulture des empereurs romains, puis forteresse de la papauté et enfin prison pendant le XIX è siècle. Il était tiré à l'occasion d'événements solennels comme Pâques, l'élection d'un nouveau pape, la fête des sts Pierre et Paul. Il tire son nom de la roue portative envoyant des fusées et fut très souvent peint par les artistes. Cogniet l'a représenté à plusieurs reprises. Les peintres aimaient peindre les scènes d'incendies , de feux.
Groupe de bâtiments abandonnés, environs de Rome.1818. Plus tard, il abandonnera la peinture de paysage au profit des portraits et ne la reprendra que dans les années 1870 sur les côtes normandes.
paysanne 1820
L'artiste dessinant 1820-22, autoportrait
ruines d'un temple près d'une montagne 1818-22
Le massacre des Innocents est exposé au musée de Rennes. Ici ce sont des études préliminaires (le tableau définitif est au musée de Rennes). Exposé au Salon de 1824, il connaît un grand succès. La mère cache son enfant et l'empêche de pleurer pendant que le massacre se déroule dans l'escalier. On espère qu'elle va sauver son enfant mais elle ne sait pas qu'un soldat, armé d'un glaive arrive vers elle en poursuivant une mère et ses deux bébés.
tableau final exposé à Rennes :
À côté de ce tableau, Massacre de Scio, Travaux préparatoires. Delacroix évoque ici l'histoire contemporaine, les peintres exécutant le plus souvent des tableaux religieux ou mythologiques. L'opinion publique est à ce moment très émue par la guerre d'indépendance de la Grèce contre les Turcs (1821/30), la mort de Lord Byron à Missolonghi en 1824. Delacroix évoque ici les massacres qui ont lieu dans l'île de Scio en 1822.
tableau final Les massacres de Scio
Enlèvement de Rebecca par le templier de Bois Guibert. Les romans de Walter Scott connaissent un grand succès. Ici, Cogniet a représenté un épisode d' Ivanhoé. 1828. Delacroix a peint également cette scène en 1846.
les Drapeaux Le tableau évoque la Révolution de 1830. Ceci est une esquisse pour un tableau qui ne verra jamais le jour. Les trois drapeaux, un par jour, symbolisent le remplacement du drapeau blanc de la monarchie par le drapeau tricolore au cours des "Trois glorieuses" des 27, 28 et 29 juillet. À gauche, le drapeau royaliste (fleur de lis et armes de France) flotte au-dessus des fumées noires des combats. Au milieu, le drapeau déchiré laisse apparaître le bleu du ciel et un peu de rouge, l'emblème de la royauté a été emporté par un coup de canon. Celui de droite n'a plus de fleur de lis, le rouge est celui du sang des révolutionnaires (quelques gouttes tombent encore). La fumée passe du noir des combats au rouge des combats plus violents, décisifs et pleins d'espoir et la fumée blanche se délite sur un ciel bleu plus serein.
À partir de 1831, Delacroix et Cogniet ne se fréquentent plus.
Cogniet peint des portraits officiels, des portraits mondains et celui de la Veuve Clicquot (château de Brissac). Il se consacre à l'enseignement (a pour élèves Degas et Nélie Jacquemart)
portrait de la Veuve Clicquot. esquisse 1860-62. La veuve Cliquot (1777-1866) est la première femme à se lancer dans la production vinicole et prospère dans la fabrication du champagne. Sa fille épouse le comte de Chevigné, sa petite-fille le comte de Mortemart, son arrière-petite-fille le duc d'Uzès. Ici, elle est représentée dans le parc du château de Boursault avec son arrière-petite-fille, Anne de Rochechouard de Mortemart.
portrait de Charles X . 1828-30. Le portrait a été peint à la fin du règne.
Portrait de Jeanne d'Amys de Ponceau (deuxième duchesse de Luynes) 1850-55. Le tableau a été présenté à l'exposition universelle de 1855. La duchesse tient dans ses mains les plans du château de Dampierre-en-Yvelines que le duc fait aménager. Le tableau a été acquis en vente aux enchères en 2019.
Eugénie- Louise Adélaïde, princesse d'Orléans, dite Madame Adélaïde. 1838
La bataille du Mont Thabor. peint en 1843. Ce tableau est une commande pour décorer le nouveau musée de l'Histoire de France que louis Philippe ouvre à Versailles entre 1837 et 1844. Cogniet, surchargé par les commandes, collabore avec les meilleurs élèves de son atelier qu'il a ouvert en 1830. Ce tableau-ci est peint avec Félix Philippoteaux. Par ce tableau, Louis Philippe souhaite réconcilier la Nation avec la Révolution et l'Empire, dénigrés sous la Restauration. La bataille a eu lieu le 16 avril 1799. Kleber est appelé au secours des habitants de Saint-Jean-D'Acre. À droite, l'armée française forme un V devant l'armée ottomane qui fuit en débandade. Cogniet n'a pas voulu mettre l'accent sur les généraux mais montrer que les véritables héros sont les soldats citoyens.
le général Foy au combat d'Orthez. La bataille a eu lieu en 1814 (défaite des troupes napoléoniennes). Le général Foy demande qu'on soigne d'autres soldats plus gravement blessés que lui.
Velleda dans la tempête. 1830-35. Velleda, prêtresse gauloise, est la principale héroïne des livres 9 et 10 des Martyrs, poème en prose écrit par chateaubriand. La druidesse apparaît à Eudore, chef romain chrétien, alors qu'elle traverse un lac pour se rendre à l'assemblée des gaulois dans la forêt. Dans ce tableau, sont rassemblés tous les éléments du drame romantique, les flots tumultueux, les nuages noirs, la tempête...
Marie-Amélie Cogniet (1798-1869), sœur de Léon, a été son élève et a peint l'atelier de son frère (9, rue de la grange aux belles) en 1831. Elle a également dirigé entre 1840 et 1860 un atelier "pour dames" que son frère avait ouvert rue des Marais Saint-Martin, pendant que lui, dirigeait l'atelier pour "messieurs". Une des élèves de Marie-Amélie, Catherine Thévenin (1813-1892), prend la direction de l'atelier à la suite de Marie Amélie et épouse Léon Cogniet en 1865.
Marie-Amélie Cogniet par Léon Cogniet
Léon Coignet dans son atelier. par Marie-Amélie Cogniet. Le tableau montre la grande verrière, généralement orientée au nord. Une échelle permet d'accéder à la verrière afin de pouvoir régler l'intensité de la lumière à l'aide de toiles. Au centre, Léon Cogniet, vêtu d'une redingote à col noir, réfléchit ou regarde-t-il un de ses tableaux ? À droite, la Vénus de Médicis, en plâtre, est posée sur un poêle. Au pied de la statue, en partie caché, un buste d'Homère. Contre le poêle, une étude pour le portrait du maréchal Nicolas Joseph Maison (le portrait a été commandé pour orner la salle des Maréchaux au Palais des Tuileries, qui sera détruit en 1871. Marie Amélie s'est représentée dans le fond en train de peindre. Derrière elle, un porte jaune qui ouvre sur un petit cabinet.
Intérieur de l'atelier de Léon Cogniet en 1831 . Par Marie-Amélie Cogniet . C'est le même atelier, mais vu de l'autre côté. Cogniet est à gauche, en blouse blanche d'artiste. Il se tient appuyé contre l'échelle qui mène à la verrière. Il travaille sur L'expédition d'Égypte sous les ordres de Bonaparte.
Marie -Amélie est coiffée à la mode romantique. Le pinceau à la main, elle attend les ordres ou les indications de son frère. Dans l'atelier, se trouvent deux autres élèves. Au fond, on retrouve ce qu'on voyait dans le premier tableau : le poêle en faïence, la Vénus. Sur le mur du fond, une toile de Cogniet, Abel et Caïn. Sous la toile, ce serait le masque mortuaire de Géricault, mort en 1824 et ami de Cogniet
Les ateliers pour femmes : deux tableaux peints par Caroline Thévenin (1813-1892), future Madame Cogniet.
Le premier tableau (1836) représente l'atelier de Léon Cogniet qu'il avait ouvert aux jeunes filles. L'atelier pour hommes prépare au Prix de Rome alors que les cours donnés aux jeunes filles ont une vocation mondaine. Une femme copie Diane chasseresse, les élèves travaillent en regardant les plâtres qui remplacent les modèles vivants, jugés peu convenables. Dans l'atelier de Cogniet s'est formée Rosa Bonheur.
L'atelier de jeunes filles de Léon Cogniet, par Caroline Thévenin-Cogniet
intérieur d'un atelier de jeunes filles, par Caroline Thévenin-Cogniet
la mort est un thème cher à cette époque :
esquisses de Mlle B. morte. c'était une de ses élèves. 1843
Autoportrait peignant son élève Mlle B, morte. 1843
Le Tintoret peignant sa fille morte par Léon Cogniet. 1843. Rien ne prouve que Tintoret ait peint sa fille !
La confession par Marie-Amélie Cogniet. 1842. Le Giaour, poème de Byron, était très à la mode. Pour se venger de l'assassinat de sa bien-aimée Laïla, esclace circassienne, par son ma^tre le pacha Hassa, un soldat chrétien (appelé le Giaour ce qui signifie non-musulman) tue ce dernier et se retire dans un couvent. Sur son lit de mort, il confesse son crime au vieux prêtre pendant qu'apparaît sa bien-aimée. Delacroix a peint plusieurs tableaux tirés de ce conte. Celui de Marie-Amélie traite le sujet un peu comme au théâtre, avec des rideaux et le regard exorbité du mourant.
tête de Fieschi par Hugues Fourau. Fieschi a été décapité en 1836 après un attentat contre Louis Philippe.
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XIX è de 1815 à 1870 : CLIC
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Aujourd'hui, à l'AMI (musée de l'imprimerie", interprétation par Jean-Jves Ruf du texte de Blaise Cendrars. Spectacle eau et poignant qui fait écho à l'exposition de Jean-Claude Morice (même lieu) sur les Bleuets et les gueules cassées et à la lecture (nuit de la lecture en janvier) de "La chambre des officiers " de Marc Dugain.
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Visite libre des salles du XVIII è siècle
Le verre filé au XVIII è fait la célébrité de Nevers dès le XVI è, siècle au cours duquel de nombreux verriers italiens s'y installent. On appelle cette production le "verre de Nevers" mais il y a eu d'autres centres de productions de ces objets. Les pièces sont souvent construites autour d'un squelette en verre ou d'une armature métallique. Des baguettes de verre coloré sont posées sur cette armature et ensuite chauffées à la lampe pour être ramollies puis modelées par des maîtres verriers, les détails étant travaillés à l'aide d'une pince. Aujourd'hui, tous les secrets de la fabrication du verre filé ne sont pas connus. Les sujets sont le plus souvent religieux.
l'art du verre selon Bernard Perrot (1640-1709)
Le pouvoir royal favorise l'installation des verriers italiens, notamment Bernard Perrot qui bénéficie de privilèges accordés par Louis XIV et le duc d'Orléans. Perrot installe sa verrerie à Orléans, rue Notre-Dame-de-Recouvrance. C'est d'abord un chercheur. Ses créations de verre imitent des matières luxueuses comme la porcelaine de Chine et les pierres dures comme l'agate, le lapis-lazuli. Il réintroduit la technique du verre soufflé dans des moules en deux parties et retrouve le procédé de fabrication du rouge des anciens, transparent à base de sels d'or. À sa mort, en 1709, la verrerie est reprise par ses héritiers qui installent une seconde verrerie à Fay-aux-Loges, verrerie qui cesse ses fonctions en 1754.
Pour en savoir davantage sur Bernard Perrot : CLIC
Portrait d'Augustin de Maupéou par Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Le tableau provient de l'évêché d'Orléans. Augustin de Maupou était évêque de Castres. Sur le tableau il porte un camail de soie violette.
4 Portrait d'homme par l'atelier de Rigaud. Le modèle reste inconnu.
assiettes en trompe-l'œil
bouillotte à main
Portrait d'un jeune noir (1741) par Maurice-Quentin de La Tour (1704-1788). Pastel sur papier contrecollé sur carton. Pastel préparatoire au pastel présenté pour le salon de 1741. Les Noirs étaient souvent des pages arrivés par le biais du commerce des esclaves.
Portrait de Mme Restout en coiffure par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier. C'était la femme de Jean Restout, peintre. Le tableau est resté dans la famille et entré dans le musée grâce à un legs.
Portrait de Louis Sylvestre dit le Jeune Peintre (étude) par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier.
Autoportrait aux bésicles (1773) ar Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779). Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur un châssis
Portrait d'Aignan Thomas Desfriches par Jean Baptiste Perroneau. Pastel. Provenant à l’origine de la collection privée d’Aignan Thomas Desfriches, ce pastel du XVIIIe siècle a été transmis depuis des générations dans sa famille, jusqu’à ses arrière-arrière petits-fils Henri Ratouis de Limay et Paul Ratouis de Limay. Il se trouvait avec deux autres portraits représentant respectivement sa femme et sa fille, tous trois mis en vente à Paris par le commissaire-priseur Alain Leroy. Perroneau a réalisé 16 pastels de Desfriches. Desfriches était dessinateur mais aussi négociant en denrées coloniales, issues du commerce de la traite négrière. Il a ouvert une raffinerie. Il est l'auteur de dessins représentant des paysages et des scènes de la vie quotidienne. Il dessine la planche n°3 de L'Art de raffiner le sucre de Duhamel du Monceau.
Buste de Paul par Pigalle
Henriette de France en Flore par Jean-Marc Nattier. Huile. Henriette de France, dite Madame Henriette, était fille de Louis XV. Elle mourut à l'âge de 24 ans suite à une course en traîneau sur un canal gelé. Nattier réalisa plusieurs portraits d'Henriette de France.
Le singe sculpteur par Pigalle. Les singeries étaient très à la mode (châteaux de Chantilly, de Courances) et étaient l'occasion de se moquer des travers des hommes.
mobilier
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Visite libre des salles du XVII è
Cincinnatus recevant les députés de Rome exécuté par deux artistes : Gilles Nostraert pour les figures et Jcob Grinmer pour le paysage
Portrait d'André Vésale, par Pierre Poncet le Jeune, artiste orléanais (1612-1659). C'est une commande du chirurgien Jean Courtois pour la maison de la Corporation et plus tard du portrait de Louis Collenbourg. Alors que les médecins sont des intellectuels formés dans les universités, les chirurgiens se forment en apprentissage pour entrer dans la confrérie des chirurgiens-barbiers (les deux professions seront séparées au XVIII è). André Vésale était un médecin et chirurgien brabançon, considéré comme le père de l'anatomie, car il a corrigé des erreurs de Gallien. Il était le médecin de Charles Quint.
Portrait d'Hippocrate, par Sulpice II Morel, peintre orléanais. Commande du chirurgien Hector Desfriches (?) Hippocrate est considéré comme le père de la Médecine (IV è BC)
Esculape par Jean Senelle et Sulpice II Morel. Commande du chirurgien Gabriel Rouzeau. Esculape fils d'Apollon et père d'Hygie et Panacée, est le dieu de la médecine..
Le jeune chantre par Michel Gobin (1650-1713), peintre orléanais. Cette peinture serait une allégorie de L'Étude et de la Vigilance par ses accessoires (coq, livres, encre, sablier)
Diogène cherchant l'Homme par Pieter Van Hol, peintre flamand (1599-1650), il a fréquenté l'atelier de Rubens puis a travaillé surtout à Paris, protégé par Anne d'Autriche. Le tableau appartenait à un particulier qui l'a cédé au musée en 1847, à la condition que les habitants d'Orléans et de Sandillon, victimes d'une terrible inondation, reçoivent une somme équivalente au prix estimé de l'œuvre, soit 307 F. Sur le tableau, on voit Diogène (Vè BC) parcourant les allées de l'Agora à la recherche de "l'homme". Il dit aux Athéniens "Je cherche un homme. Votre vie bestiale montre que - ce que je hais - hommes par le nom, vous êtes des bêtes par vos actes."
Saint Thomas par Diego Velasquez (Séville 1599- Madrid 1660). Ce tableau est entré au musée vers 1830 et faussement attribué à Murillo. C'est avec Démocrite (musée de Rouen) l'un des seuls tableaux de Vélasquez en France. Il faisait peut-être partie d'une série de tableaux représentant individuellement le Christ et les Apôtres. Mais seuls ce tableau et Saint Paul (musée de Barcelone) semblent avoir été réalisés. C'est une œuvre de jeunesse de Vélasquez. Saint Thomas est représenté jeune en train de prêcher et avec une lance, symbole de son martyr.
Saint Simon Zélote par l'école de Vélasquez
Jeune ramoneur buvant près d'un puits par Caspar Netscher (1662). Dans le style des bambochades du XVII è, mettant en scène le petit peuple des villes et des campagnes, sujet à la mode. La signature et la date ont été retrouvées en 1920 sous un repeint.
Cuisinier entouré de volailles, de gibier et d'ustensiles de cuisine attribué à Giacomo Legi
Tête de vieille femme au turban (Anonyme)
Portrait de famille attribué à Cornélis Bisschop. 1660. Couple de riches hollandais et leurs enfants.
Tête de vieil homme par Antoon van Dyck,1615. œuvre de jeunesse, réalisée lors de sa formation auprès de Rubens.
les quatre âges de l'humanité par Gérard de Lairesse (1682). Après Liège, il s'installe à Bar-le-Duc puis part à Amsterdam où il travaille pour Guillaume d'Orange. C'est une œuvre en grisaille et trompe-l'œil. On surnommait de Lairesse le"Poussin hollandais" en raison de son admiration pour ce peintre.
Le premier âge, c'est l'âge de Saturne, figuré avec une faux à l'arrière plan, celui d'Astrée, la vierge, fille de Zeus et de Thémis, soeur de la pudeur qui répandait parmi les hommes, les principes de justice et de vertu; elle est figurée assise sur un trône avec à ses pieds sa sœur. Les humains, symbolisés par un couple et un enfant sont éternellement jeunes.
Le second âge est celui d'argent où règne Jupiter qui partagea l'année en quatre saisons et où pour la première fois, l'homme dut construire sa maison pour s'abriter et mettre au joug les boeufs pour labourer la terre. L'homme connaît la vieillesse. Jupiter est figuré assis dans les nuages avec à ses pieds, la représentation des hommes.
Le troisième âge, celui de bronze, est gouverné par Minerve brandissant l'égide, figurée avec à ses pieds la Loi et ses faisceaux, la justice et sa balance. Dans le fond apparaît l'évocation de la navigation, sous les traits d'une femme tenant une rame et la découverte de contrées lointaines, figurées par un personnage à la coiffure de plumes. Aux pieds de la Loi est figuré l'architecte constructeur de citadelles qui montre le plan d'une ville fortifiée. L'Art, figuré par un jeune enfant tenant une sculpture, est menacé par un autre enfant violent associé à une vieille femme, la cupidité portant une bourse sur son sein.
Le dernier âge c'est l'âge de fer dominé par l'ignorance représentée sous les traits d'une femme aux yeux bandés, par la discorde et la guerre symbolisées par un soldat brandissant une glaive et une torche enflammée, par le désespoir et la misère. Justice et Loi sont foulées aux pieds ; les autels sont renversés, les innocents massacrés.
Fruits sur un socle de pierre dans un paysage par Pierre Dupuis. L'artiste a ajouté une pierre gravée, témoignage de sa passion pour les ruines antiques, il est allé en Italie en 1630. Il innove en plaçant sa nature morte dans un cadre champêtre, au bord de l'eau, sous les arbres. Il n'est pas garanti qu'il ait peint lui-même le paysage.
L'arrivée de Louis XIV à Maastricht par Jean Baptiste Martin. Le siège de Maastricht a lieu le 30 juin 1673 (un autre tableau représente le siège de Dinant en 1675). La guerre de Hollande, troisième guerre du règne de Louis XIV, rompt l'alliance de La Haye menée par les Provinces-Unies, affaiblit la Hollande et brise l'étau des Habsbourg d'Espagne. Le traité de Nimègue en 1678 offre à la France la Franche-Comté et quelques places-fortes dans les Flandres.
Bacchus et Ariane par les frères Le Nain (lequel ? les deux ? Louis ? Mathieu ?). 1635.
Ariane, fille de Minos (roi de Crète) et de Pasiphaë, aide Thésée qui vient de tuer le Minotaure à sortir du labyrinthe. Tous deux fuient la colère de Minos mais Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (ou Dia, selon Homère). Plusieurs versions racontent la suite. La plus courante est que Bacchus(Dionysos chez les Grecs) emmène (enlève ?) Ariane vers Lemnos où ils eurent beaucoup d'enfants.
Portrait d'Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier attribué à Charles et Henri Beaubrun, originaires d'Amboise. On l'appelait la Grande Mademoiselle (1627-1693), c'était la fille de Gaston d'Orléans, le Grand Monsieur, et de Marie de Bourbon de Montpensier. Elle passe son enfance à Blois, mène avec son père la Fronde contre Louis XIV (1648-1652). La victoire de Mazarin la contraint à l'exil et elle revient à la Cour en 1657. Elle rédige ses Mémoires à Saint-Fargeau et finit sa vie dans la dévotion. La toile évoque l'épisode de la Fronde qui la rendit populaire : elle arrive à Orléans début 1652 et prend la tête de l'armée des Princes. On reconnaît le pont et le fort des Tourelles, le faubourg de l'autre côté de la Loire. Elle adopte l'allure d'une déesse guerrière, sans doute Bellone, sœur ou épouse de Mars : lance, cuirasse, écharpe, casque à cimier de plumes.
Les frères Beaubrun ont réalisé plusieurs portraits de la Grande Mademoiselle.
Celui-ci a été réalisé avant la fin de la Fronde, Louis XIV rentrant à Paris le 1 octobre 1652 et Mazarin en février 1653.
Le tableau a servi de modèle au portrait exécuté par Joseph Werner dans les années 1660 (les allusions à la Fronde étant effacées). Château de Versailles.
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