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En venant de Malesherbes, nous passons devant la statue de Vercingétorix installée au milieu du rond-point du Puy-de-Dôme. Le monument, réalisé par les forges Gasne, dans la Meuse, a été inauguré en 1887 à Gien. Il était installé à l’intersection de l’avenue de la République et de la rue des Déportés depuis le 19 février 1909. Avant, il avait été érigé dans la cour de l’ancien hôtel de ville, puis dans les jardins du Port-au-Bois.
Gien était une cité gallo-romaine où on a trouvé des vestiges. En 2017, le musée avait organisé un atelier archéologique pour les enfants. Tom et Marie y ont participé, il fallait chercher des tessons de poteries dans un vase rempli de sable et les assembler.
Nos centres d'intérêt sont groupés autour de la place du château. Nous sommes sur les hauteurs de Gien.
Le restaurant, Bouche B, 2 rue de la Vieille Boucherie, est à recommander ! Service rapide, plats savoureux (un poisson ou une viande), deux desserts au choix, café gourmand. Mais il faut réserver car la salle est petite. (0218116917)
Nous sommes ensuite allés à l'église Jeanne d'Arc. c'est le quatrième édifice religieux construit à cet endroit : la chapelle du château, la collégiale royale d'Anne de Beaujeu, l'église du XIX è siècle. Elle avait alors cinq nefs mais elle fut gravement endommagée par le bombardement et l'incendie de 1940.
L'église actuelle, reconstruite en 1954, fut consacrée à Jeanne d'arc. De l'ancienne église, il ne reste que le clocher du XV è qui tranche avec le reste de l'édifice. Tout le reste a été reconstruit en ciment armé recouvert de briques extérieur comme intérieur pour rester dans le style du château.
Pour les détails, vous pouvez lire les textes du dépliant (merci à Charlotte et Clarisse !)
vitraux de Max Ingrand
jeanne au bûcher
chemin de croix en faïence de Gien
Le château est de l'autre côté de l'église.
En 1481, Louis XI offre le comté de Gien à sa fille Anne de Beaujeu "la fille la moins folle de France". Avec son époux, elle fait construire le château sur les éléments déjà existants.
Au décès d'Anne de Beaujeu, en 1522, le château retourne à la couronne.
Le château est ensuite ensuite transformé en préfecture, tribunal, prison. En 2019, nous avons de nouveau visité le château, les guides étaient costumés et nous ont entraînés dans les souterrains.les grafitti du souterrain :
En 1922, la préfecture et la prison sont transférées à Montargis.
En 1940, les bombardements détruisent une partie de la ville, l'église, le château. Un incendie se déclare dans l'aile est, il est heureusement éteint par la pluie.
1950 Pierre Louis Duchartre crée le musée de la chasse. Son ami Henri de Linarès peintre animalier (créateur du carré de soie Hermès "Plumes"), en devient le conservateur.
1964 Le tribunal est transféré à Montargis, le musée devient Musée international de la Chasse
2003 : nouvelle appellation : château-musée
2012 à 2017 : travaux
Le château a reçu Jeanne d'Arc (voir ce qui a été écrit à propos de l'église), François I, pendant la régence de Louise de Savoie), Catherine de Médicis et Charles IX qui faisaient le tour de France (1564), Anne d'Autriche et Mazarin (1652) et Giscard d'Estaing (2017)
salle 1 : billetterie, librairie, toilettes
salle 2 :
nappe d'ours grizzly
léopard de Tanzanie
Artémis, ses nymphes et Actéon. Le mythe le plus courant raconte qu'Actéon surprit, lors d'une chasse, Artémis (Diane) nue en train de se baigner. Elle le transforma en cerf. Actéon mourut alors, dévoré par ses chiens qui ne le reconnurent pas.
Pieds d'honneur de sanglier et de cerf. Ils sont tressés. Ils sont remis à la personne que l'on veut honorer.
Épure de Desportes (chien de chasse de Louis XIV, Florissant). François-Alexandre Desportes était le peintre animalier de Louis XIV. Un peu plus loin, nous verrons Nonette, du même peintre. Le musée possède de nombreuses œuvres de ce peintre animalier.
Pierre -Louis Duchartre (voir plus haut) en tenue de chasseur (Xavier de Poret)
Rappel des faucons (tapisserie d'après Lurent Guyot XVI è)
Deux chiens bassets. Plâtre de Emmanuel Frémiet
Nous montons trois marches pour entrer dans une troisième salle consacrée à la chasse au vol. Au milieu sont exposés des oiseaux de proie. Au mur, sont exposés des objets ayant trait à la chasse au vol : les gets, le chaperon (un peu plus loin, nous verrons de fort jolis chaperons). Anne de Beaujeu allait à messe avec son faucon. Louis XIII aimait la chasse au vol, il avait 300 faucons. On dit que les faucons ont des mains et des pieds.
Gerfaut d'Islande.
Le faucon mâle est appelé tiercelet car il est plus petit d'un tiers que la femelle appelée "forme".
Une vidéo nous explique la chasse au vol.
Piège à poteau pour capturer les oiseaux de proie, d'après une gravure à l'eau-forte de Hans Bol, 1582. Le hibou, oiseau de nuit, était associé aux sorcières.
salles 4 et 5, toujours sur la chasse au vol
On affaite (on dresse) le rapace à l'aide d'un leurre. Le chasseur fait tournoyer le leurre pour attirer l'attention de l'oiseau et le faire revenir à lui. Le rapace est à jeun. Il revient se poser, le fauconnier lui "fait courtoisie" (il lui donne une récompense, le pât). Pour la chasse au bas vol (au lièvre), le leurre est une peau de lièvre.
Les entraves sont les accessoires de chasse au vol qui arment (ou équipent) l'oiseau de chasse. Elles se composent des jets, du touret et des longes. Les jets sont des lanières de peau fixées aux tarses de l'oiseau de vol et utilisées pour le maintenir au poing. La longe, lanière d'environ 1,50 m, est reliée aux jets à l'aide du touret. Elle permet d'attacher l'oiseau à sa perche ou au gant du fauconnier. Le touret est formé de deux anneaux métalliques : il réunit les jets aux longes.
Le son produit par la sonnette, souvent fixée aux jets, permet de localiser l'oiseau de chasse.
On installe le rapace dans une pièce, il se pose sur son bloc.
blocs à faucon : le bloc est fiché dans le sol et relié à la longe de l'oiseau. Le faucon y est installé pour "jardiner" c'est-à-dire se détendre et profiter du soleil et de son environnement. Il faut "jardiner" un rapace, c'est-à-dire le sortir tous les jours.
Le chaperon est une petite coiffe de cuir dont on recouvre la tête et les yeux des rapaces. Aveuglés, ils restent calmes jusqu'au début de la chasse. Le musée possède toute une collection de chaperons en cuir, avec des plumes, l'un est même en peau de serpent (salle 5). Ils viennent de tous les pays. Ils proviennent, pour la plupart, d'un don de Giancarlo Pirrota.
Cet objet a donné l'expression "chaperonner une jeune fille", l'accompagner pour veiller sur elle, surveiller ses regards et ses comportements.
chaperon du Belouchistan
Il y a deux types de chasse au vol : le haut vol (ou fauconnerie) se pratique à haute altitude, uniquement avec des faucons. Le bas vol (ou autourserie) se pratique près du sol avec des buses de Harris (lapin, lièvre), autour (faisan, canard), aigle royal (renards, chevreuils).
On peut faire évoluer plusieurs oiseaux en même temps : le premier faucon qu'on lance est le hausse-pied ; le deuxième faucon (tombesseur) attaque , le troisième faucon (le teneur) prend la proie et il "fait des gorges chaudes", c'est-à-dire qu'il se régale de viande chaude.
salle 6 : les expressions de la chasse au vol (cliquez pour une lecture plus aisée)
Nous montons à l'étage.
Salles 7, 8, 9 et 10 consacrées à la chasse à courre. Composition d’un équipage de vénerie, sa devise, sa tenue (redingotes, boutons d’équipages …).
Vaisselle de chasse.
collection de boutons confiés par le Colonel Daguilhem Pujol en 1972 : sont exposés 840 boutons (sur les 4000 que possède le musée). Sous le bouton est fixé un morceau d'étoffe du vêtement. Ils sont en général ornés de l'animal chassé ou des armoiries. Certains appartenaient à des personnages de marque, rois, Napoléon III. Celui de Sarah Bernhardt représente un grand-duc et sa devise "Fidèle quand même".
L'un d'eux appartenait à la baronne de Draeck, un personnage haut en couleurs. Elle est née Marie Cécile Charlotte de Laurétan, en 1747, au château de Zutkerque (région de la Brédenarde, en Artois). Petite fille, elle n'aimait que les bois et la chasse. Entrée au couvent à 14 ans, elle préférait chasser les rats plutôt que d'étudier. Elle ne voulait ni se marier ni avoir d'enfants mais elle se résigna à épouser en 1771 le baron de Draeck, de 25 ans son aîné. Ils finirent par se séparer à l'amiable, cinq ans plus tard. Elle mourut en 1823, sans avoir été inquiétée au moment de la Révolution car elle a débarrassé la région de 680 loups. Elle passait ses journées à chasser les loups, avec sa meute de quarante chiens qu'elle menait seule.
"Le conseil, constatant que la forêt de Desvres est infestée de loups, décide de demander à la citoyenne Dracke (on a soustrait le de) de Zudquerque, dont le zèle a déjà été apprécié, de venir faire la chasse aux loups"
Elle était très appréciée dans la région mais méprisée par la noblesse. Toujours en pantalon, ainsi que sa femme de chambre Caroline. Il lui fallut quand même endosser une robe par-dessus son pantalon le jour de son mariage car le curé refusait de marier deux personnes en pantalon.
Nous visionnons un film sur la chasse à courre, celle du Comte de La Rochefoucauld à Combreux.
Comment se passe une chasse à courre. Le valet et les limiers (chiens de recherche) partent à la recherche d'un gibier.
La fanfare de départ informe que la chasse démarre. Les chiens courants et les cavaliers partent à la recherche du gibier. Les trompes de chasse constituent un langage entre les chiens et les veneurs. Quand la proie est épuisée et qu'elle est face aux chiens, on dit qu'elle est aux abois. Les chiens attendent que le veneur sonne l'hallali. L'animal est tué et on sonne la curée. Les meilleurs morceaux sont donnés aux cavaliers et invités et les bas morceaux aux chiens. La journée se termine en fanfare, avec un morceau comme La Saint-Hubert.
les chiens de meute doivent être de même race, de même couleur, de même taille. C'est le piqueux qui s'en occupe. Le POitevin pour la chasse au cerf, le Beagle pour le lapin.
La grande vénerie se fait à cheval et la petite vénerie à pied.
La chasse à courre est interdite en Allemagne, Belgique, Angleterre, Pays-de-Galles, Écosse.
Exposition de trompes de chasse
Trompes de chasse : la Dauphine, la D'Orléans (toujours utilisée), trompe à étron (dépliée 4,5 m)
Celle-ci, la D'orléans n'est pas dans le musée de Gien mais de Senlis.
les trompes du musée de Gien :
une vidéo (INA) : les trompes de Gien : CLIC
Salle 11 : Les expressions de chasse à courre
sur les murs, sont affichées des expressions relatives à la vènerie
Salle 12, grande salle toute en longueur : Chasse à tir :
chien de Louis XIV : Nonette à l'arrêt, par Desportes (voir plus haut Florissant)
Un chien barbet fait lever deux canards (Jean-Baptiste Oudry, peintre animalier favori de Louis XV). Le barbet, ancêtre du caniche, est spécialiste de la chasse au canard
Chasse au sanglier (Oudry)
On apprend l'évolution des armes à tirer : arquebuse, fusil à silex, moins lourd (on peut épauler),
fusil à capsule de fulminate de mercure, fusil à cartouche, fusil à vent (se démonte facilement et est idéal pour braconner)
À l'affût (Alphonse Frédéric Muraton) On pense bien sûr à Raboliot, le braconnier solognot cédrit par Maurice Génevoix.
arbalètes à carreau
arbalète à cranequin (portée de 200 m, le trait traverse une armure)
Salle 13-1 : Les mythes : les légendes de Diane et Saint Hubert.
salle 13-2 :
petite salle : le loup, on entend le hurlement du loup
Charlemagne crée la Compagnie des Lupari
piège à loup ou à ours
Salle 13-3 : Les arts décoratifs : objets et accessoires représentant des scènes cynégétiques (éventails, coffrets…)
chasseur à tête de chien
éventail à plumes de geai
Salle 14, ancienne salle du tribunal, très grande : Collection Claude Hettier de Boislambert (1906–1986). Exposition de trophées et de massacres (bois ou cornes présentés sur un écusson) issus des chasses de Claude Hettier de Boislambert (Grand Chancelier de l’Ordre de la Libération).
Salle 15 : Chasse à tir : la nature. Présentation des différents animaux chassés à tir (gibiers à plumes et à poils) et leur environnement. En complément, exposition d’une collection d’œufs.
La collection comporte 2408 œufs de toutes les tailles. Le plus gros est, bien sûr, celui de l'autruche. Cette collection a été constituée par Jacques Bienaimé au XX è siècle. œufs de canard, de merle, de poule, de cygne, de pipit des prés... Ils sont conservés dans un meuble, à l'abri de la lumière et de l'obscurité. Pour rappel, on n'a plus le droit de récolter des œufs, sauf ceux de nos poules, bien sûr.
Salle 16 : Les expressions de chasse à tir.
mettre le feu aux poudres
se tenir à carreau : Le carreau est la sorte de flèche avec laquelle on recharge une arbalète. Plus courte que les flèches traditionnelles, elle a une autre particularité : sa pointe est en carré. Taillé spécifiquement pour pouvoir entrer dans les cottes de mailles, le carreau était une arme redoutable.
De la terrasse du musée, on a une belle vue
La Loire
henri de Linarès (premier conservateur) parle du château : CLIC
le site du musée ; des vidéos expliquent en détail certaines œuvres du musée : CLIC
pour visiter l'autre musée de Gien, celui de la faïencerie, C'est ICI
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Alexandre, rencontré lors de mes voyages (Thessalonique, Pella, Éphède, Iran, Inde, et Fontainebleau)
Alexandre (356-323 BC) est fils d' Olympias, princesse des Molosses, et de Philippe II de Macédoine (à moins que le père ne soit Zeus lui-même !). Selon le mythe, il descend du roi légendaire Karanos (VIII è BC) venu d'Argolide. fils de Téménos, un Héraclide. Téménos était un des soixante fils d'Héraclés. Alexandre fait partie de la dynastie des Argéades (ou Téménides).
Olympias (musée de Thessalonique)
Philippe II à Thessalonique (statue contemporaine)
Philippe II, exposition "l'or du pouvoir", crypte de Notre-Dame de paris
Philippe II (Aigai, tombe II)
Alexandre naquit à Pella, le 21 juillet 356 BC, la nuit même où fut incendié le temple d'Artémis à Éphèse, considéré comme l'une des sept merveilles du monde. Le mythe dit que, cette nuit-là, la déesse assistait à la naissance d'Alexandre et qu'elle ne put empêcher Érostate d'accomplir son forfait. Son père Philippe II avait sept épouses et Alexandre avait une sœur Cléopâtre (c'est au cours des noces de Cléopâtre que Philippe II fut assassiné) et plusieurs demi-frères et demi-sœurs (dont Théssaloniké qui épousa Cassandre, fondateur de Thessalonique)
Alexandre reçoit une éducation intellectuelle et physique très poussée, donnée par un maître prestigieux, Aristote, élève de Platon. L'école se situait à Mieza, à l'ouest de Pella, la ville royale. Ses compagnons d'études sont Héphaestion, Ptolémée, Perdiccas, Eumène, Séleucos, Philotas, Néarque qui deviendront plus tard ses généraux.
Aristote, THessalonique
À la mort de son père, en 336, Alexandre devient roi de Macédoine et entreprend la conquête de l"Asie.
Il enchaîne les victoires :
l'empire achéménide
victoire du Granique
victoire d'Issos en - 333
victoire de Gaugamèles -331 BC contre Darius III, roi Achéménide. Il se fait couronner roi d'Asie à Arbèles.
Cette reproduction de la mosaïque de la fin du III è BC, trouvée à Pompéi dans la maison du Faune, nous rappelle les combats d'Alexandre contre le roi achéménide Darius III en 331 BC. Certains disent que cette mosaïque a peut-être été copiée d'après une peinture commandée par Cassandre ou Ptolémée. On ne sait pas si cette mosaïque représente la bataille d'Issos (333 BC) ou Gaugamèles (331 BC), ou qu'elle est peut-être un mélange des deux. L'arbre sec qu'on voit en arrière-plan pourrait représenter la séparation entre l'Orient et l'Occident (la bataille serait donc située à Issos).
On pourrait interpréter la mosaïque de la façon suivante :
à gauche, Alexandre, sans casque, est monté sur son cheval (le fidèle Bucéphale ou un cheval de remplacement ?). Il est revêtu d'une cuirasse ornée d'un portrait de Méduse. Il transperce un homme de sa lance (la sarisse). Au centre, Darius, effrayé, tend la main vers l'homme qui vient de mourir pour lui. Il est coiffé d'une tiare (seul le roi avait le droit de porter cette coiffure verticale, les autres la portent rabattue sur le front). Son aurige fouette les chevaux pour s'enfuir. Au milieu, un homme descend de cheval pour le proposer à Darius. Les Perses portent des pantalons bouffants (anaxyyrides) brodés de griffons, des chasubles sans manches sur des tuniques à manches. Ils sont effrayés, l'un qui est en train de mourir voit son reflet dans le bouclier.
victoire de l'Hydaspe, dans la vallée de l'Indus
Il doit alors faire face à la rébellion de ses soldats. Sur le chemin du retour, il tombe malade à Babylone et meurt.
Lors de son passage dans le royaume de Darius, en 330, en représailles à l'incendie d'Athènes en - 480 par Xerxès, il incendie Persépolis, une nuit de beuverie, sur l'instigation, semble-t-il, de l'hétaïre Thaïs, maîtresse de Ptolémée. La ville est pillée, il ne reste que des colonnes. Le motif en était peut-être politique : effacer complètement la puissance achéménide. On dit que quand Alexandre s’est emparé de la ville, il a fallu des milliers de mulets et de chameaux pour tout emporter.
Il envoie les livres de Samarcande à son maître Aristote mais les Sodgiens récupèrent les livres et s'enfuient en Inde.
En 327, il épouse une princesse de Bactriane, Roxane, fille du satrape Oxyartès. Il eurent un fils aux yeux bleus, nommé Alexandre IV (inhumé à Aigai, tombe III)
Alexandre poursuit son désir de conquête jusqu'au nord de l'Inde : il réussit à vaincre le raja Pôrôs, sur les rives de l'Hydaspe, près d'Islamabad. Il veut continuer, encore plus vers l'est mais doit rebrousser chemin, suite à la mutinerie de ses soldats. C’était l’hiver et une partie des Grecs est restée en Himalaya dans un village bien protégé, sans routes d’accès (les Kalash se réclament descendants d’Alexandre, ils ont les yeux bleus). Les Grecs sont revenus à Babylone.
De retour en Asie centrale, en 324, il passe à Pasagardès (Iran actuel) où il demande que soit restauré le tombeau de Cyrus.
Il organise les noces de Suse (ouest de l'Iran actuel) au cours desquelles il épouse Stateira, fille de Darius III et Parysatis, fille d' Ataxerses III. 10000 de ses soldats épousent des Perses dans un but d'assimilation des pays conquis : Héphaestion épouse Drypétis, fille de Darius et sœur de Stateira, Séleucos épouse Apama, fille de Spitamérès (à la mort d'Alexandre, il hérite de l'Asie, bâtit Antioche et fonde la dynastie séleucide).
Stateira, fresque de Pompéi (musée de Naples)
Quand nous sommes allés en Iran, nous sommes passés à Yazd. Dans cette ville, se trouve un bâtiment appelé la prison d'Alexandre. Ce nom provient en réalité d'une légende locale, renforcée par un poème d'Hafez, qui dit qu'Alexandre se serait servi de cette bâtisse pour enfermer des prisonniers. Pure légende, on ne sait pas si Alexandre est passé à Yazd et de toute façon le bâtiment date du XV è siècle.
Alexandre meurt à Babylone en - 323, on ne sait pas quelles sont les causes du décès : malaria ? infection des blessures ? fatigue due aux batailles, aux comportements à risques dont il était coutumier, beuveries, pratiques sexuelles, drogues ? En 2019, une chercheuse néo-zélandaise, Katerine Hall, a émis l'hypothèse qu'il pouvait être atteint du syndrome de Guillain-Barré et serait mort au bout de six jours tout en étant complètement paralysé (ce pseudothanatos expliquerait que son corps soit resté intact).
On ne sait pas non plus où se trouve sa tombe. Son corps a été embaumé et porté sur un grand chariot. Il aurait dû être enterré à Aigia, la ville royale, pour perpétrer la dynastie. Mais Ptolémée I (satrape d'Egypte depuis le partage de l'empire d'Alexandre) attaque le cortège mortuaire mis en place par Perdiccas et détourne le corps vers Alexandrie, la ville d'Égypte fondée par Alexandre. Diodore de Sicile fait la description de ce cortège somptueux.
La momie est vénérée. Ptolémée hérite de l'Égypte et d'Alexandrie. Il fonde la dynastie des Ptolémée composée de 16 rois, le dernier étant Ptolémée XV Césarion, fils de Cléopâtre et César). Marc Antoine, César, Auguste, Cléopâtre (la momie était alors dans un cercueil de verre) viennent lui rendre hommage. En 365, un puissant séisme, accompagné d'un tsunami, ravage la ville. Puis en 390, Théodose interdit les cultes païens, notamment la vénération d'Alexandre. Depuis, on a perdu la trace du tombeau d'Alexandre.
Il a fondé de nombreuses villes, la plus connue étant Alexandrie, en Égypte, où l'on cherche son tombeau.
À Thessalonique, au bord de la promenade Nea Paraplia qui fait suite au boulevard Nikis. se trouve une statue en bronze créée en 1970 (l'artiste Evanelos Moustakas a travaillé au Japon pour la technique de la patine).
À noter qu'Alexandre n'a jamais vu Thessalonique puisque la ville a été créée par Cassandre après sa mort. La statue est accompagnée d'un bas-relief représentant la bataille entre Alexandre et Darius (à Gaugamélès sans doute), de lances macédoniennes (les sarisses) et de boucliers représentant le serpent, le taureau, le lion, l'aigle, Méduse.
Alexandre est monté sur son fidèle Bucéphale (selon le mythe, le cheval serait un des descendants d'une jument de Diomède). Une légende urbaine (née peut-être au XIX è siècle) raconte que si le cheval a les deux jambes avant levées, c'est que le cavalier est mort au combat. Dans le cas d'Alexandre, comme dans bien d'autres cas, c'est faux puisqu' Alexandre n'est pas mort au combat. Sur d'autres statues, Bucéphale a tantôt la jambe avant droite levée, tantôt la jambe avant gauche levée.
L'autre animal préféré d'Alexandre était son chien Péritas, de race molosse, pour qui il fait construire une immense tombe. Après la mort de Bucéphale (mort de mort naturelle ou après la bataille de l'Hydaspe, au pied de l'Himalaya, on ne sait), il a donné le nom de Bucéphale à une ville, Bucéphalie, quelque part dans le nord de l'Inde ou du Pakistan.
De même, il a déifié son ami d'enfance et amant Héphaestion, mort en 324, de typhoïde sans doute.
Alexandre représenté sur des mosaïques à Pella :
La chasse au lion : À gauche, Alexandre est coiffé d'une pétase (coiffe macédonienne). Il attaque un lion avec son ami Krateros (Cratère). Cratère était général dans l'armée d'Alexandre et a participé aux nombreuses batailles du roi. La légende dit qu'au cours d'une chasse, à Suse ou quelque part en Perse, Cratère aurait sauvé Alexandre mordu par un lion. Les deux chasseurs portent sur les épaules une chlamyde, manteau court à la mode thessalienne qui flotte sous l'effet de l'action. Les chlamydes sont bordées d'une bande marron et à la pointe de certains pans on voit un petit galet blanc (un pour Alexandre et deux pour Krateros). Ces petits galets figurent les petits poids de plomb ou d'argile qui assuraient le tombé du vêtement.
la chasse au cerf : La composition est la même que celle de la chasse au lion : un animal au centre, un cerf, est attaqué par deux hommes. Alexandre serait le personnage de droite, est-ce son pétase qui vole derrière lui ? L'autre personnage serait Hephastion. Les jambes des deux chasseurs, les torses, les bras ont presque la même position que dans la chasse au lion. Les chlamydes volent comme dans la chasse au lion. Est-ce le même artiste qui a réalisé les deux mosaïques ? Au-dessus, une inscription indique ΓΝΩΣΙΣ ΕΠΟΗΣΕΝ, ce qui signifie Gnôsis l'a fait.
La fresque de la chasse dans le tombeau II dit de Philippe II (tumulus d'Aigai, actuelle Vergina). On pense que Phlippe est à droite, à cheval, et Alexandre au milieu.
Alexandre était très beau, avait une très belle chevelure avec des boucles de type anastole, des yeux très enfoncés et tournés vers le ciel, la tête penchée vers la droite. Son sculpteur attitré était Lisyppe et son peintre favori Apelle.
quelques statues
Alexandre sous forme de Pan, musée de Thessalonique
à Pella :
à Amphipolis :
Au château de Fontainebleau, les murs de la chambre de la duchesse d'Étampes, Anne de Pisseleu, maîtresse de François I, sont décorés de fresques du Primatice, inspiré par Raphaël, Niccolo dell'Abate (1341-1544) et plus tard d'Abel de Pujol. Ces fresques, ne racontent pas les campagnes d'Alexandre mais ses conquêtes amoureuses. La chambre de la duchesse d'Étampes a été transformée plus tard en escalier.
Alexandre domptant Bucéphale (il avait remarqué que le cheval était ombrageux)
Alexandre se mariant avec Roxane. Alexandre lui offre la couronne, à gauche des putti transportent le bouclier, un autre enlève la sandale de Roxane
Thalestris monte dans le lit d'Alexandre. C'est la reine des Amazones, elle veut un enfant et reste 13 jours et 13 nuits dans le lit d'Alexandre.
Apelle peignant Alexandre et Campaspe. Alexandre aimait beaucoup les œuvres d'Apelle. Pour le remercier, Alexandre lui "offrit" Campaspe dont Apelle était tombé amoureux. La belle n'a pas l'air contente, on la comprend.
le banquet de Persépolis
Au plafond, l'apothéose d'Alexandre.
Il y a d'autres fresques, non photographiées :
Alexandre épargnant Timoclée. Violée par un soldat trace lors du sac de Thèbes, elle le précipita dans un puits. Alexandre reconnut son courage et lui fit grâce.
Alexandre fait serrer les œuvres d'Aristote dans un coffret d'or après la bataille de Gaugamèles. Ici, c'est le plafond de l'Assemblée Nationale
Alexandre tranchant le nœud gordien. C'était un nœud du timon du char du roi Gordias. On disait que celui qui arriverait à le trancher deviendrait roi d'Asie. Ce que fit Alexandre d'un coup d'épée.
D'autres représentations d'Alexandre :
Les reines de Perse devant Alexandre (Le Brun)
à Versailles
è Versailles, buste de Girardon :
Les écrits contemporains de l'époque d'Alexandre (écrits par Ptolémée, Aristobule, Néarque, Onésicrite, Perdicaas) ont disparu. Des témoignages ont été écrits plus tard, par exemple par Callistène, neveu d'Aristote.
Bibliographie
Alexandre le Grand et les Aigles de Rome (Vegrete Javier)
Pour seul cortège ( Laurent Gaudé) Alexandre le Grand
Le roman d'Alexandre (Callisthène)
Alexandre le Grand (Gérard Colin)
Alexandre, le prince conquérant (Viviane Koenig) pour ados
Alexandre le grand (Valerio Manfredi) 3 tomes : Le fils du songe, les sables d'Ammon, les confins du monde
(en rouge ceux que j'ai lus)
J'ai beaucoup aimé "Pour seul cortège " de Laurent Gaudé. Mort d'Alexandre et cortège jusqu'à Babylone. Retour sur sa vie. On retrouve des personnages de l'entourage d'alexandre : Olympias sa mère, ses généraux et anciens compagnons d'enfance : Perdiccas, Seleucos, Ptolémée qui se partageront l'empire. Stateira, fille de Darius III et femme d'Alexandre, assassinée par Roxane. Drypétis, fille de Darius III, veuve d'Hépheastion et belle-sœur d'Alexandre. Sisygambis, grand-mère de Drypétis. Glaucos, médecin. Chadragupta, roi fondateur de l'empire Maurya. On y parle de la mort d'Alexandre, de son fastueux cortège, de la mort de Cleithos, assassiné par Alexandre lors d'un banquet, de l'incendie de Persépolis. La fin prend une tournure surnaturelle.
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En couvrant les livres pour la bibliothèque, j'ai trouvé sur le rabat de la troisième de couverture ce carré à plier selon le tuto joint dans le livre.
Si vous suivez les dessins du tuto (chat vert en bas) vous obtiendrez le chat aux yeux ouverts.
Si vous mettez le chat rose en bas, vous obtiendrez le chat aux yeux fermés.
Devant le chat sculpté par mes élèves en 94/95, sous la houlette de Philippe Fautrez
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Aujourd'hui, 4 mars 2024
Photos prises par Guy. Vidéo copiée sur le direct de FR3
quelques minutes plus tard, c'est terminé.
on ne voit pas Guy dans le film car la caméra filmait de l'hélicoptère à ce moment-là
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En 2022 et 2023, j'ai brodé la météo. Cette année je peins des petits carrés à l'aquarelle.
Les dessins son t copiés sur l'agenda 2024 d'Andrée Terlizzi
agenda des Petits riens d'Andrée Terlizzi, un agenda trop beau pour y gribouiller mes rendez-vous, je m'en sers comme d'un journal
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