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Par bluesy le 13 Janvier 2020 à 12:06
De retour à l’hôtel, il nous reste un peu de temps avant le dîner. Nous en profitons pour aller visiter la madrasa de la mère du Shah qui se trouve tout près de l’hôtel.
Il me faut endosser un tchador.
Il n’y a personne, à part un couple de touristes et un monsieur qui fait ses ablutions dans la cour.
C’est une école de théologie érigée au début du XVIII è siècle, sous le règne du dernier roi safavide, Chah Hossein I.
L’iwan sud est encadré par deux minarets.
Le complexe comprenait une mosquée, une école et un caravansérail qui fournissait des revenus pour l’école.
L’école coranique fonctionne encore mais le caravansérail est devenu le luxueux hôtel Abassi, en face de notre hôtel
Le jardin est très beau, avec un bassin alimenté par un canal.
iwan nord :
iwan ouest :
iwan est, les photos des martyrs d'Ispahan sont affichées :
bien sûr, la photo de l'ayatollah :
À chaque angle, on accède dans de petites cours. On ne sait pas où on a le droit d’aller. Nous n’avons pas vu la salle de prière. Dans une cour, il y a un terrain de volley.
il fait nuit, les gens se promènent, font leurs courses.
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Par bluesy le 13 Janvier 2020 à 00:12
le midi : restaurant Romanos dans le quartier arménien : poivron farci, riz, raisins secs, basilic. Purées : une rouge au poivron, l’autre verte .
Le soir : restaurant Arakhan (près du pont Se O se Pol) où nous avons dégusté à nouveau un délicieux poulet à la grenade.
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Par bluesy le 12 Janvier 2020 à 23:10
Le musée est tout récent et c’est un guide passionné du musée qui nous fait visiter. Il nous explique les instruments et nous joue quelques morceaux car ils sont tous en état de fonctionner.
Dans une première salle, on voit des instruments nationaux et dans une autre salle, ce sont des instruments régionaux qui nous sont montrés.
une partition :
instruments à cordes frottées :
kamacheh. Vièle à trois cordes de soie (traditionnellement). La pique sert à poser l’instrument, comme pour le violoncelle.
kamanche alto
dans le palais Hacht Behecht d'Ispahan, ces instruments sont représentés
Photo : palais Ispahan Domaine public,https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Kamancheh_player_(by_Ibrahim_Jabbar-Beik).jpg43
cordes frappées :
santur. On l'entendra au concert après la visite
cordes pincées :
qanun (famille des cithares)
setar (famille des luths). Son nom signifie « trois cordes ».
barbat (famille des luths, des pipas)
chang (harpe)
sur une mosaïque à Bishapur :
Par Inconnu — Inconnu, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bishapur_zan.jpg
une harpe plus récente :
târ :
au palais Hacht Behecht à Ispahan :
Domaine public, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Painting_tar.jpg
instruments à percussion :
tombak (que nous entendrons aussi en concert) :
un tombak du zurkaned (entraînement des athlètes) :
au palais Tchehel Sotoun :
doyre : tambour à cadre, on le tient verticalement et on le frappe avec les deux mains (nous l'entendrons aussi en concert)
instruments à vent :
ney (flûte)
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Painting_ney.jpg
ney et târ :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hasht-Behesht_Palace_ney_and_Tar.jpg
kama, nord de l'Iran :
gheychak : petite guitare qui à l'origine était faite avec la tête d'un cheval et qui, au fil des siècles a circulé le long de la route de la Soie avant d'arriver en Italie, où elle a donné naissance au violon. Région de du Sistan et Bluchestan, sud-est de l’Iran.
il y a même un didgeridoo d'Australie, offert au musée :
Après la visite, nous avons assisté à un concert :
de gauche à droite : le tombak, le chanteur, le târ, le santur, un autre târ, le doyre ou daf
târ :
sandur :
târ et doyre
tombak :
solos : doyre (ou daf), tombak, santur, târ
À la sortie du musée, une petite boutique me permet d’acheter quelques carnets et de petites miniatures d’instruments (faites main). Târ, sitar, qanun et tombak
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Par bluesy le 12 Janvier 2020 à 00:29
Jeudi 17 octobre
Nous nous rendons ensuite à la mosquée du vendredi. Les mosquées du vendredi doivent contenir une madrasa.
C’est la grande mosquée d’Ispahan, construite avant celle du shâh (appelée aussi de l’imam). Elle a été reconstruite au XI è siècle, au nord du grand bazar, sur l’emplacement d’une précédente mosquée du VIII è siècle.
La mosquée a été remaniée et agrandie pendant dix siècles. C’est ce que nous montrent des panneaux à l’entrée.
Les céramiques de l’entrée datent du XIX è siècle.
La mosquée a été construite selon le plan iranien, avec quatre iwans qui ont été ajoutés sous les Seldjoukides (règne de Malik Shah I).
Autrefois, il y avait 10 portes. Nous entrons par la porte est (ou plutôt sud-est). Comme dans d’autres mosquées visitées, une chaîne pend, qui symbolise la justice. Ceux qui la touchaient pouvaient trouver asile dans la mosquée. Elle servait aussi à empêcher les chevaux d’entrer dans la mosquée.
Un proverbe dit « le mécréant est comme un oiseau dans la cage et le croyant un poisson dans l’eau ».
Nous pénétrons d’abord dans le shabestan est (un shabestan est un espace enterré ou semi-enterré). Les colonnes circulaires datent du IX è siècle et les colonnes carrées sont plus récentes.
Le médecin Avicenne donnait des cours à cet endroit. De 1023 à 1037, il écrivit à Ispahan la dernière partie de son œuvre sous le règne de l’émir kakouyide Ala ad-Dawla Muhammed.
Dans les guides, on dit que la mosquée était mal orientée, ce qui est faux car il n’y a pas de désaxement. Le désaxement n’est pas supérieur à 45°.
Autre salle : emplacement pour lampe à huile.
Dans la salle de prière d’Uldjaïtu, se trouve un magnifique mihrab du XIII è siècle. Le texte en céramique indique la direction de La Mecque. Uldjaïtu était un petit-fils de Gengis Khan. Il hérita de l’un des quatre royaumes issus du partage de l’empire mongol et fonda la dynastie Ilkânide (1256-1335). Il fit construire cette salle de prière. De chaque côté du mihrab se trouve un minbar en bois.
L’iwan sud est orienté vers le sud-ouest, c’est-à-dire en direction de La Mecque.
le mihrab
Hamed nous explique comment on fait la prière commune. On fait des lignes très serrées. L’imam est au premier rang. Si quelqu’un est mal placé sur la ligne, un peu en décalage, il annule la prière de tout le groupe. Il faut donc que les gens soient parfaitement alignés. Dans les premiers rangs, on trouve les meilleurs fidèles car ils ont abandonné leurs travaux en premier pour aller à la prière. Les femmes sont placées derrière pour ne pas perturber les hommes.
Vases en pierre pour ablutions et aumône.
La coupole est construite sur trompes, ce qui permet de passer de la forme carrée du sol à la forme ronde de la coupole. C’est Nizan al-Mulk (1018-1092), vizir de Malik Shah I, qui l’a fait construire à ses frais.
L’iwan sud est entouré de deux minarets. Minaret (le mot vient de « nour » = lumière). Première hypothèse : les minarets étaient imités des campaniles chrétiens. Deuxième hypothèse : le minaret ressemble aux constructions dans le désert. L’iwan sud donne accès à la grande salle de prière surmontée d’une haute coupole et prolongé par une salle hypostyle.
cadran solaire : l'ombre de la corde indique l'heure de la prière de midi
Au milieu, il y a une construction au-dessus du bassin. Les fidèles font le tour dans le sens inverse des aiguilles de la montre en récitant des versets du Coran pour s’entraîner pour le pèlerinage à La Mecque. On a installé un drapeau noir pour commémorer le 40 è jour du martyr d’Hussein (ce sera le samedi 19 octobre)
L’Iwan ouest est surmonté d’une petite construction servant pour l’appel à la prière. (l’escalier du minaret est trop raide). Les gens qui faisaient l’appel à la prière étaient mal voyants pour qu’ils ne voient pas ce qui se passait en dessous.
Sous l’iwan, il y a différentes écritures : la plus ancienne est géométrique. L’écriture solis est la plus répandue (on se sert du tiers du roseau). L’écriture nastaliq (avec du jaune)
A droite de l’iwan ouest se trouve l’entrée vers la salle de prière.Le mihrab est toujours dirigé vers La Mecque, donc ici, il n’est pas au fond de l’iwan mais à gauche.
Dans la salle de prière d’Uldjaïtu, se trouve un magnifique mihrab mongol du XIII è siècle. Le texte en céramique indique la direction de La Mecque. Uldjaïtu était un petit-fils de Gengis Khan. Il hérita de l’un des quatre royaumes issus du partage de l’empire mongol et fonda la dynastie Ilkânide (1256-1335). Il fit construire cette salle de prière. De chaque côté du mihrab se trouve un minbar en bois.
On entre dans une salle voûtée et blanche, datant du XV è siècle, probablement timouride. C’est la salle de prière qui est utilisée hiver comme été. La voûte rappelle les tentes des nomades. Hamed ferme la porte, ce qui énerve les gens qui s’impatientent derrière. Cela nous permet de remarquer que la lumière entre par les dalles d’albâtre situées au plafond.
Il n’y a que 3 mihrabs dans cette mosquée car le quatrième iwan est en réalité une porte.
Iwan nord :
De l’iwan nord, d’époque seldjoukide, nous pénétrons dans une salle avec des colonnes rondes et carrées. Celles-ci assurent la liaison avec la salle de prière. Nous accédons ensuite au Gonbad-e Khaki, salle à coupole construite selon le nombre d’or par Tadj al-Molk en 1088. Taj-al Molk était chambellan de Malik Shah I et rival de Nizan -al Molk. La coupole, très sophistiquée, est construite sur trompes qui permettent de passer de la forme carrée du sol à la forme ronde de la coupole.
Gonbad-e Khaki :
Ensuite Hamed nous parle du trio Hassan, Omar et le vizir Nizan al-Mulk. Nizan al-Mulk, dont j’ai parlé plus haut (coupole sud), était vizir de Malik I. Tombé en disgrâce, il fut assassiné par la Secte des Assassins, quelques jours avant le sultan. La secte des Assassins, les hashahsyn (consommateurs de hachich) avait été fondée par l’Ismaélien Hassan ibn al-Sabbah, surnommé « le vieux de la montagne » et réfugié dans la forteresse d’Alamut. La légende raconte qu’ils étaient compagnons d’étude avec le poète Omar Khayyam mais ce n’est qu’une légende car ils aveint des écarts d’âge importants. On peut lire des romans sur ces trois personnages : « Samarcande » d’Amin Maalouf, « le vieux de la montagne » de Freidoune Sahebjam et « Alamut » de Vladimir Bartol. Passionnants.
2 commentaires -
Par bluesy le 9 Janvier 2020 à 00:12
Balade dans les rues d'Ispahan :
et dans le bazar :
boîtes en os de chameau :
travail du métal :
tchadors et robes de soirée :
chez le barbier :
et... !!!! :
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