• Début de l'article sur Persépolis. Il y a beaucoup de choses à raconter...

    Vendredi 11 octobre.

     

    Persépolis se trouve à une heure de route de Shiraz. Il va faire beau, 28 ° environ. Dans le hall d’entrée de l’hôtel, nous rencontrons l’autre groupe Arts et vie et je regrette un peu de ne pas avoir choisi ce circuit pour aller à Suse et Choqa Zanbil. Dans le car, nous attachons nos ceintures. C’est obligatoire dès que nous quittons les villes.

     

    La rue est bordée de portraits des martyrs de la guerre Iran-Irak.

     

    À l’entrée et la sortie des villes, les camions et les bus doivent s’arrêter pour vérification de certains éléments : degré de vigilance, vitesse, changement de chauffeur… Cela dure un certain temps.

     

    Nous apprenons que les déplacements viennent d’être interdits par le ministère des affaires étrangères pour les fonctionnaires français. Je crois que c’est ce jour-là que je lis sur internet l’arrestation de Rouhollah Zam, opposant qui aurait été « dirigé » par le renseignement français. Un peu plus tard dans la semaine, nous apprendrons l’arrestation (en juin dernier mais tenue secrète jusque là), de l’universitaire Roland Marchal.

     

    Depuis le 9 octobre, le ministère des affaires étrangères indique sur son site :

     

    « En raison notamment des pratiques d’arrestation et de détention arbitraires de la part des services de sécurité et de renseignements iraniens, se rendre aujourd’hui en Iran comporte des risques. Ces services sont, de manière générale, très intrusifs, notamment à l’égard des contacts des ressortissants étrangers avec la population, singulièrement les milieux universitaires qui font l’objet d’une surveillance particulière. Les risques sont aggravés par la persistance des tensions régionales qui peut avoir des répercussions sur la situation en Iran. Dans ce contexte, les ressortissants français sont fortement invités à différer leurs projets de déplacement d’ordre professionnel ou personnel en Iran. »

     

    Le principal c’est que l’on ne nous demande pas de rentrer. Nous ne sommes qu’au début du voyage et il nous reste tant de choses à découvrir !

     

    Un petit rappel chronologique :

     

    - 541 : Cyrus II le Grand fonde la dynastie Achéménide, qui remplace la dynastie Élamite

     

    - 522 : Darius I (statue au musée de Téhéran) fonde Persépolis

     

    - 490 : défaite des Perses à Marathon (première guerre médique). La bataille fut gagnée par les Grecs, commandés par le général Miltiade contre les Perses, commandés par Artapherne, neveu de Darius. Selon Plutarque, Miltiade envoya Euclès prévenir les Athéniens de la victoire (Marathon-Athènes : 42 km). Cette course a ensuite été confondue avec un exploit raconté par Hérodote : Philippidès courut les 240 km qui séparent Athènes de Sparte pour demander de l’aide. C’est cette course qui est retracée par le spartathlon, une épreuve d’ultrafond très difficile, dont le record est toujours détenu depuis 1984 par Yannis Kouros en 20 h 25 min.

     

    - 486 : Xerxès I

     

    - 480 : seconde guerre médique : victoire des Perses aux Thermopyles, mais défaite de la marine perse à Salamine. Défaite sur terre de Platées (- 479)

     

    - 465 : Artaxerxès I

     

    - 424 à – 404 : Xerxès II, Sogdanios, Darius II

     

    - 404 : Artaxerxès II

     

    - 358 : Aetaxerxès III

     

    - 331 : Alexandre le Grand bat Darius III et détruit Persépolis (défaite des Perses à Gaugamèles)

     

    - 305 à 64 : dynastie séleucide

     

    Nous arrivons à Persépolis. Un dromadaire empomponné attend les clients. Plus loin, des familles piquent-niquent (déjà ? Il est 9 h 30), fument le narguilé. D’autres travaillent à la houe dans les champs.

     

     Visiter Persépolis ! Un rêve d’adolescente devenu réalité.

     

    Marcel Dieulafoy imaginait Persépolis au faîte de sa gloire : « Lorsque j’essaie de faire revivre dans ma pensée ces grandioses édifices, lorsque je vois ces portiques aux colonnes de marbre ou de porphyre poli, ces taureaux bicéphales dont les cornes, les pieds, les yeux et les colliers devaient être revêtus d’une mince feuille d’or, les poutres et les solives de cèdre de l’entablement et des plafonds, les mosaïques de briques semblables à de lourdes dentelles jetées en revêtement sur les murs, ces corniches couvertes de plaques d’émaux bleu turquoise que termine un trait de lumière accroché à l’arête saillante des larmiers d’or et d’argent ; lorsque je considère les draperies suspendues au devant des portes, les fines découpures des moucharabiehs, les épaisses couches de tapis jetées sur les dallages, je me demande parfois si les monuments religieux de l’Égypte, si les temples de la Grèce eux-mêmes devaient produire sur l’imagination du visiteur une impression aussi saisissante que les palais du grand roi. »

     

    Avant Darius I, les capitales de la Perse ont été : Ecbatane, Parsagades, Suse, Babylone. En 521 BC, Darius fonde Persépolis qui sera terminée vers 424 BC sous Xerxès II. Darius choisit ce site car il est près d’une montagne vénérée, Kuh- e Rahmat (la montagne de grâce) qui fournit le calcaire.

     

    Persépolis tient son nom du grec Persé (Perses) et polis (cité), le nom d’origine étant Parsa.

     

    Après sa destruction, la cité a peu à peu été oubliée. Au XIX è siècle des fouilles sont entreprises. Flandrin dessine les ruines. Jane et Marcel Delafoy envoie une partie des découvertes au musée du Louvre.

     

    À l’occasion des 2500 ans de l’empire perse, le shah mohammed Reza Pahlavi, organise, en 1971, des fêtes fastueuses. Le montant des dépenses est énorme et aurait pu être utilisé pour le peuple. Des opposants sont emprisonnés. Après la révolution islamique, le site faillit être rasé mais a été défendu par les habitants.

     

    Au bout d’une longue allée, nous apercevons enfin les ruines. Nous accédons à la terrasse par un escalier de 110 marches, de toutes petites marches de 10 cm, recouvertes de lattes de bois.On dit que cela permettait aux chevaux de monter mais Shapur Shabazi (dont j'ai acheté le livre sur le site) conteste cette interprétation. Ce serait plutôt pour permettre aux dignitaires âgés et vêtus de vêtements d’apparat de monter dignement ces escaliers.

     

     

    Persépolis (1)

    deux photos de Jeannine :

    Persépolis (1)

    Persépolis (1)

     

    La Porte de toutes les nations a été construite par Xerxès I. Elle est gardée par des animaux fabuleux : pour composer le lamassu, de style assyrien,on a pris les éléments forts de l’homme (la tête), du taureau (son corps) et de l’aigle (ses ailes). 

    Ici, le lamassu a 4 pattes. Au musée du Louvre, on en voit un ‘palais de Korsabad) qui a 5 pattes : 2 de face et une patte a été ajoutée de profil pour simuler la marche.

     

    Persépolis (1)

    deux photos de Jeannine :

    Persépolis (1)

    Persépolis (1)

     

    En haut, à gauche, on voit une inscription en vieux persan, en babylonien et en élamite. Xerxès raconte qu’il a créé cette porte protégée par le dieu Ahuramazda.

    Persépolis (1)

    Persépolis (1)

    Des tags d’explorateurs ont été gravés sue les parois, par exemple la signature de Schulenburg, dernier ambassadeur du Reich à Moscou et conspirateur contre Hitler en juillet 1944. Il a été ambassadeur en Iran de 1922 à 1931.

     

    Persépolis (1)

    Et encore un autre graffito : Cap John Macolm. Envoyé extraordinaire. Plénipotentiaire. Ainsi que le lieutenant-colonel Malcom Meade et sa femme. Il paraît qu’il y a 158 noms écrits sur cette porte.

    Persépolis (1)

    Je n'ai pas vu la porte côté est avec des lamassus mieux conservés. On voit bien les têtes d'homme. Qui a vu la porte de ce côté ?

     

     

     

     


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  •  Nous nous rendons au palais du Golestan :

    l'entrée du palais

    Téhéran, le palais du Golestan

    à trois sur la moto :

    Téhéran, le palais du Golestan

    Ce palais a été construit sous les dynasties safavide et qajar. C’est à cette dernière dynastie que l’on doit cette surabondance de miroirs.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    1 – Takht e-Marmar (trône de marbre)

     

    2 – Khavat e-Karim-Khani

     

    3 – Neggar-Khaneh (peintures iraniennes)

     

    4 – Muz e-Makhsus (salle des cadeaux)

     

    5 – le lion

     

    6 – Talar e-Aineh et tâlar e-Salâm à l’étage

     

    7 – Talar e-Berelian (salle brillante)

     

    8 – Shams e-Emârah (palais du soleil)

     

    9 – Emarat e-badgir, tours des vents

     

    En 1783, l’eunuque Agha Mohammad Shâh fonde la dynastie. Il fit de Téhéran sa capitale pour surveiller les Russes. Sous Rezâ Shâh Pahlavi (1925-1941), premier de la dynastie Pahlavi, les trois-quarts du palais ont été détruits.

     

    Golestan signifie « jardin des roses ». L’Iran reçut l’influence occidentale après le voyage de Naser-al-din-Shah en Europe.

    Téhéran, le palais du Golestan

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Nous n’avons pas pu voir le trône de marbre, la salle où il se trouve (Takht-e Marmar) était en travaux.

     

    Le Khavat-e-Karim Khân est un joli kiosque ouvert sur le jardin. On y accède par quelques marches assez hautes (ce fut le début de mes souffrances ! Mon genou s’est mal remis de toutes ces escalades iraniennes!).

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Agha Mohmmad Shah, eunuque de Adel Shah Afshar, voulut se venger de celui qui l’avait fait castrer. Il ordonna que ses ossements soient transférés de Chiraz à Téhéran, sous les marches de ce kiosque pour que les gens marchent dessus. Les Pahlavi ont fait transférer les ossements dans le Palais. Agha Mohammad Shah fit assassiner le dernier roi de la dynastie Zand, Lotf Ali Khan. Il fut lui-même assassiné et, comme il n’avait pas de descendance, c’est son neveu Bâbâ Khan qui régna sous le nom de Fath Ali Chah Qadjar (1797-1834).

     En parcourant les biographies de ces différents shahs, on s’aperçoit que beaucoup assassinèrent, furent eux-mêmes assassinés, firent crever les yeux des ennemis et je ne parle pas du sort réservé aux femmes.

     Naser-al-din-Shah (1848-1896) aimait beaucoup ce coin isolé pour regarder, réfléchir. Il aimait beaucoup l’Occident et a modernisé le pays (banques, réseau ferroviaire, poste, journaux). Dans le palais, nous verrons le fauteuil sur lequel il était assis quand il fut assassiné. Il dit avant de mourir « Si je vis, je régnerai autrement ». Il aurait pu en réchapper car le pistolet était vieux et rouillé. Mais ce ne fut pas le cas. Il est enterré à Rey mais la pierre tombale en marbre, représentant son effigie complète, se trouve à l’entrée de ce kiosque.

    Téhéran, le palais du Golestan

     Portrait de Ahmad Chah Qadjar, dernier roi Qajar (1909-1925). Il avait 14 ans en arrivant au pouvoir. C’était un monarque peu puissant qui a dû faire face à de nombreux troubles internes et externes. Il a été chassé par son ministre de la guerre, Rezâ Pahlavi, qui deviendra le premier shah de la dynastie Pahlavi.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Le lion, animal le plus puissant. gardien de la porte.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

     Nous visitons ensuite le Neggar-Khaneh où sont exposées de nombreuses peintures iraniennes. Les peintres les plus célèbres sont Mohammed Ghafâri Kashani dit Kamal-ol-Molk, Mirza Baba Shirazi, Sani-ol-Molk.

     1 – prince qadjar en habits européens 1803

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    2 - ?

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    3 – Abbas Mirza

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    4 – Mirza Mohammad Taghi Khan Farahani, le premier vizir de Naser-al-Din Shah, peinture de Mohammad Ibrahim Naghashbashi

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    6 – Naser-al-Din-Shah 

    Téhéran, le palais du Golestan

    7 – Naser-al-Din-Shah Qadjar peint par Mohammad Hasan Afshar

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    8 - Fath Ali Shah. Il est célèbre pour sa très longue barbe et pour son harem constitué d’une centaine de femmes. Il eut 200 enfants.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    11 – Naser-al-Din-shah sauve un malheureux paysan et son fils de l’attaque d’un tigre. Peinture de propagande.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    13 – vue du palais du Golestan par Kamal-ol-Molk

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    14 - Le devin par Kamal-ol-Molk

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    15 – Mirza Abolfazl Tabib Kashani (physicien)

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    17 – salle des miroirs (Mahmoud Khan Saba)

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    18 -Mohammad Ghasem Khan et Mohammad Hossein (Mahmoud Khan Saba)

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    19 – Prince Abdol-Samad Mirza et ses compagnons (Sani-ol-Molk)

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    20 – Tagh Khan (Colonel Quakhane) et ses compagnons (Sani-ol-Molk)

     

    Téhéran, le palais du Golestan

      Muz-e Makhsus, salle des cadeaux

     Téhéran, le palais du Golestan

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

     Un magnifique escalier

     

    Téhéran, le palais du Golestan

     Le tâlâr-e Aineh ou salle des miroirs a été fait en 9 ans. Les miroirs viennent de Belgique et les lustres de Tchéquie. C’est dans cette salle qu’a eu lieu, en 1967, le couronnement du dernier shah, Mohammad Reza (1967-1979)

     J'espère ne pas me tromper dans les explications de ces salles de miroirs !

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

     Le tâlâr-e Salâm a été conçu par Naser-al-Din-chah après son voyage en Europe. Une copie de la galerie des glaces ! Cette salle de 1000 m² a été construite en 4 ans. Le sol est couvert de mosaïques. Le plafond est constitué de dômes sur pendentifs.

     On a transporté le trône de la salle des miroirs dans celle-ci.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Nous passons devant la chaise sur laquelle était assis Naser-al-Din-chah quand il a été assassiné. Il reste encore une tache de sang.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Le Tâlar’e Zoroof ou salle des assiettes 

     

    Téhéran, le palais du Golestan

     

     Le tâlar-e Berelian ou salle brillante. C’est dans cette salle qu’avait lieu le Conseil des ministres jusqu’en 1930.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

     Shams-e Emârah ou palais du soleil

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Téhéran, le palais du Golestan

     Emârat-e bâdgir est constitué de 4 tours des vents, système de climatisation dont nous reparlerons à Yazd. Ici, ce sont les seules en Iran à être en céramique.

     

    Téhéran, le palais du Golestan

    Il y a beaucoup d’autres salles que nous n’avons pas visitées dans ce palais.

     


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  • C'est très intéressant de commencer le voyage par la visite de ce musée qui va nous donner un avant-goût des différentes périodes de l'histoire de l'Iran avant l'Islam : périodes élamite, achéménide, parthe, sassanide.

    Il a été construit en 1937. C’est le premier musée au sens moderne du terme, construit selon les plans de l’architecte français André Godard. L’entrée rappelle l’iwan de Clésiphon (Irak).

    Musée national de Téhéran

     

     

    Période élamite (2400 Bc à 640 BC)

     

    tablettes. Suse. 2500-2700 BC

    Musée national de Téhéran

     

    vases, poisson, bœuf 2600-2400 BC

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

    Coupe représentant un bouquetin dans les différentes postures du saut. L’ancêtre du dessin animé !

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

      buste en terre d’un homme nu priant. Il a été découvert dans le désert de Dach-e Lout, l’endroit le plus chaud du monde : on y a relevé une température de 70 ° !

    Musée national de Téhéran

     

    Suse 1900-1600 BC

    Musée national de Téhéran

     

      taureau provenant de l’entrée d’une ziggourat du sud de l’Iran (Choga Zanbil). Période élamite. Une inscription en cunéiforme indique que ce taureau en terre cuite cuite émaillée a été placée là par Untash-Gal, fils de Humban-Numena, roi d’Ashan et de Susa, pour demander la protection du dieu Inshushinak.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

     

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    bronzes :

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

      rhytons (vases en bronze et terre) pour boire le vin. Ils ne peuvent tenir debout : à cela deux hypothèses : on se passait le rhyton de convive à convive jusqu’à l’ivresse totale ou une personne goûtait le vin avant de passer le vase au roi. En buvant dans un rhyton, on était censé absorber le pouvoir de l’animal.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

    18 – stèle représentant le roi Sargon II et le récit de ses victoires (6 ème campagne en 716 av JC). La stèle a été rapportée en Iran par les Élamites après la conquête de l’Assyrie.

    Musée national de Téhéran

     

    Les Achéménides (550 BC à 330 BC):

     

     Bas-relief de l’Apadena de Persépolis. Découvert dans la Trésorerie. Le roi Xerxès est assis sur son trône et est suivi du prince héritier. Ils sont représentés plus grands que les autres personnages et portent la barbe longue, symboles de royauté. Dans sa main droite, le roi tient le sceptre royal et la fleur de lotus, symbole de quiétude et de paix dans sa main gauche. Devant lui, un homme porte la main devant sa bouche, en signe de respect, peut-être aussi pour ne pas souiller le feu (religion zoroastrienne) ou peut-être récite-t-il un rapport. Derrière lui, deux gardes, l’un porte la canne de chambellan, l’autre porte de l’encens. Le prince héritier est suivi d’un haut gradé qui porte les serviettes royales et de deux mèdes qui portent une hache et un poignard.

    Musée national de Téhéran

     

    briques d’un palais achéménide. Les pétales de la fleur représenteraient les douze mois de l’année.

    Musée national de Téhéran

     

     statue du roi achéménide Darius I retrouvée à Suse en 1972. Elle a été réalisée vers 492 av JC en Égypte (la pierre, de l’arénite rose, a été extraite en Égypte). La statue porte des hiéroglyphes et d’inscriptions cunéiformes rédigées en babylonien, vieux-persan et élamite. Elle devait mesurer 3 m avec sa tête qui a été coupée par les soldats d’Alexandre le Grand. Les 24 provinces de l’Empire Perse sont répertoriées sur le piédestal. C’est sans doute Xerxès I, fils de Darius, qui a rapporté la statue à Suse.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

    tête en lapis-lazuli. À la différence des autres personnages achéménides, celui-ci est dépourvu de barbe car c’est un adolescent. Le lapis-lazuli vient des mines de Badakhchan.

    Musée national de Téhéran

     

    patte de lion, Persépolis – VI – V è av JC. Période achéménide

    Musée national de Téhéran

     

    groupe de trois lions. Persépolis – VI – V è av JC. Période achéménide

    Musée national de Téhéran

     

      partie de colonne (chapiteau) Persépolis- période achéménide

    Musée national de Téhéran

     

    sommet de colonne : tête d’homme et corps d’ animal à quatre pattes.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

      Escalier du tripylon (ou de l’Apadana, je ne sais plus) à Persépolis

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

      buste de femme de type Pénélope. Marbre. 450 BC. Persépolis,

    Musée national de Téhéran

     

    34 – Persépolis. Colonne deux taureaux dos-à-dos.
    À Persépolis, on a trouvé quatre types de colonnes : lions dos-à-dos, griffons dos-à-dos, taureaux dos-à-dos, mi-hommes mi-animaux dos-à-dos

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

     dieux grecs

    Musée national de Téhéran

     

    l’Empire Parthe :

     

    La Perse est sous domination Parthe de 250 BC à 250 AC.

     

     bas-relief de Suse représentant Artaban V (ce numéro serait incorrect, ce serait Artaban IV), fils de Vologèse et Xarge Hufar, satrape de Suse. Début du V è avant J.-C. L’inscription en pehlevi arsacide indique la date : l’année 538, le mois de Spandarmal, le jour d’Adhur, ce qui correspond au 5 septembre 221. L’index du satrape est à moitié replié : signe de respect ? Artaban V, « roi des rois », fils de Vologèse V (anciennement appelé IV) était un roi parthe, dernier de la dynastie des Arsacides (ensuite ce fut la dynastie des Sassanides). En fait, d’après le dessin de la mitre, le roi représenté serait Vologèse VI (anciennement appelé V), le frère d’Artaban, renversé par celui-ci.

    Musée national de Téhéran

     

     prince parthe. La statue de près de 2 m de haut a été retrouvée dans le sanctuaire de Shami (en Élymaïde, actuel Khouzestan). Elle date du I ou II è siècle après JC. Certains disent que la statue représente peut-être le général Suréna qui a gagné la bataille de Carrhes contre les Romains en 53 av JC. Sept aigles romaines firent partie du butin. On ne sait donc pas si la statue représente ce général. L’homme porte un bandeau, insigne royal. Il porte un pantalon dont l’usage a été répandu par les Parthes. Un coussin de selle est attaché aux fesses. Les cavaliers-archers feignaient de fuir pour inciter les adversaires à les poursuivre. Tout en galopant, ils se retournaient alors à 180° et décochaient avec rapidité une multitude de flèches. Cette technique a donné l’expression « la flèche du Parthe » signifiant une attaque verbale ironique ou cruelle lancée au moment où on se retire sans laisser à la personne la possibilité de réagir.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

     tête de la reine Musa, épouse de Phraetès IV, roi parthe. fin du I siècle av JC. Une reine à la vie mouvementée (c’était une ancienne esclave offerte à Phraetès par Auguste pour remercier le roi d’avoir redonné les aigles romaines prises à la bataille de Carrhes. Elle fit assassiner son mari, aurait épousé son fils, est représentée sur les pièces de monnaie…)

    Musée national de Téhéran

     

    41 - bas-relief Bard-e Neshandeh (Khuzestan) 250BC à 224 AD

    Musée national de Téhéran

     

     l’homme de sel: pendant l’hiver 1993, des mineurs travaillant dans une mine de sel trouvèrent un corps avec de longs cheveux, une barbe et quelques objets. Il y avait une jambe dans une botte en cuir, trois couteaux en fer, un pantalon court en laine brodée, une aiguille en argent ou cure-oreille, une fronde, des morceaux de corde en cuir, une noix, quelques fragments d’étoffes brodées, des morceaux de poteries, une pierre à affûter, quelques os cassés. La mine de sel se trouvait au pied des collines en face de la rivière Chehrâbd, sur la partie sud du village Hamzello. Le corps avait été enterré au milieu d’un tunnel de 45 m de long. L’ « homme de sel » aurait 1700 ans (fin de la période arsacide et début de la période sassanide), est de groupe B+, âgé de 37 ans et mesurait 175 cm. Des fractures autour des yeux faites avant la mort résulteraient d’un choc violent. Les cheveux longs, la barbe et une boucle en or à l’oreille gauche indiquent qu’il pourrait s’agir d’un personnage de haut rang. Mais sa mort et sa présence dans la mine de sel restent un mystère. Dans cette mine, cinq autres corps momifiés ont été trouvés. Ils appartiennent à différentes époques (achéménide, arsacide, sassanide) et étaient accompagnés d’objets.

    Musée national de Téhéran

     

     Période sassanide (224 à 651) : mosaïques trouvées à Bishâpur. III è ap JC. Après sa victoire sur l’empereur Valerien, Shapur I, deuxième roi sassanide, fit construire cette cité sur la route d’Estakhr à Clésiphon, sous un climat agréable. L’architecte syrien Apsay construisit la ville en 266 AD. La mosaïque est connue sous le nom de mosaïque de l’iwan.

    Musée national de Téhéran

    Musée national de Téhéran

     

     


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  • Jeudi 10 octobre. Nous partons à pied pour visiter le musée des tapis, situé tout près de l’hôtel, dans le parc Laleh.

    L’architecture extérieure du musée évoque la forme des métiers à tisser et a été conçue de telle sorte que les ombres projetées sur les murs extérieurs réduisent la température intérieure. Le musée a été fondé par Farah Dibah, en même temps que le musée du verre et de la céramique et le musée d’art contemporain.

     Musée des tapis à Téhéran

    À l’intérieur sont exposés plus de mille tapis et kilims. Il y a deux types de tapis : les tapis nomades, fabriqués en laine et coton, dans les tribus, sur des métiers amovibles. Ce sont des tapis originaux, avec leurs fautes mais qui montrent une grande imagination. Les tapis citadins, de plus grande taille, sont tissés en laine, soie ou coton sur des métiers fixes en s’aidant d’un carton. Si les femmes qui tissent font une faute, tout le tapis est à refaire. Une carte indique les centres de productions des tapis, les taches représentent les centres de productions de tapis nomades.

    Musée des tapis à Téhéran

    Il y a plusieurs sortes de tapis : les tapis à fleurs : ici : Bakhtiyari – tapis à fleurs - laine et coton – 25 pts – nœud symétrique – 19 è – 6,30 m x 4,40 m

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    les tapis à médaillons : ici : Khorassan (Mashhad) – tapis médaillons – coton et laine – 105 radj – nœud asymétrique – 19 è – 6,03 m sur 4,07 m.

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    les tapis à vases (le motif est importé d’Occident fin XIX è) :

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    les tapis de chasse : Kerman - tapis de chasse – laine et coton – 50 radj – nœud asymétrique – 1917 – 4,89 m sur 3,27 m

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    les tapis figuratifs. ici : Kerman - tapis figuratif représentant le dernier roi Qajar. Ahmad Chah - Laine et coton - 60 radj – nœud asymétrique – 1917 – 5,30 m sur 3,40 m

     

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

     

    Les nœuds (ou radj) sont enroulés autour de deux fils de chaîne. Il y a deux sortes de nœuds : les nœuds turcs (turkbâf) enroulés sur deux fils de chaîne (nœuds symétriques) et les nœuds persans (farsbâf) enroulés sur un seul des deux fils de chaîne (nœuds asymétriques) Le nœud turc se fait aussi en Afghanistan et au Turkménistan. On donne le nombre de nœuds au dm. Un beau tapis fait 2500 nœuds au dm² et cela peut aller jusqu’à 10000 nœuds. Un tapis de moins bonne qualité fait 500 nœuds.

     

    Les colorants utilisés sont, l’indigo (bleu), les raisins verts (vert), la peau de garance, la cochenille et la peau de grenade (rouge), le safran, le réséda et le curcuma (jaune), l’écorce de noix (marron), l’oxyde de fer (noir) et l’alun pour stabiliser les colorants.

     

    Musée des tapis à Téhéran

    un carton :

    Musée des tapis à Téhéran

      tapis – c’est une copie tissée il y a 100 ans : l’original est au musée de l’Ermitage, à Saint-Petersbourg – le tapis a été trouvé en Sibérie, à Pazyryk – il date de l’époque achéménide, entre le V è et I er siècle avant JC.

     

    Musée des tapis à Téhéran

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     Tabriz – 18 è – motif vases – 78 radj -1,74 m sur 1,36 m

     

    Musée des tapis à Téhéran

     Ispahan – deuxième moitié du XX è - Motif vases – 60 radj – 2,19 m sur 1,45 m

     

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Kashan – début du XX è – – 60 radj – 1,97 m sur 1,23 m. Motif grand Paisley appelé aussi boteh (=buisson fleuri). Cela pourrait représenter une amande, ou la langue de feu des Zoroastriens, ou une larme de Bouddha, une pomme de pin, une plume ou encore un cyprès. Ce motif pourrait venir du Cachemire.

     

    Musée des tapis à Téhéran

    Senneh – 1893. Motifs : roses, nids d’hirondelles. 70 radj – 2,24 m sur 1,65 m

     

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     Senneh – fin 19 è - Motif médaillon en forme de tortue – 55 radj – 1,97 m sur 1,27 m

     

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Arbre de vie, tapis de de prière à l’intérieur du mihrab. 40 radj – 2,02 m sur 1,35 m

     

    Musée des tapis à Téhéran

    Kerman – début du 20 è -

     

    Musée des tapis à Téhéran

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     Kerman – fin du 19 è – 35 radj – représentation du faravahar, symbole zoroastrien.

    Musée des tapis à Téhéran

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    Kerman – début du 20 è - portrait de Shah Abbas – 100 radj – 2,55 m sur 1,80 m

     

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     Kerman – débit du 20 è – 70 radj -

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    celui-ci est aussi très beau :

    Musée des tapis à Téhéran

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    les quatre saisons :

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    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

    Musée des tapis à Téhéran

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    une drôle de sculpture avec des instruments de tisserands :

    Musée des tapis à Téhéran

    Un clic ici pour tout savoir sur les motifs des tapis persans

    C'était vraiment une très belle visite !

     

     


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  • Nous ne sommes restés qu'une journée à Téhéran pour visiter le musée archéologique, le musée des tapis et le palais du Golestan. Photos de ces trois visites à venir...

    Vue de Téhéran depuis le restaurant de l'hôtel Laleh (cet hôtel était appelé Continental autrefois et depuis la révolution islamique, il s'appelle Laleh (= tulipes), rouges comme le sang des martyrs de la guerre Iran-Irak.

    Dans les rues de Téhéran

    les monts Elbourz :

    Dans les rues de Téhéran

    Nous partons à pied pour une visite du musée des tapis, situé tout près de l’hôtel, dans le parc Laleh.

     

    Pour aller au musée archéologique, il faut prendre le car et affronter les bouchons. Téhéran est une grande ville : 686 km² et 15 millions d’habitants. Elle est située sur une pente au pied des Monts Elbourz au nord et son altitude varie de 1980 m au nord à 1100 m au sud.

     

    Il fait beau, 26 °.

    pour traverser il faut slalomer entre les voitures :

    Dans les rues de Téhéran

    des feux rouges à peu près respectés. On sait combien de temps il nous reste pour traverser :

    Dans les rues de Téhéran

    Dans les rues de Téhéran

    Dans les rues de Téhéran

    taxis jaunes (on pense au film "Taxi Teheran" et carriole à bras

    Dans les rues de Téhéran

    partout des portraits de l'ayatollah Khamenei, guide suprême de la révolution depuis 1989.

    Dans les rues de Téhéran

    partout, des portraits des martyrs de la révolution, les soldats morts pendant la guerre Iran-Irak

    Dans les rues de Téhéran

    vente de chaussures. Il faut trier pour retrouver la paire :

    Dans les rues de Téhéran

    Foot. Le soir aura lieu le match Iran-Cambodge. Suite à la mort (immolation par le feu) de la jeune Sahar Khodayari, "la fille bleue", condamnée pour s'être déguisée en garçon pour avoir le droit d'assister à un match, 3500 femmes ont été autorisées à assister au match (séparées des supporters masculins bien sûr). Qu'en sera-t-il pour les prochains matchs ?

    Une vidéo : clic !

    dans les rues, des tchadors, des foulards :

    Dans les rues de Téhéran

    deux jeunes filles non voilées ou des garçons aux cheveux longs ? (photo de Jeannine)

    Dans les rues de Téhéran

     

     

    Après les trois visites, en fin de journée, c'est l'heure de nous rendre à l'aéroport pour aller à Chiraz. nous passons près de la statue de Ferdowsi, poète, créateur du « Livre des rois », poème épique retraçant l’histoire de l’Iran.

     

    La nuit tombe doucement, nous sommes pris dans les embouteillages. Des vendeurs en profitent pour slalomer entre les voitures pour vendre des roses et des balayettes. Le car fait le tour de la place Azadi mais nous n’osons pas descendre pour prendre des photos. Nous tenons à notre vie ! Au centre de la place Azri, trône un immense monument, appelé autrefois la tour Shayad et nommé depuis la révolution islamique tour Azadi (=liberté). La tour a été construite en 1971 pour célébrer le 2500 ème anniversaire de l’empire perse. Le monument a été construit par Hossein Amanat, et allie les styles sassanides et islamiques. Il mesure 45 m de haut et est constitué de 25 000 plaques de marbre.

    une photo de Jeannine :

    Dans les rues de Téhéran

     

     

    Nous arrivons à l’aéroport domestique Mehrabad. Nous allons voyager avec la compagnie Mahan Air (celle qui est interdite de survol du territoire français). Dès l’entrée, nous déposons nos sacs sur le tapis roulant. Les hommes et les femmes se dirigent vers des espaces différents pour des fouilles séparées. La fouille avec palpation des femmes a lieu derrière un rideau. Par trois fois, Jeannine et moi sommes refoulées car nous avons gardé notre pochette de cou contenant notre passeport. Nous récupérons non sans mal nos sacs, jetés en vrac sur le sol. L’enregistrement des bagages est mixte mais à nouveau, nous sommes séparés pour le contrôle des bagages cabine. Une navette nous emmène vers l’avion qui nous emmènera à Chiraz. C’est un petit avion de 108 places et le vol durera de 20 h à 21 h 15. Les hôtesses de l’air sont charmantes, leur uniforme un peu sévère , une tunique noire au genou avec un pantalon, une gilet sans manches noir et un chemisier blanc à rayures bleues et liseré rouge avec des boutons rouges. Elles ont posé un petit chapeau rond, noir sur le voile qui entoure strictement le visage. Pas de maquillage. Elles sont jolies mais je n’ose pas les prendre en photo. Alors, je dessine rapidement l’une d’elles, surtout pour indiquer les couleurs. Elle s’aperçoit de cela et me demande si elle peut prendre en photo mon dessin. Elle me demande mon prénom et me dit qu’elle s’appelle Fatemeh Salimi. Si j’avais su, je me serais appliquée !

     

    À Chiraz, notre car nous attend. Le chauffeur s’appelle Ebi. Nous voilà à Chiraz, une ville de 1 700 000 habitants, située à 1500 m d’altitude et à 684 km de Téhéran. La ville a été capitale de la perse sous la dynastie Zand de 1750 à 1794.

     

     

     

    Les repas de la journée :

     

    déjeuner le midi au restaurant Farhang Asil. Tomates aromatisées au curcuma et fenugrec (shanbalileh) (shanbalileh). Brochettes (kebab) d’agneau avec duriz. Ghormeh Sabzi (ragoût d’agneau aux herbes avec haricots rouges). Pastèque. L’eau est fournie à volonté. Dans un coin de la salle, le boulanger fabrique et cuit le pain (nan). Les Iraniens ne servent pas de thé ou de café après le repas, ils préfèrent aller dans une maison de thé pour cela.

    une photo de Jeannine :

    Dans les rues de Téhéran

    Dans les rues de Téhéran

     

     

     


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