• Mercredi 9 octobre

     Nous nous levons à 4 h 30 et Sandrine nous emmène à l’aéroport Charles de Gaulle terminal 1. Nous faisons connaissance de nos compagnons de voyage. Nous sommes 15 avec Monique, l’accompagnatrice Arts et vie.

     L’avion est annoncé à l’heure. C’est un B777, de la compagnie Qatar Airways. En effet, les compagnies iraniennes n’ont plus le droit de survoler le territoire français et il nous faudra faire une escale à Doha. Ce sera donc 5 h 50 de vol de Paris à Doha, puis 2 h 30 d’escale et 2 h de vol de Doha à Téhéran. L’enregistrement des bagages se fait avec une hôtesse, sans trop de problèmes, bien que un prénom sur mon visa soit mal orthographié : Pauletée au lieu de Paulette.

    Un peu d'attente à l'aéroport :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Au départ de Paris, l’avion n’est pas plein et je peux bénéficier de la place restée libre à côté de moi, près du hublot ! Je peux donc prendre quelques photos. Guy s'installe pour jouer :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    à Paris, il pleut...

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    les pancakes au citron étaient très bonnes

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Nous passons au-dessus de la plaine de Hongrie,

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    de la Roumanie, sans doute le Danube

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    la côte de la mer Noire en Roumanie

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    de la Mer Noire,

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    de la Turquie (au sud du lac de Van) :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Nous survolons l'Irak

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    le vin est encore autorisé (ainsi que de nombreux alcools forts) :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    le Tigre,

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    le delta du Tigre :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    le Golfe Persique :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Il n’y a pas de formulaire de douane à remplir. Il est 16 h quand nous arrivons à Doha, envahi par une brume épaisse (pollution?).

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Le contrôle des bagages se fait sans problèmes. J’avance ma montre d’une heure pour être à l’heure de Doha. Jeannine et moi, nous faisons le tour des boutiques : on y vend des tenues islamiques : manteaux, tchadors, écharpes de luxe, noires, dorées ou pailletées.

     

    L’aéroport international Hamad est immense. Une sculpture créée par Urs fischer , un artiste suisse basé à New York, représente l'ours Teddy. L’ours n’est pas en fourrure mais en bronze coulé ,il pèse environ 18-20 tonnes, il fait 7 mettre de long. L'œuvre a été achetée par l'un des membres de la famille royale Qatarienne à 6,8 millions soit 25 millions Qatariens.

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Nous reprenons l’avion pour Téhéran : un A 350-900.

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Conformément à la loi islamique, dès que nous mettons les pieds dans l’aéroport Khomeini, il nous faut mettre un foulard sur la tête. Monique ramasse les passeports et les feuilles de visa et ressort du bureau 10 min plus tard. Tout est en ordre. Nos passeports ne comportent pas de visa iranien. Ni vu ni connu pour aller aux USA ! Le contrôle des passeports est rapide, sauf pour Séverine car le douanier ne trouve pas son visa dans l’ordinateur. Finalement, la formalité contrôles à l’aéroport a été très rapide, plus rapide que dans d’autres pays !

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Une heure après notre atterrissage, nous sommes dans le bus et nous faisons la connaissance de notre guide, Hamed. En Iran, les hommes et les femmes ne se serrent pas la main mais la plupart des iraniens le font quand même et Hamed passe dans le car pour serrer la main à chacun(e).

     

    De l’aéroport à l’hôtel Laleh, il y a 55 km donc 45 min de route. Hamed nous donne quelques consignes : on se tutoie, chaque jour, on fera une rotation des sièges, des bouteilles d’eau seront disponibles à volonté dans le bus. Hamed est prof de français et guide. Il a fait un stage de 21 jours à Besançon et Paris.

     

    Nous passons près d’un immense monument aux quatre minarets entourant une couple, le tout doré : c’est le mausolée de l’ayatollah Khomeini. Il a été commencé en 1989, après la mort de l’ayotollah mais n’est pas encore terminé : il couvrira une surface de 20 km².

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Un petit repas nous attend à l’hôtel et à une heure du matin, nous nous endormons. Il y a une heure et demie de décalage avec Paris.

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     

    Quelques photos de notre voyage retour le 19 octobre : de Téhéran à Doha en A 320. (réveil à 0 h 45 depuis l'hôtel Ibis à l'aéroport de Téhéran pour un décollage à 1 h 30. À peine montées dans l'avion, nous quittons le foulard !)

    puis nous prenons à A 380 pour aller de Doha à Paris. Comme à l'aller, l'avion n'est pas plein et je peux bénéficier d'un hublot. Les sièges sont confortables et larges.

    les immeubles de Doha :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Guy se précipité sur l'écran pour jouer :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Au-dessus de la Roumanie, l'Olt, affluent du Danube :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    Roumanie : le mont Peleaga :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    le lac Balaton en Hongrie :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    arrivée à Roissy :

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

    En avion, de Paris à Téhéran (et retour) via Doha

     


    votre commentaire
  • Je vais commencer les récits de mon voyage en Iran par la fin, pour faire le lien avec le précédent voyage, en Arménie.

    La cathédrale Saint Sauveur ou cathédrale Vank (en arménien « vank » signifie monastère). Elle se situe dans le quartier arménien Djolfa à Ispahan. Elle a été construite entre 1655 et 1664, suite à la déportation (1606) par le Chah Abbas I le Grand (dynastie Safavide) des habitants de Dolfa en Arménie (actuellement cette ville est situe dans l’exclave orientale de l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan). Chah Abbas leur a donné le contrôle du commerce, en particulier celui de la soie. Les Arméniens ont remplacé les Iraniens dans le commerce de la soie, car pendant le Ramadan, les marchands musulmans ne pouvaient pas voyager. En outre, ils maîtrisaient bien les langues, et, étant chrétiens, les relations avec les Européens étaient plus faciles.

     

    La cathédrale ne ressemble pas aux églises arméniennes. Nous sommes en Iran et elle ressemble à une mosquée richement décorée.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    On y trouve les éléments d’une église arménienne : l’autel surélevé, le rideau qui sépare à certains moments les prêtres des fidèles et l’absence de crucifixion.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Les peintures murales représentent le jugement dernier et le martyre de Saint Grégoire l’Illuminateur (le catholicos qui a converti le roi Tiridate IV et de fait permis l’instauration en Arménie du christianisme comme religion d’état). La cathédrale est encore en activité.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    contre le mur, des tombes :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

     

    Dans la cour, se trouve un khatchkar.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

     

    À côté de l’église, se trouve un musée.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    À l’entrée du musée, deux bustes : celui de l’archevêque Khachatour Kesaratsi, créateur de la première à imprimer en Iran

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    ainsi que le buste de Mesrop Machtots, créateur de l’alphabet arménien en 405.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    le mont Ararat :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    le mont Arangatz :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Kor Virap :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Sanahin :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    costumes arméniens :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    livres de prières :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    presse à imprimer :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    et son inventeur Khachatour Kesaratzi :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    un édit de Nader Shah (1743) demandant de ne pas gêner les marchands arméniens

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    édit du sultan Hussain (1707) interdisant de taxer les marchands arméniens.

     

    La communauté arménienne est reconnue et protégée. Les hommes et femmes sont mélangés, les femmes peuvent enlever leur voile, la fabrication et consommation d’alcool sont autorisées.

     

    Dans le quartier arménien d’Ispahan, il y a une douzaine d’églises.

     

    L’Iran ne reconnaît pas le génocide arménien et tous les ans, le 24 avril, les Arméniens se réunissent devant l’ambassade de Turquie.

     

     

    Après la visite, nous déjeunons, toujours dans le quartier arménien, au restaurant Romanos, un ancien hammam du 17 è siècle.

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Au menu : boulettes de viande et riz, œuf, poivron farci de riz et raisins secs, basilic, deux purées : l'une de poivron rouge et l'autre de poivron vert.

    le potage et le pain :

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

    Le quartier arménien d'Ispahan  et la cathédrale Vank

     


    1 commentaire
  • Je complèterai cet article au fur et à mesure.

    Tout d'abord une recette donnée par notre guide Hamed. C'est le plat que nous avons mangé à Ispahan, je 15 octobre au soir, en terrasse. La photo est celle du plat que nous avons réalisée à la maison.

    Aubergines aux œufs brouillés (Mirza ghassemi)

     

    3 aubergines

     

    1 grosse tomate

     

    4 gousses d’ail écrasées

     

    sel, poivre, 1/3 cuillère à café de curcuma

     

    1 ou 2 œufs

     

    Faire griller les aubergines et les tomates avec la peau (j’ai utilisé le grill du four à 200°, pendant près d’une heure)

     

    Enlever la peau et écraser la pulpe. Ajouter l’ail écrasé.

     

    Mettre sur le feu intense et ajouter le curcuma. Remuer. Ajouter les œufs.

     

    On peut manger ce plat avec le bon pain iranien

    Recettes iraniennes et restaurants

     


    1 commentaire
  • En 1715, le curé de Fontaine-Simon (28), Claude Bougrain, fils d'un de mes ancêtres maternels, racontait, dans les registres paroissiaux, ce qui se passait en France.

    Notamment, la visite de Mehmet Riza Beg, ambassadeur de Perse. Voici la page du registre où Claude Bougrain raconte cela :

    Visite de l'ambassadeur de Perse à Louis XIV (1715)

    « Le 7 è février 1715, Méhémed Rizabeg, Intendant de la province d’Erivan en Perse, Ambassadeur pour le Roy Hussein de Perse, a fait son entrée à Paris et le mardy 19 dudit mois il a fait son entrée à Versailles. Jamais la Cour n’a été plus laiste et jamais il n’y a eu plus de monde à Versailles."

     

    L’envoyé du shah de Perse, Hussein I (dynastie des Séfévides)était donc Reza Beg, percepteur d’impôts, pour le compte du gouverneur d’Erevan. Il était décrit comme un personnage imbu de lui-même, coléreux et peu diplomate. Le voyage de Riza Beg de Perse, en compagnie de l’Arménien Hagopdian de Deritchan, jusqu’en France fut long et difficile. Les présents furent emballés dans des balles de soie sur un navire français en partance pour Marseille. Il arriva à Marseille le 23 octobre 1714. On dit que, près de Moulins, il vit le cadavre d’un malheureux exposé à la roue. Il demanda aussitôt qu’on fît devant lui une semblable exécution, offrant même un de ses gens.

     

    Le cortège persan arriva à Paris le 7 février 1715 puis se rendit de Paris à Versailles le 19 février. Comme l’a raconté le curé Bougrain, la foule avait envahi les rues de Versailles. La galerie des glaces était noire de monde. Louis XIV, le Dauphin Philippe d’Orléans,Mme de Ventadour, le duc d’Orléans, « taient richement vêtus et couverts de diamants, de perles et de pierres précieuses (12 millions et demi de livres de diamants pour Louis XIV!). La réception fut grandiose mais l’on raconte que le Roi-Soleil et les courtisans furent déçus de la faible importance des présents : cent-six petites perles, deux cent quatre-vingts turquoises, deux petites boîtes d’or remplies de baume de mumie. La négociation du traité franco-persan fut ralentie du fait de la maladie de Louis XIV. Louis XIV reçoit à nouveau l’ambassadeur le 13 aôut et meurt le 1 septembre 1715, emporté par la gangrène.

     

    L’ambassadeur se trouva vite à cours d’argent et ne trouva aucun prêteur. Il alla donc à Amsterdam où des marchands arméno-persans financèrent l’ambassade. Louis XIV demanda à l’ambassadeur qu’il intervienne auprès du Chah en faveur des religieux français « souvent maltraités dans cette contrée ». Le traité fut signé et un Consulat de Perse à Marseille fut créé. Le Consul fut Hagopdjan.

     

    Terrifié par le retard d’il avit pris à retourner en Perse et par la perte des présents donnés par le roi de France pour le Shah, Riza Beg s’empoisonna.

     

    Finalement, le traité de commerce et d’amitié entre les deux royaumes fut sans suite.

     

    quelques tableaux de cette réception : ICI et

     

     Montesquieu parle de cette réception dans les Lettres Persanes" (lettre 92)

    LETTRE XCII. USBEK À RUSTAN.

     À Ispahan.

     
    Il paroît ici un personnage travesti en ambassadeur de Perse, qui se joue insolemment des deux plus grands rois du monde. Il apporte au monarque des François des présents que le nôtre ne sauroit donner à un roi d’Irimette ou de Géorgie ; et, par sa lâche avarice, il a flétri la majesté des deux empires.

    Il s’est rendu ridicule devant un peuple qui prétend être le plus poli de l’Europe, et il a fait dire en Occident que le roi des rois ne domine que sur des barbares.

    Il a reçu des honneurs qu’il sembloit avoir voulu se faire refuser lui-même ; et, comme si la cour de  France avoit eu plus à cœur la grandeur persane que lui, elle l’a fait paroître avec dignité devant un peuple dont il est le mépris.

    Ne dis point ceci à Ispahan : épargne la tête d’un malheureux. Je ne veux pas que nos ministres le punissent de leur propre imprudence, et de l’indigne choix qu’ils ont fait.

     De Paris, le dernier de la lune de Gemmadi 2, 1715.

     

    le récit de cette ambassade : clic ICI

    un livre écrit par Maurice Herbette "Une ambassade persane à Paris" : clic ICI


    votre commentaire
  • Nous sommes rentrés samedi, après un petit circuit de 9 jours en Iran (plus deux jours de voyage). Avant de faire par le menu mes récits de ce voyage, je vous livre quelques impressions. Je ne sais pas si ce que je vais dire est exact, mais c’est le ressenti que j’ai eu en visitant ce pays.

     

     Les monuments sont superbes, les paysages immenses et rudes. Mais ça, je m’y attendais ! Je rêve de Persépolis et Ispahan depuis la 4 ème !

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Quand j’avais 18 ans, j’avais un correspondant indien, de religion parsie. C’était un descendant des émigrés iraniens zoroastriens.

    dans le village zoroastrien de Cham :

    Retour d'Iran

    la tour du silence près de Cham :

    Retour d'Iran

    des mosaïques superbes :

    à Chiraz, la coupole du mausolée du poète Hafez :

    Retour d'Iran

    à Téhéran, palais du Golestan :

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    la salle des miroirs au palais du Golestan :

    Retour d'Iran

    la mosquée Nasir ol-Molk à Chiraz.

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    le pont aux 33 arches d'Ispahan :

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    la grande place de Téhéran :

    Retour d'Iran

     jardin persan, à Yazd, au milieu du désert :

    Retour d'Iran

    le désert à perte de vue, il y a quelques années, il a été relevé 78°

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

     Ce voyage a répondu à toutes mes attentes et est bien différent, peut-être en apparence, de ce qu’on dit dans les médias. Nous avons reçu un accueil des plus chaleureux : des « Welcome », des « Nice to meet you ». Des enfants nous ont demandé quel âge nous avions, d’où on venait. Les gens nous ont fréquemment sollicités pour faire des selfies ou des photos avec eux. Personne n’a refusé d’être pris en photo. Fateme et Mehrdad, rencontrés à Kashan, m’ont donné leur adresse mail pour l’envoi des photos. Ce que j’ai fait au retour et Fateme m’a envoyé des photos d’un village près de Natanz et Mehrdad m’a répondu également.

     

    Les sites et les rues sont d’une propreté exemplaire, aucun papier par terre…

     

    Dans les mosquées, des enfants nous ont offert des gâteaux : on se préparait pour l’anniversaire de la mort de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet.

     

    Nous n’avons ressenti aucune impression d’insécurité. On m’avait dit « Tu n’as pas peur de partir là-bas ? ». Pas un seul policier dans les rues. Peut-être les Gardiens de la Révolution étaient-ils en civil ? Arts et Vie nous avait demandé de confirmer notre inscription, suite aux recommandations du ministère des Affaires étrangères qui conseillait d’annuler le voyage. Nous avons confirmé notre inscription, fort heureusement.

     L’ambiance dans les rues était donc très conviviale, les gens aiment pique-niquer en famille sur les trottoirs, sur les pelouses. Le soir, il y a beaucoup de monde dans les rues. En octobre, il a fait doux, 30° au début, puis 25°.

     

    Le gros problème qui se posait avant le départ, c’était comment s’habiller ? J’avais donc acheté des tuniques arrivant à mi-cuisse, à manches longues, comme on nous le recommandait. En réalité, on peut porter des tuniques au coude, au ras des fesses et mettre le foulard en arrière. Et ce, en toutes circonstances, même à l'hôtel. Merci à Monique, notre accompagnatrice, qui nous a distribué des pinces à cheveux pour maintenir le foulard. Dans trois monuments (medersa ou mausolées), on nous a prêté un tchador (à fleurs !). Si je me suis à peu près accommodée du foulard (à la fin, j'étais tellement habituée que j'oubliais de le retirer dans la chambre), porter le tchador a été très encombrant. L'un était un simple rectangle de tissu dans lequel je m'emmêlais, l'autre avait un élastique au niveau de la tête et des trous pour passer les bras, mais il ne tenait pas mieux !

    Retour d'Iran

     

    Les Iraniennes portent la tenue avec grâce et élégance, elles sont joliment maquillées et nous en avons vu plusieurs avec un pansement sur le nez : la chirurgie du nez est très à la mode et il est de bon ton de montrer son sparadrap ! Les tchadors noirs sont quand même majoritaires.

     

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

     

    Retour d'Iran

    À côté de cela, je n’oublie pas que les femmes sont emprisonnées ou fouettées quand elles enlèvent le foulard, que les couples iraniens non mariés ne peuvent pas aller dans la même chambre à l’hôtel, qu’il est interdit de se tenir la main en public, que les femmes n’ont pas le droit d’assister aux matchs de foot. Récemment, une jeune fille qui s’était déguisée en garçon pour assister à un match, a été démasquée, condamnée : en signe de protestation, elle s’est immolée par le feu. La FIFA a demandé au gouvernement iranien d’autoriser les filles à assister aux matchs. Pour le match du 10 octobre, quatre tribunes leur ont été réservées, à l’écart des hommes. Mais pour les prochains matchs ? Le magazine féminin « Zânân », créé en 1992 a été interdit sous la présidence d’Ahmadinejad puis à nouveau autorisé. Je ne sais pas si ce magazine paraît encore. Bien sûr, les femmes sont scolarisées, diplômées, et même mieux que les hommes, elles travaillent, conduisent une voiture, se promènent seules mais la voix d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme. Dans les bus, hommes et femmes sont séparés. Elles ne peuvent pas circuler à vélo. Côté musique, les concerts sont réglementés, on ne peut pas chanter n’importe quoi, et les femmes ne peuvent pas chanter seules ou danser devant un public mixte. Deux membres du groupe de métal «Confess » ont été arrêtés en 2015, musique anti-religieuse.

     

     

    Côté religion, 95 % des gens sont chiites. Les portraits des Guides Suprêmes (Khomeni et Khamenei) sont affichés partout, dans les rues, dans les mosquées… Mais trois autres religions sont reconnues comme religions officielles : le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme. Cependant les Baha’is ne sont pas reconnus.

     

    J’ai été étonnée par le peu de gens en prière dans les mosquées et par le très petit nombre de mollahs rencontrés, quelques-uns dans les medersas ou mausolées...Pas d’appel à la prière, comme nous l’avons entendu parfois en Turquie.

     

     

    Il y a la vie publique des Iraniens (foulard, tchador, nombreuses interdictions) et la vie privée dans les familles (consommation d’alcool acheté au marché noir, tenues sexy). Les réseaux sociaux sont interdits mais tout le monde a un compte Instagram.

     

     

    Côté circulation, c’est affolant ! Notre car s’est garé dans un parking souterrain à Ispahan. C’est là que je me suis aperçue que le foulard avait un intérêt : se couvrir les narines avec, tant la pollution était importante dan ce parking ! Traverser les rues était extrêmement dangereux. Les voitures ne s’arrêtent pas et roulent très vite. Hamed, notre guide, se mettait devait nous et on faisait la tortue romaine derrière. Pas question de traîner sous peine d’être obligé de traverser tout seul !

     

     

    Beaucoup de zones d’ombre et beaucoup d’interrogations me restent et je ne sais que penser. Dans les rues, tout semble normal et les gens semblent joyeux et s’accommoder de la situation. Qu’en est-il exactement ?

     

     

    En conclusion, grâce à l’extrême gentillesse des gens, ce voyage a été des plus agréables et j’espère que les touristes seront de plus en plus nombreux à se rendre en Iran. Plutôt que le côté sombre du gouvernement, je choisis de voir le côté lumineux et le sourire du peuple iranien, fier de son pays.

     

     


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique