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Par bluesy le 31 Octobre 2015 à 21:02
Village de Chū xī初溪 ( commencement – rivière)
Pour admirer le village depuis une hauteur, nous grimpons un escalier qui même à une petite terrasse d’où nous pouvons prendre quelques photos du village et ses 8 principaux tǔlóu.
Près de la terrasse, se trouve un kiosque financé par un riche Hakka émigré à Singapour. Un petit tour aux toilettes (rustiques !)
et nous redescendons la colline, traversons la rivière sur un passage fait de pierres espacées et nous pénétrons dans le village puis dans le tǔlóu : Jí qìng lóu.
des feuilles séchaient là, peut-être celles que nous avons dégustées, cuites à la vapeur. J'en ignore le nom...
la rue du village :
et nous arrivons au tulou-musée, Ji qing lou :
cimetière :
habitations anciennes mais téléphones portables :
même les petits :
Il a été construit en 1420, sous le règne de Yongle (dynastie des Ming). Le tǔlóu n’est plus habité, il a été transformé en musée. Chaque famille avait construit son propre escalier, si bien qu’il y en a 72.
Le tǔlóu est composé de deux anneaux, l’anneau extérieur contient 53 chambres, celui du milieu n’a qu’un étage et est réservé pour les banquets. Dans un mur, un passage secret a été aménagé : le mur a une épaisseur de 20 cm au lieu de 1,80 m. Ce passage était seulement connu des chefs de famille et les habitants pouvaient s’échapper en cas d’attaque.
un panneau qui nous souhaite peut-être la bienvenue...
Pour mieux voir, nous empruntons l'escalier :
Dans les salles se trouvent des instruments et du mobilier utilisés autrefois. Machines à coudre, dont une Singer,
moule à tofu (c'est ce que m'a dit la gardienne du musée quand je lui ai demandé "Zhè shì shénme ? 这是什么)
chaise à porteurs :
carcan…
Nous visitons ensuite le tǔlóu voisin. Il est habité.
offrandes à l'autel des ancêtres :
l'entrée du tulou :
toujours le signe fu :
avec les duilian :
pour les amateurs de poules :
une toupie bled bled abandonnée là :
un dernier coup d'œil sur le village :
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Par bluesy le 29 Octobre 2015 à 00:03
Chéng qǐ lóu 承啟樓 (village de Gaobei)
Nous marchons un peu dans le village :
l'autel des ancêtres :
des fleurs de courgettes :
hibiscus :
cassia ? :
kakis :
la déesse Guanyin :
kakis :
nous arrivons au tǔlóu Chéng qǐ lóu :
On le surnomme « le roi des tǔlóu ». Il est magnifique, la porte est décorée de sentences parallèles et le nom est écrit au-dessus.
L’aspect extérieur est austère mais quelle vie à l’intérieur ! (les tǔlóu sont fermés à l’extérieur, ouverts à l’intérieur). Il a été construit entre 1628 et 1709 (fin de la dynastie Ming) et a accueilli jusqu’à 700 personnes (80 familles). Actuellement, il abrite 347 personnes (57 familles). C’est actuellement la 16 è génération du clan Jiang. Il occupe une superficie de 5376 m² et est formé de 4 anneaux concentriques séparés par de petites ruelles. Il referme 2 puits, a 3 entrées. L’anneau extérieur dont le diamètre mesure 62 m est composé de 288 pièces sur 4 étages (18 m de hauteur). Le deuxième anneau a deux niveaux (80 chambres en tout), le troisième anneau renferme une bibliothèque collective et 22 chambres. Au centre, le quatrième anneau est le hall des ancêtres.
Dieux des portes : habituellement, sont reprsénetés les généraux Qin Shubao et Yuchi Jingde, généraux de l’empereur Yaizong (dynastie des Tang)
Pour mieux apprécier cet édifice, nous montons au dernier étage. Moyennant deux billets de 10 yuans, une dame nous emmène tout en haut.
Elle nous fait monter sur un tabouret et de là sur la rambarde…
toujours présent le signe fu, entouré des duilian :
Autel dédié à Guanyin, déesse de la fécondité :
jeu d'échecs chinois (xiang qi) :
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Par bluesy le 27 Octobre 2015 à 13:35
Les tǔlóu sont de différentes grandeurs (le diamètre va de 17 m à 82 m). Les murs sont construits en terre tassée collée avec du riz glutineux et consolidée par des bambous. Le métal n’est pas utilisé. Les tǔlóu ont 3 ou 4 étages. Dans la cour, se trouvent un puits, une salle de théâtre, les points d’eau, le temple des ancêtres pour célébrer les mariages, les funérailles. On pouvait verrouiller la porte pour se défendre. Au rez-de chaussée, se trouvent les animaux, les espaces communautaires (salles à manger, cuisines…) au deuxième : les récoltes, au troisième : les chambres. Les fenêtres qui donnent sur l’extérieur ne se trouvent qu’au dernier étage. Des galeries de bois desservent les pièces. Les escaliers desservent plusieurs chambres. Chaque famille occupe une unité verticale : cuisine en bas, puis l'étage du stockage et enfin chambres. Toutes les unités sont identiques, les plus riches possédaient plusieurs unités. Ces constructions gardent la chaleur en hiver et sont frais en été. Chaque village contient le même clan depuis sa construction sur plusieurs générations. Les habitants des tǔlóu se marient à l’extérieur pour éviter les problèmes de consanguinité.
Yùchāng lóu: 裕昌楼 Pour nous rendre de Ju lian lou dans le village de Xianbanliao , nous empruntons des petites voitures électriques. Le tǔlóu Yùchāng lóu date de 1307. C’est le plus haut des tǔlóu, il a 5 étages. Il n’y a pas de fenêtres à l’extérieur aux deux premiers étages pour éviter les serpents et les voleurs. Il n’a qu’une seule entrée, les murs sont très épais : 1,80 m en bas, 1,30 m en haut. Une herse servait de protection. On versait de l’eau dans des bambous sur les ennemis. Il y a 54 pièces par étage (270 pièces en tout). Suite à une erreur de construction, les murs s’inclinent vers l’intérieur (cela donne une impression de «bâtiment en zigzag »). 100 personnes y vivent en communauté. Chaque famille a son puits. Il y a 25 cuisines au rez-de-chaussée. Au milieu se trouve le hall desancêtres.
e zigzag : poutres verticales en bas, vers la droite au milieu, vers la gauche en haut
tuiles en terre cuite :
le hall des ancêtres :
le signe "fu" (bonheur) est apposé sur les portes, parfois à l'envers. Pour ne pas surcharger cet article, je vous invite à aller voir les explications et la légende qui se rapportent à ce "fu" ICI
Nous traversons le village. C'est la saison du séchage des kakis (sharon), nous en verrons souvent :
le balai est un élément important en Chine et les rues sont propres.
installation électrique :
l'arbre aux vœux :
nous arrivons au temple : 22 colonnes érigées pour honorer des gouverneurs. La classe sociale la plus basse était celle des commerçants. Les colonnes sont ornées de pinceau, symbole du lettré, de lion, de serpent. Ces colonnes étaient un exemple pour les enfants.
à gauche de la porte, sur un panneau, sont accrochés des porte-clés à notre effigie : pendant notre promenade, une photo a été prise et de suite insérée dans le porte-clés !
"你們畫畫 Nǐmen huà huà" dis-je à ces jeunes. C'est bien ça, ils sont en train de dessiner.
de chaque côté de la porte, les sentences parallèles ou duilian.
Après, nous allons dans un autre tǔlóu. Le parapluie de notre guide sert à la protéger du soleil.
on lit de droite à gauche ... chang lou
Demain : CHengqi lou, "le roi des tulou".
3 commentaires -
Par bluesy le 27 Octobre 2015 à 12:40
Le signe 福 (fú) veut dire chance, bonheur. Il est apposé sur les portes des maisons. Le caractère est souvent placé à l’envers pour signifier que « le bonheur arrive ». En effet,福倒(fúdǎo, "bonheur- envers") se prononce quasiment comme 福到 (fúdào, "le bonheur arrive").
Une légende (site : Chine informations) A l'époque du premier empereur des Ming Zhu Yuanzhang, ayant appris un jour que celui-ci voulait tuer des gens avec pour signe secret le mot "bonheur", la bienveillante impératrice Ma ordonna, afin d'éviter le désastre imminent, à tous les foyers de la capitale de coller ce caractère sur leur porte avant le lever du jour.
N'osant désobéir à cet ordre de l'impératrice, tous les foyers de la capitale couvrirent le soir même leur porte avec le caractère. Cependant, comme il y avait des illettrés parmi les habitants, chez certains d'entre eux, le mot "bonheur" se trouvait malencontreusement collé à l'envers.
Le lendemain, après avoir envoyé des inspecteurs dans les rues, l'empereur fut mis au courant que l'un des foyers était allé jusqu'à coller ce mot à l'envers.
Fâché par ce rapport, l'empereur ordonna qu'on aille immédiatement saisir tous les membres de la famille intéressée pour les décapiter. Face à cette situation critique, l'impératrice Ma eut soudain une idée et déclara ainsi à son impérial époux : "C'est peut-être parce qu'elle était informée de votre prochaine visite que cette famille a mis exprès le mot à l'envers, et ce pour sous-entendre que le 'bonheur' ne tarderait pas à l'honorer de sa visite." Pensant que son épouse avait raison, l'empereur finit par décider de remettre la famille en liberté.
Depuis lors, on met ce mot à l'envers, ce qui rappelle, en dehors de son sens initial de bon augure, le souvenir de la bienveillante impératrice Ma.
à l'endroit :
à l'envers :
photos prises dans le tulou Yu chang lou (Fujian)
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