Prenez de bonnes chaussures une canne de marche si vous voulez (c'est ce que j'ai fait).... Vous êtes prêts à monter jusqu'au sommet du Vésuve. Il est toujours calme, mais pour combien de temps ? 

Au sommet du Vésuve, un guide local nous donne quelques explications. Dommage, je ne comprends rien du tout. Le texte qui suit est le résultat de mes recherches sur le net. J'espère que j'ai bien compris...

Le Vésuve, 1281 m, est le seul volcan d’Europe continentale, à être entré en éruption récemment. Sa dernière éruption date de 1944. C’est l’un des volcans les plus dangereux au monde en raison de sa tendance explosive et de la population importante qui vit à ses abords. Naples se trouve sur une chambre magmatique de 400 km².

Le Vésuve a connu des éruptions explosives dites pliniennes  (du nom de Pline le Jeune qui a décrit ce type d’éruption), comme l’éruption de 79 mais aussi des éruptions effusives dites stromboliennes  avec effusion de laves fluides (la dernière en 1929) et des éruptions effuso-explosives (la dernière date de 1944). Le Vésuve est un volcan gris, c’est-à-dire explosif mais il se comporte parfois comme un volcan rouge en produisant des laves très fluides.

Avant l’éruption de 79, le Vésuve était une montagne pointue (Pline parle de « la montagna ») et c’est au cours de l’éruption de 79 qu’il s’est cassé. Il est représenté sur une fresque trouvée sur un autel laraire dédié à Bacchus dans la maison du centenaire à Pompéi. Cette fresque  est conservée  actuellement au musée de Naples. On peut y retrouver les détails donnés par Strabon : un seul sommet, des pentes couvertes de végétation sauf au sommet plat et stérile. Sur la fresque, on voit aussi le serpent, protecteur de la maison.  Plutarque, Diodore de Sicile et Vitruve parlent des feux sur le Vésuve. On estime qu’en 79, le volcan avait une altitude de 2000 à 3000 m.

 

Actuellement, il y a un cratère de 600 m de diamètre sur 300 m de profondeur. La partie basse est le Monte Somma qui correspond à la montagne de 79 et le Vésuve, la partie qui  s’est formée au moment de l’éruption, se trouve à l’intérieur de la caldeira.

Le Vésuve a connu de violentes éruptions jusqu’en 1139, puis des périodes de repos puis d’autres éruptions. L’éruption de 1944 a été décrite par Malaparte dans « La peau » : « Le Vésuve criait dans les ténèbres rouges et une lamentation désespérée montait de la ville ».

Le Vésuve est sous surveillance constante. Le cratère est bouché mais le volcan est toujours actif et agité de plus de 700 secousses telluriques par an. On pense que la prochaine explosion sera de type explosif. 

Les versants sont couverts de genêts, de valérianes rouges,  d’arbustes et de vignes qui donnent le fameux Lacrima Christi. La coulée de lave de 1944 est encore bien visible parce que non recouverte par la végétation. Le lichen Stereocaulon vesuvianium est la première plante qui s’installe après une éruption et désagrège la lave pour permettre l’installation d’autres plantes..

 

L’éruption de 79 :

Elle fut précédée en 62 (règne de Néron) par un puissant tremblement de terre, ce qui n’inquiéta pas. Pline écrit que les séismes « ne sont pas particulièrement alarmants en raison de leur fréquence en Campanie. ».  En août 79, de petits tremblements devinrent de plus en plus fréquents. Quand le volcan explosa, Pline le Jeune (17 ans) se trouvait à Misène avec sa mère. Son oncle, Pline l’Ancien, scientifique, qui commandait la flotte basée à Misène, voulut s’approcher pour observer l’éruption et secourir les gens. Il débarqua à Stabies. 25 ans plus tard, Pline le Jeune écrit à Tacite pour raconter la mort de son oncle et décrire l’éruption du volcan. La colonne éruptive (colonne plinienne), faite de matériaux légers et de gaz, atteignit une hauteur de 32 km. Pline parle d’un nuage en forme de pin parasol. Ce nuage, poussé par le vent, laissa tomber des cendres et des scories sur Pompéi. Le soleil était masqué par l’éruption et il faisait nuit en plein jour.  Puis la colonne éruptive s’effondra sur elle-même et la coulée pyroclastique très chaude s’écoula à grande vitesse le long des pentes et carbonisa Herculanum. L’éruption fut suivie d’un tsunami et dura deux jours. Pline l’Ancien mourut lors de cette éruption mais on ne sait pas exactement de quoi : asphyxie ? apoplexie ? crise cardiaque ?

Les victimes de Pompéi ont été tuées par la couche de pierres ponces qui a atteint une épaisseur de 3 m, par l’inhalation de gaz sulfureux et de cendres, l’effondrement des toits mais la ville n’a pas été atteinte par la lave. Herculanum a été ensevelie sous 23 m de boue enflammée. On trouve encore des traces de boues autour des grilles ainsi que des bois carbonisés.

On a longtemps dit que l’éruption avait eu lieu les 23 et 24 août 79, année de l’avènement de Titus qui remplaça son père Vespasien. Cette date est actuellement remise en question, l’éruption aurait eu lieu en novembre ou octobre. En effet, les gens ensevelis portaient des vêtements chauds, les fruits trouvés dans les boutiques sont des fruits d’automne, les vases de fermentation étaient scellés, ce qui se faisait fin octobre. Les fruits d’été étaient séchés et mis en conserve. L’une des pièces de monnaie fut sans doute frappée fin septembre car elle commémore la 15 è acclamation de Titus au titre d’imperator.

Le plan d’évacuation : l’agglomération napolitaine compte plus de 4 millions de personnes et au moins 500 000 sont concernées par le plan d’évacuation qui se ferait en cars, trains, ferries, autobus et durerait 7 jours. La difficulté est de savoir quand évacuer : pas trop tôt pour éviter une fausse alerte mais pas trop tard en cas d’éruption. Le parc national autour du volcan empêche de nouvelles constructions et des indemnités sont données aux personnes qui acceptent de déménager.

Une autre zone volcanique se trouve à l’ouest de Naples. Il s’agit des champs phlégréens qui subissent le phénomène de bradyséisme, c’est-à-dire que le niveau du sol s’abaisse et se relève. Depuis 1970, le niveau du sol s’est élevé de 2 m. L’activité est importante : fumerolles, boues bouillonnantes, émanations de soufre, sources chaudes… Le site est une caldeira née d’une ancienne éruption, on y compte plus de 80 cratères, le plus célèbre est la Solfatare.

Le funiculaire : En 1980 eut lieu l’inauguration du funiculaire qui devait emmener les touristes au sommet du Vésuve. Pour l’occasion, fut composée par Luigi Denza la chanson « Funiculi, Funiculà ». Le funiculaire fut endommagé par l’éruption de 1906, reconstruit puis irrémédiablement détruit après l’éruption de 1944. Un télésiège le remplaça entre 1953 et 1984. Actuellement, les touristes accèdent au sommet en car puis parcourent les 200 derniers mètres à pied par un chemin qui tourne autour du cône jusqu’au cratère. Il faut bien se couvrir, là-haut il ne fait pas chaud et il y a surtout beaucoup de vent.

un lien pour écouter la chanson et voir des photos de ce funiculaire

http://www.mamalisa.com/?t=fs&p=2351&c=120

 

Mythologie :

 

Mimas, l’un des géants, fils de Gaïa et d’Ouranos est enseveli par Héphaïstos sous le Vésuve. Il était considéré par les Grecs et les Romains comme une montagne consacrée à Hercule. Sur les flancs du volcan, habite Miss Tick, héroïne de Walt Disney. Dans les champs phlégréens, se trouvait l’entrée des Enfers.

Nous avons passé 7 nuits à l’hôtel Eliseo Park’s à Sorrente. Salle de bain un peu rustique (la douche était dans la baignoire et il n’y avait pas de rideau) mais la vue sur le jardin depuis le petit balcon avec table et chaises était très agréable. Le patron de l’hôtel nous a fait un long discours pour nous expliquer le fonctionnement de l’hôtel. Nous étions morts de rire, surtout quand il a longuement expliqué qu’il ne fallait pas tirer sur le cordon muni d’une boule rouge qui se trouvait dans la baignoire : signal d’alarme, le personnel de l’hôtel arrive au galop dans la salle de bain…

 

Le jardin embaumait le jasmin.

À partir de Sorrente, nous avons rayonné pour les visites de la semaine : le Vésuve, Pompéi, Herculanum, Salerne, la côte amalfitaine et bien sûr Naples.

Premières visites : Sorrente

Sorrente est située sur un grand promontoire qui domine le golfe de Naples. En face, on aperçoit la ville de Naples au pied du Vésuve, Ischia, Procida...

. La ville est connue pour ses plantations de citrons très parfumés et à la peau plus épaisse. Ils entrent dans la fabrication d’une liqueur, le limoncello et aussi de savons, de parfums, de chocolats, de bonbons, de gâteaux.  Pour protéger les citrons des oiseaux, des filets noirs entourent les citronniers au moment de la maturité des fruits.

Sorrente a deux ports : la marina Piccola qui permet de rejoindre les îles de Capri, Procida, Ischia et la marina Grande, très belle avec ses bateaux de pêche et ses maisons colorées.

Le Duomo : elle comporte de magnifiques marqueteries en marbre (trône de l’archevêque) et une très belle crèche napolitaine. Les crèches napolitaines sont très grandes. Les Napolitains achètent les santons dans une rue qui leur est consacrée, à Naples.  Les personnages sont religieux bien sûr mais il y a aussi une grande quantité de personnages populaires ; paysans, marchands, commerçants, aubergistes,marmaille, le goitreux, le ravi… Le décor représente les ruines romaines.

 

 

Dans l’église Santa Anna, nous avons pu admirer des ex-voto donnés par les gens pour remercier la sainte de les avoir guéris.

 

A côté de cette église, se trouve le balcon où apparaît Sophia Loren dans le film de Dino Risi « Pain, amour, ainsi-soit-il ».

Un soir, nous sommes allés au spectacle : les danses et les chansons napolitaines étaient très plaisantes et nous avons passé un bon moment à écouter  et regarder les tarentelles, « O sole moi », « Funiculi, funicula », « Santa Lucia ».

 

D’autres chansons célèbrent Sorrente : « Tu n’as pas changé Sorrento » (Ricardo), « Torna a Sorriento ».  Le film « Love is all you need » (2012) a été tourné à Sorrente.

 

 

 

 

Une tranchée a été creusée dans la falaise pour construire cette rue

De jolies choses à chaque coin de rue

Nous voici donc de retour à la maison après un très beau voyage à Sorrente (première semaine) et Capri (deuxième semaine). C'était un voyage organisé par Arts et vie. Groupe et accompagnateur sympas. Hôtels convenables et surtout bien placés et avec une belle vue. 

Nos voyages en avion se sont bien passés mais notre retour de Roissy à la maison a été très éprouvant. C'était vendredi dernier, jour de grève. Il nous a fallu plus de 5 heures pour faire les 120 km qui nous séparent de l'aéroport, changer 5 fois de rames (Roissy-Gare du Nord, Gare du Nord-Châtelet, Châtelet-Gare de Lyon, Gare de Lyon-Corbeil et enfin en car : Corbeil-Malesherbes !) 3 h 30 debout dans les RER, serrés comme des sardines... Il a falllu descendre et monter des escaliers, des escalators avec les valises. Merci aux trois jeunes qui ont porté nos valises !

J'ai commencé quelques dessins là-bas (un clic dessus pour voir les photos en grand):

notre circuit :

 

à Sorrente, la chambre donnait sur le jardin de l'hôtel :

 

la vue sur le Vésuve :

 

 

cette fresque provenant de Pompéi se trouve au musée archéologique de Naples.

 

à Capri, du balcon, nous voyions la forteresse Barbarossa et la villa San Michele (et sur le côté la mer)

 

 

la villa San Michele, demeure d'Axel Munthe, médecin, écrivain, défenseur des droits des animaux...

 

 

quelques vues depuis l'avion :

les Alpes :

le lac Trasimène :

Au retour, j'ai vu les deux tours de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire mais ma photo est ratée.