• Nous quittons Puño  à 5 heures du matin avec notre nouveau chauffeur Gregorio. Dans la rue, des militaires qui font leur jogging  se sont levés aussi tôt que nous. Il fait froid mais vers midi, il fera 22 °.

    Sur l’altiplano, les gens se lèvent tôt et se couchent tôt.

    Le ciel est d’un bleu intense, ponctué de quelques nuages. Nous parcourons les immensités de l’altiplano. Des sommets chauves, des troupeaux épars d’alpagas qui broutent une graminée sèche : le pajja brava (ou ichú).

    Dans les champs, des chevaux tournent autour d'un piquet pour écraser le grain.

    Le train des Andes nous double.  C'est ce train que nous prendrons pour aller au Machu Picchu.

    Arrêt dans un petit café ; sur le comptoir cohabite les taureaux de Pucara et la croix.

    De Puño à Cuzco

     

    un cimetière :

    De Puño à Cuzco

     

    De Puño à Cuzco

    De Puño à Cuzco

    De Puño à Cuzco

    De Puño à Cuzco

    De Puño à Cuzco

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  • Près de Sicuani, au sud de Cuzco, se trouve Raqchi, un site inca entouré d’une gigantesque muraille en pierre de lave de 7 km. Cette muraille servait sans doute pour surveiller les environs. Le site  est traversé par le chemin de l’Inca qui va au Machu Picchu. Ce chemin était emprunté par les chasquis qui transportaient les messages (ki’pu) à travers le royaume. (voir photo au musée de Lima ici .)

    La légende dit que le temple fut érigé après que le village eût été dévasté par une éruption volcanique due à la colère du dieu Viracocha. En effet, les pierres volcaniques de cette région servirent à la construction d’un grand temple dédié au dieu Wiracocha au début de l’époque Inca.

    C’était un centre très important, tant religieux qu’administatif, composé d’un temple dédié à Wiracocha, d’habitations très bien alignées réservées aux prêtres et aux nobles et de réserves de stockage. Une statue, probablement du dieu Viracocha, était sur le site avant l’arrivée des Espagnols. Ceux-ci l’emmenèrent à Cuzco. On n’a retrouvé que sa tête, actuellement dans un musée de Madrid, et son tronc dans un musée de Cuzco.

    Sur le site se trouve un lac artificiel au fond recouvert de pierres, dont l’usage n’est pas connu, ainsi qu’un ensemble de fontaines appelées le bain de l’Inca.

    Le temple (92 m de long sur 25 de large et près de 12 m de haut).

    Le mur central du temple de Wiricocha  mesure 12 m de haut sur 1,70 m de large. La partie supérieure est construite en torchis renforcé de poils de lamas, poils humains, jus de cactus, paille fine.

    Il reste 22 bases circulaires de colonnes qui servaient à supporter le toit couvert de paille. C'est le seul site inca à posséder des colonnes.

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    Les Qolqas

    C’était un centre de stockage des impôts payés à l’Inca sous forme de produits agricoles. De forme circulaire de 8 m de diamètre et couvertes de paille. Il y en aurait près de 160 (en ruines), 7 ont été reconstituées. Des fenêtres en forme de trapèze permettaient l’aération. On y conservait des pommes de terre, du chuno (pommes de terre déshydratées), de la quinoa, du charqui (viande sèche). Les produits étaient stockés avec des plantes déshydratantes (muña tayanca).

     

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    près de là, les champs

    Raqchi (Pérou) 3500 m

    Raqchi (Pérou) 3500 m

     

     

    l'église est aussi en pierres volcaniques. Sur la place, la croix est recouverte d'une étole. 


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  • Un site moins connu, de culture Huari (ou Wari)

    C’est un site pré-inca (Huari ou Wari), vestige d’une ville construite vers 650 après JC. Ce site de 34 km² se trouve à 30 km au sud de Cuzco. Les hautes murailles abritaient des habitations à deux étages, des centres cérémoniels, des cimetières, des entrepôts et des ateliers.  Les Waris pratiquaient l’agriculture en terrasses et les champs étaient alimentés en eau grâce à des canaux d’irrigation. Un aqueduc se trouve près du site. Il fut par la suite réutilisé par les Incas.

    Pikillacta

    Pikillacta

    Pikillacta

    Pikillacta

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  • Nous nous arrêtons maintenant dans une ferme sur l'altiplano. Nous y faisons la connaissance d'une famille qui élève des lamas et des alpagas. Les lamas s'appellent Thomas et Alberto.

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Le lama  (lama glama) 150 kg – 1,30 m au garrot. Ses oreilles sont longues, arrondies en forme de banane. Son cou est long et droit.  Ils peuvent être blancs, noirs, marron. Les sabots des lamas ne sont pas ferrés. Ils peuvent porter jusqu’à 22 kg. Pour se défendre, ils crachent des régurgitations gastriques, rarement sur l’homme, le plus souvent sur leurs congénères. Les Incas sacrifiaient les lamas à Inti.

     Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

     

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    L’alpaga (lama pasos). Prononcer alpaca. Il est plus petit que le lama. Les oreilles sont penchées et le cou à 45°.  Son museau est plus court et sa toison est plus abondante. Les alpagas  sont élevés pour leur laine. La première tonte s’appelle baby alpaga. C’est la laine la plus fine et la plus chère.

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    La vigogne (vigugna vigugna) vit à l’état  sauvage et est protégée. Elle est un peu plus petite que le lama mais ne pèse que 40 kg. Sa laine est extrêmement fine, 5 fois plus fine que la laine de mouton. Une paire de chaussettes peut coûter 450 € et un costume 20 000 €. Un kg de laine de vigogne coûte plus de 300 €. On tond les vigognes tous les deux ans. Les animaux sont rabattus dans un enclos et on ne récupère que 150 g de laine pour que l’animal ne soit pas complètement nu.

     

    Le guanaco (lama guanicoe) vit à l’état sauvage aussi. Sa viande est comestible. Nous n’en avons pas vu.

    Les toits de la ferme sont ornés par les taureaux de Pukara, en argile, toujours en couple. Ils sont censés  protéger contre les tremblements de terre et apporter le bonheur à la famille. La croix chrétienne y est associée.

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    la femme file la laine et l'homme tisse. Ils nous présentent un assortiment de tubercules (pommes de terre déshydratées, ocas....), de la quinoa, de la lipta (dans le bol orange)...

    Les Andins ont un taux de globules rouges plus élevé que nous, ce qui explique leurs joues violacées.

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

    Des cochons d'Inde (le cuy) sont destinés à être rôtis. Ils sont plus gros que nos cobayes. Ils étaient consommés par les Incas. dans la Cathédrale de Cuzco, un tableau représente la Cène : le plat consommé par les apôtres est le cuy.

    Les camélidés andins : lamas, alpagas, vigognes

     


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  • Nous continuons notre voyage au Pérou entre Puño et Cuzco. et arrivons dans ce petite village d'Andahuayillas.

    L’ église jésuite du XVIè siècle est surnommée la Chapelle Sixtine des Andes. Elle a été construite sur les bases d’un temple inca important. Elle referme de nombreuses pièces en or et en argent, des toiles de l’école de Cuzco,  un plafond polychrome et des retables et autel baroques dorés à la feuille. Les peintres de l'école de Cuzco mélangeaient les styles venus d'Europe (rococo, baroque...) Ils représentent aussi des symboles quechuas comme le Soleil, source de vie pour les Incas, assimilé au Christ est source de vie pour les catholiques. La Vierge est représentée enceinte en référence à la Pachamama.  Des croix andines, des fruits exotiques se mêlent aux symboles catholiques. Une façon pour les indigènes de lutter contre l’envahisseur, une façon pour les Espagnols de l’accepter pour mieux convaincre.

    L’intérieur de la porte d’entrée est décorée de peintures qui représentent le chemin couvert d’épines qui mène au Paradis : il faut renoncer au luxe pour y accéder (l’homme qui s’avance est presque nu) alors que l’homme qui suit un chemin de roses ira en enfer. Mais l’homme qui va au Paradis est relié au diable par de longs fils noirs qui symbolisent la tentation.

     Des inscriptions sont en 5 langues : latin, espagnol, quechua, aymara et puquina (langue morte)

    Photos d’intérieur trouvées sur le net car interdites. 

    l'autel est de style baroque français (colonnes torsadées) mais à la façon de l'école cuzquéenne (miroirs)

    Devant l'église : deux magnifiques erythina falcatha Bentha (nom local : pisonay) ; des plantes épiphytes (illandsia usneoïdes, fille de l'air ou mousse espagnole ou barbe de vieillard) pendent des branches. (photo de Jeannine qui m'a gentiment autorisée à m'en servir. Merci, Jeannine)

     

    Andahuayillas et la chapelle sixtine des Andes

     

    Andahuayillas et la chapelle sixtine des Andes

    Andahuayillas et la chapelle sixtine des Andes

    Andahuayillas et la chapelle sixtine des Andes

    Andahuayillas et la chapelle sixtine des Andes

     

     

     


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