• Un livre à lire en CM2 "Les enfants aussi" des soeurs Laurence Lefèvre et Lilane Korb. Ce livre raconte l'histoire d'une petite parisienne qui, désobéissant à ses parents, se trouve enfermée dans le cinéma le 16 juillet 1942, au moment de la grande rafle du Vel'd'hiv.
    Il y a beaucoup d'autres livres ou albums mais je trouve celui-ci particulièrement poignant car les auteures s'expriment comme des enfants (des enfants des années 40) avec leur vocabulaire et leurs idées d'enfants. Elles ne comprennent pas pourquoi elles n'ont pas le droit d'aller boire une grenadine au café, d'aller au cinéma ... Liliane Korb est venue parler aux CM2 de ma classe en 2000 et les enfants ont été très impressionnés quand elle leur a montré l'étoile jaune.
    Je trouve important de faire ce travail de mémoire avec des enfants de CM2 mais de façon collective. Je suis très choquée par la proposition de Nicolas Sarkozy.
               "J'ai demandé au gouvernement, et plus particulièrement au ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, de faire en sorte que, chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d'un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah", a déclaré Nicolas Sarkozy mercredi soir lors du dîner annuel du CRIF. "Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne. Rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui"

    Comment peut-on demander à un enfant de 10 ans de porter cette mémoire de mort pour un enfant auquel il s'identifiera peut-être ? Ils n'ont pas l'âge de culpabiliser.
    Nous n'avons pas attendu les directives présidentielles pour parler, en classe, de la déportation, de l'esclavage, de la colonisation ... Faire en sorte que cela ne se reproduise pas, Et cela vaut pour tous les racismes ... Ne pas oublier non plus qu'ont aussi été déportés les politiques, les homosexuels, les handicapés, les tziganes... Accepter les différences, c'est commencer à le comprendre quans on est enfant et le mettre en application quand on est adulte.
    Excusez-moi pour cet article dans un blog de loisirs créatifs mais le titre porte "mes passions" et les enfants en font partie.

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  • Les lois de Jules Ferry datent de 1881, et même si je n'approuve pas la politique coloniale de cet homme politique, je lui suis très reconnaissante d'avoir mis sur les pieds les fondements de notre école, sans laquelle je (et sans doute beaucoup d'autres, et surtout nous, les filles) ne pourrais ni lire, ni écrire, ni profiter des joies du blog. Comment vivre sans la lecture, l'écriture ?
    Jules Ferry a donc fait trois lois : laïcité (1881), obligation et gratuité (1882). 
    Dans sa lettre aux instituteurs, Jules Ferry rappelle que l'éducation religieuse appartient à l'Eglise et aux famills. Mais "En vous dispensant de l'enseignement religieux, on n'a pas songé à vous décharger de l'enseignement moral : c'eût été vous enlever ce qui fait la dignité de votre profession. Au contraire, il a paru tout naturel que l'instituteur, en même temps qu'il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage ou du calcul."
    La loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 a donné lieu à de violents affrontements d'autant que les partisans de la laïcité s'opposaient aussi (plus radicaux comme Combes et plus modérés comme Jaurès). 
    ¨Pour moi, ces lois sont très fondamentales car elles sont synonymes de liberté, de tolérance.
    Ce matin, j'ai signé la pétition en faveur de la laïcité. Les religions séparent, la laïcité rassemble.
    J'espère ne pas vous avoir ennuyé avec ce petit billet !

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  • Voici deux photos de classe, la première 1951 (les âges vont de 5 ans à 14 ans. Il y avait deux enseignants : la maîtresse avait la classe des petits (au printemps, elle avait une jacinthe sur son bureau) et la maître enseignait aux grands (il portait une blouse grise). C'était l'habitude de donner aux maîtresses la classe des petits : était-ce parce qu'on pensait qu'elle ne saurait avoir suffisamment de discipline pour tenir les grands garçons, ou était-ce parce qu'on pensait que le maître ne saurait pas s'occuper des petits ? Maintenant encore, peu d'hommes enseignent en maternelle.

    Nous, les élèves, nous avions des blouses, grises pour les garçons, claires pour les filles. En hiver, les filles avaient le droit de porter un pantalon (mais sous la jupe !) Je suis au premier rang, 5 ème à partir de la gauche 

    Ci-dessous la classe des grands en 1954. J'avais huit ans. Bras croisés pour tout le monde ! Je suis au premier rang, 2 ème à partir de la gauche


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