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Par bluesy le 1 Septembre 2021 à 23:30
Nous sommes allés trois fois cet été au musée Tatin à Cossé le Vivien : une fois avec le groupe Arts et Vie, une deuxième fois tout seuls quelques jours plus tard et une troisième fois avec Tom et Marie. Les photos sont donc différentes selon la luminosité du moment !
L'allée qui conduit au musée est très ombragée.
À droite de l'entrée, se trouve une monumentale sculpture qui n'est pas de Robert Tatin. En effet, le musée expose des œvres d'artistes contemporains en extérieur ou en intérieur.
« La fontaine de la solidarité » de Leb (Jean-Yves Lebreton) a été créée en 2012. Les pêcheurs chassent les chimères. Tout en haut, un homme fait la sieste. : est-ce Dieu ? Des hommes à l’assemblée nationale ? Un vagabond ? quelqu’un qui rêve au clair de lune ? L’arbre de vie fourmille de crabes, de serpents, de tritons, de requins...
CLIC sur le site de l'artiste
Dans la prairie, tout au fond du domaine, il y a une autre de Leb : le totem La Marche (2015)
les autres sculptures de la prairie :
Dominique Coutelle Le baiser à la maîtresse du vent (2001)
Bernadette Nel Les grandes orgues cosmiques aux déesses tutélaires (2004)
Anthony Trossais (Tonitorfer) « starshaman », le taureau céleste CLIC
Voilà ce que dit l'artiste" : Il y a six ans, j’ai eu une drôle de sensation en revenant pour la première fois à la ferme familiale quand mes parents ont pris leur retraite. Voir les champs vides autour des bâtiments, c’était une partie de mon enfance qui s’en allait.
Alors, j’ai dit à mon père : « Je vais te constituer un nouveau cheptel. Mais cette fois-ci il sera de métal ! » Dès lors je me lançais dans la création du géniteur : le taureau.Sylvain Hairy « vie et mort du bélier » 1979-82
Gilles Guerrier Clin d'œil '2016)
2 commentaires -
Par bluesy le 31 Août 2021 à 22:51
1 Château-neuf, palais de justice
2 – Vieux châteaux3 tour romane
4 logis
5 tour maîtresse
6 tour de l’escalier de Clermont
7 – promenade Charlotte d’Aragon
8 – Grande rue, maison du pou qui vole et maison des maires
9 – rue des orfèvres maison du Grand veneur
10 Vieux pont.
11 vers la porte Beucheresse
Toujours sous la conduite de Mathieu, nous empruntons un petit chemin sous les murailles du Vieux-Château et la tour maîtresse.
le hourd, tout en haut de la tour
C’est la promenade Charlotte d’Aragon (1480-1506). Fille du roi de Naples et nièce de Louis XI, elle fut la première demoiselle d’honneur d’Anne de Bretagne. Elle épousa ensuite Guy XVI de Laval, lui apportant une dot de cent mille écus, ce qui permit de construite le décor Renaissance du logis du Château-Vieux. Le mur est peints de paysages tropicaux. En 2017, à l’occasion de l’année de la Colombie, on demanda aux artistes Pac Dunga et Arté Vital de réaliser ces peintures murales.
Nous passons près du Vieux Pont qui date du XIII è siècle.Jusqu’en 1779, il y avait des maisons sur ce pont. Il faisait 6 coudées de large, environ 3 m et sa traversée était difficile.
le Vieux Pont, vu du musée
Les embouteillages étaient fréquents à Laval, Madame de Sévigné mit dix heures pour traverser la ville.
Nous arrivons dans la Grande rue, bordée de magnifiques maisons. Au Moyen-Âge, les rues n’avaient pas de trottoirs et en forme de V, la chaussée remontait vers les façades des maisons de façon à assurer l’évacuation des eaux usée et des eaux de pluie. Les gens marchaient donc le long des immeubles, au sec (car les maisons étaient en encorbellement). L’usage voulait que quand les gens se croisaient, les plus pauvres se mettent au milieu, pour que les plus riches ne se salissent pas. Cet usage a donné naissance à l’expression « tenir le haut du pavé » qui signifie être un personnage important.
Pour gagner de la place au sol, les maisons étaient en encorbellement (l’encorbellement reposait sur des corbeaux). En effet, les taxes d’habitation étaient fixées d’après la surface au sol. En outre, ce type de construction protégeait les façades des eaux de pluie (ou des eaux usées qu’on jetait depuis les fenêtres).
Le pignon était la partie supérieure et triangulaire de la façade. Les maisons dont le pignon donnait sur une rue importante appartenaient aux riches. Pour montrer sa richesse, on décorait le pignon. Cet usage a donné naissance à l’expression « avoir pignon sur rue » , jouir d’une notoriété certaine.
Une autre expression « dîner à l’hôtel du pou volant » tient son origine dans l’histoire de la maison du pou volant 26-28 Grande rue. C’est un édifice construit en encorbellement sur solives débordantes construit vers 1430. Au XIX è siècle, la maison servit de refuge aux nécessiteux de la ville, peut-être couverts de poux. C’est une maison avec un mur pignon et un mur gouttereau (mur portant une gouttière).
le mur à gouttereau
c'est maintenant une librairie
le mur pignon
Le colombage (vient de « colombe » est l’ensemble des poutres qui composent l’ossature de la maison.
Un peu plus loin , au 31, grande rue, se trouve la maison des Maires. Elle date de la fin du XV è siècle.
Nous tournons ensuite dans la rue des Orfèvres. Au 14 de cette rue, se tient la maison du Grand Veneur. Elle a été construite en 1554 pour Jacques Marest, un riche marchand toilier. Cette rue était importante car elle conduisait en Bretagne. La maison est décorée de colonnes corinthiennes, les fenêtres ont surmontées d’un fronton triangulaire. La maison a été partagée en 1699 et la partie gauche a perdu son décor d’origine. On l’appelle maison du Grand Veneur en raison des tuiles faîtières qui représentaient des scènes de chasse. (ces tuiles se trouvent au musée du Vieux-Château)
carte postale :
tuile du toit :
Quelques personnalités de Laval
Ambroise Paré (1410-1490) né dans les environs de Laval. D’abord marmiton, puis chirurgien barbier. Il mit au point la ligature des artères pour remplacer la cautérisation des plaies.
Alfred Jarry et son Père Ubu
Henri Rousseau, commis des douanes, surnommé Le Douanier par son ami Alfred Jarry. Il avait proposé à Apollinaire de faire son portrait. Auparavant, le peintre «avait soigneusement mesuré son nez, sa bouche, ses oreilles, son front, ses mains, son corps tout entier». Pendant ce temps, pour qu’Apollinaire ne s’ennuie pas, le peintre lui chantait des comptines. Le portrait achevé représente Apollinaire à côté de sa muse, une Marie Laurencin, plutôt grassouillette. Rousseau aurait dit à Marie Laurencin «Guillaume est un grand poète, il a besoin d'une grosse muse.»
par ci, par là, dans les rues
la veille, avait lieu l'étape contre la montre Changé-Laval
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Par bluesy le 29 Août 2021 à 22:26
Le MANAS (Musée des Arts naÎfs et arts singuliers) est situé sur plusieurs étages dans le Vieux-Château.
1 Henri Rousseau, sculpture de Del’Aune, sculpteur mayennais, ancien journaliste, de son vrai nom Gérard Lecherc (1944-2013)
2 les poteries mexicaines d’ Ocumicho
lu sur le site du MANAS : Ocumicho est un petit village mexicain, situé à 600 km à l’ouest de Mexico, dans l’État de Michocoan, à 2000 mètres d’altitude. Il s’agit d’un village où traditionnellement était travaillé le cuir. La révolution mexicaine de 1910 ayant ruiné la région, les artisans ont dû se tourner vers une autre forme d’artisanat : la céramique.
La fabrication des diables en céramique d’Ocumicho, les « diablos » a débuté dans les années 1960, grâce à un jeune artisan, Marcelino Vicente. Cet homme, mort très jeune, est devenu une légende dans ce petit village mexicain. Il racontait avoir rencontré le Diable en personne, qui lui aurait dit : « Tes diables sont laids, regarde-moi, moi je suis beau, prends modèle sur moi ». Quelques années après la mort de Marcelino, la création de ces petits diablotins à la technique très particulière est devenue la spécialité du village, et une grande part de sa production artisanale. Ce sont exclusivement les femmes qui pratiquent la céramique à Ocumicho, les hommes participant parfois en peignant les oeuvres de leurs épouses.
Dans les années 1980, Mercédès Iturbe, du Centre Culturel Mexicain de Paris, eut l’idée d’un projet à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française : elle demanda aux artisanes d’Ocumicho de réaliser une série de statuettes représentant divers événements de la Révolution, à partir de documents iconographiques. Les artisanes ont créé 71 poteries et se sont inspirées de reproductions du musée Carnavalet.
Ces statuettes sont des œuvres à la rencontre entre la France et le Mexique : s’y mêlent à la fois l’imagerie et les symboles européens, et les systèmes de représentation mexicains. De nombreux éléments du répertoire local sont présents : ainsi, les aristocrates de La Chasse aux aristocrates sont habillés en costumes mexicains, et les révolutionnaires ont la peau bronzée des latino-américains.
Ces œuvres sont complètement caractéristiques du style des céramiques d’Ocumicho. Ce sont des sculptures aux formes très libres, aux couleurs très vives, des œuvres pleines de fantaisie et d’humour, avec souvent une certaine dimension scatologique. Ces statuettes proposent une vision déconcertante et dépaysante d’événements majeurs de l’Histoire de France.
Pour composer leur Liberté guidant le peuple, Carmelia Martinez et Rutilia Martinez Albarez s’inspirent de l’oeuvre éponyme d’Eugène Delacroix réalisée en 1830 et inspirée des soulèvements connus sous le nom des Trois Glorieuses. Carmelia Martinez y remplace les morts aux pieds de la Liberté par deux diables, dont le premier dévore les entrailles du second. La figure du Diable dans les oeuvres d’Ocumicho est récurrente : le Diable, expliquent les artisanes, est forcément présent dans les situations violentes, provoquant les bouleversements funestes, et se nourrissant du mal et du désespoir des hommes. (texte lu sur le site du MANAS)
2 Emilio Hernandez Basilio La liberté guidant le peuple (1899, terre cuite)
3 Rutilia Martinez Albarez La liberté guidant le peuple (céramique vernissée, 1989)
4 Carmelina Martinez . La Liberté guidant le peuple le 28 juillet 1830 (céramique vernissée, 1989)
5 François Monchâtre (1928-)Bibliothèque HBN (2013, bois peint)
6 François Monchâtre (1928-)Veuillez répondre à toutes nos questions (1991- bois peint et éléments métalliques)
7 François Monchâtre (1928-)
8 Pierre Amourette (1947-) Vierge ouverte (2015, terre cuite vernissée)
9 Pierre Amourette (1947-) L'empilement (2015, grès blanc)
10 Chico da Silva (Francisco Domingo da Silva, dit. 1910-1985) Animaux fantastiques (1966, gouache sur papier
12 Germain Van der Steen (1897-1985) Chat (pastels sur papier à dessin)
13 Walomiro De Deus (1944-) Sans titre (1970, huile sur toile marouflée sur panneau)
14 Alain Lacoste (1935-) Les dieux de la basse époque (2003, acrylique et collage de carton, textile, bois sur carton contrecollé sur panneau d’aggloméré)
14 Alain Lacoste (1935-) La norme européenne de l'œuf(1999, acrylique et collages de tissus et laine sur carton)
15 Jean-Michel Chesné (1949_) Tapir (2013, encre blanche et encre de Chine sur papier)
16 Jean-Michel Chesné (1949-) Sans titre (2017, encre blanche sur papier noir)
17 Danièle Karsenty-Schiller (1933-) Camp de Dachau section féminine (huile sur toile, 1971). Son père, résistant, est mort dans un camp.
18 Ivonaldo (Veloso de Melo Ivonaldo dit) (1943-) Sans titre (huile marouflée sur papier)
19 Benoît Crépin (1900-1990) Le balisier (1977, huile sur contreplaqué)
20 Jacques Trovic (1848-2018) Les botanistes à la recherche d'orchidées (1870, laine tissée)
21 Marie-Rose Lortet (1945-) Paroles de parchemins (1996, assemblage avec du fil de papiers d’emballage de chocolat roulés et de feuilles de vigne)
22 Jean-Joseph Sanfourche (1929-2010) J'en ai vraiment marre (1974, toile de jute et gouache sur papier)
23 Adam Nidzgorski (1933-) Sans titre (2012, collage et gouache sur carton à dessin)
24 Marjan (Mounir Amara dit 1979-) Au pied de maman, j'attends son sourire (2018 acrylique sur papîer)
25 Philippe Le Gouaille (1912-2001) Les cousines (huile sur toile)
26 Claude Prat (1874- ) Une noce chez le photographe (1952, huile sur toile)
27 Louis Bouscaillou (1932-) Deux personnages assis (1976, huille sur toile)
30 Murat Saint-Yil (1955-) Retour de voyage (2007, huile sur toile)
33 Jacques Reumeau (1949-1987) Oiseau moqueur (1976, pastel sur papier)
34 Jules Lefranc « le lancement du Normandie » « vue du pont Alexandre III »
35 Antonio Restivo Venise
36 Benoît Crépin (Hôtel de ville d’Henin-Beaumont lumières)
il y a aussi trois photos du Douanier Rousseau et deux de Séraphine mais les photos sont ratées
le site du MANAS : CLIC
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Par bluesy le 29 Août 2021 à 00:17
Visite guidée du Vieux-Château
Le château, une motte féodale, construit par Guy I de Laval vers 1020, était beaucoup plus étendu qu’actuellement.
La lignée mâle des Laval s’éteint en 1210 avec la mort de Guy V. À la demande de Philippe Auguste, la fille de Guy V, Emma de Laval, devient héritière de la seigneurie et épouse Robert d’Alençon. C’est à cette époque qu’est construite la tour maîtresse. Elle épouse ensuite Mathieu de Montmorency puis Jean Toucy de Puisaye.
le logis et derrière la tour maîtresse
à droite tour de l'escalier de Clermont
La Renaissance est une période faste pour les seigneurs de Laval qui possèdent de nombreux autres châteaux dans la région. Au début de la Renaissance le château de Laval est rénové et le logis est agrémenté de fenêtres en tuffeau et ornées de licornes, dragons, végétaux, sirènes, centaures, hippocampes.
Les coquilles sont les armes des montmorency
Vers 1550, une galerie bâtie dans le style de la seconde Renaissance est ajoutée et prendra le nom de Château-Neuf. Elle sera transformée en Palais de justice à partir de la Révolution. Tout était groupé les gens étaient jugés dans le Château- Neuf, emprisonnés dans le Vieux -Château et guillotinés sur la place de la Tremoille.
Nous commençons par la visite de la tour maîtresse, nous montons allégrement les 60 marches. Elle date du règne de Philippe Auguste (comme le château de Dourdan). Cette tour avait un caractère militaire. Il y a une pièce par niveau. Au deuxième niveau, il y a une maquette de la tour.
Les sacs contenant les actes notariés étaient suspendus pour être à l’abri de la vermine. Je m’arrête au troisième niveau qui communique avec une salle du musée d’art naïf. Guy monte jusqu’au quatrième niveau où se trouve la magnifique charpente du hourd par un escalier très raide que j’ai bien fait de ne pas emprunter !
La chapelle royale se trouve en bas de la tour romane, de forme carrée. Tous les chapiteaux sont différents. Certaines colonnes viendraient des thermes gallo-romains d’Entrammes.
Le corps d’Anne d’Alègre, femme de Guy XIX, morte en 1619, est exposé depuis l’an dernier. Protestante, elle a été inhumée ici et non dans la collègiale Saint-Tugal où étaient enterrés les membres de la famille. Le cercueil en plomb contenant la momie et l’étui contenant le cœur ont été retrouvés lors de fouilles en 1987. Le crâne est exposé, la dame portait une prothèse dentaire fixée au fil d’or.
Les différentes branches des Laval (Laval, Laval-Montmorency, Laval-Monfort, Rieux Laval, Laval La Trémoille ont occupés le château jusquà la révolution puis le château est devenu la propriété du département en 1800 et de la ville de Laval en 1900. Le Vieux-Château a servi de prison jusqu’en 1920
vidéo sur Anne d'Alègre et sa prothèse dentaire
Les différentes branches des Laval (Laval, Laval-Montmorency, Laval-Monfort, Rieux Laval, Laval La Trémoille ont occupés le château jusqu'à la révolution puis le château est devenu la propriété du département en 1800 et de la ville de Laval en 1900. Le Vieux-Château a servi de prison jusqu’en 1920
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Par bluesy le 27 Août 2021 à 18:06
Jeudi 1 juillet. Après le bon petit-déjeuner chez Corinne, nous repartons sous le soleil par des petites routes de campagne bordées de digitales pourpre.
Le rendez-vous pour rejoindre le groupe Arts et vie est à l’hôtel Kyriad de Laval à 13 h 30. Nous avons le temps de passer chercher un peu de documentation à l’Office de tourisme et de là, d’aller jusqu’à la Mayenne en prenant la rue Robert Buron et la rue de la Paix.
Sur le chemin, je photographie la statue « La Joie » de Louis Derbré sur la place Jean Moulin. Cet artiste est né à Montenay en 1925 et mort en 1911 à Ernée, ville de Mayenne où en 1997 il avait sa fonderie d’art. La statue La Joie est la réplique d’une des six sculptures qui composent le mémorial de la Paix, érigé à Hiroshima : l’espoir, le courage, l’avenir, la joie, la tolérance et la construction.
Nous arrivons au pont Aristide Briand sur la Mayenne d’où nous voyons le château et le Pont Vieux.
C’est l’heure du déjeuner, il fait chaud et nous décidons de rejoindre l’hôtel. La chambre est basique et petite. Devant l’hôtel, il y a des magnifiques buissons de sauges Perovskia.
Le restaurant de l’hôtel étant fermé, nous trouvons un petit restaurant sympa pas loin « Le Ponceau ». Tout à coup, nous voyons arriver une quinzaine de personnes : ce sont des personnes de notre groupe arrivées en train depuis Montparnasse et qui viennent également déjeuner !
Vers 14 h, tout le groupe Arts et vie est là, prêt pour cette escapade « Par monts et vallées, au fil de la Mayenne ». Nous sommes 23 plus notre accompagnatrice Monique et notre chauffeur Jean-François. Une conférencière était prévue pour nous accompagner pendant tout le séjour. Elle n’a pas pu venir et sera remplacée de façon très professionnelle par des guides de différents offices de tourisme ou des membres d’associations.
Les consignes sont de porter son masque tout le temps, en extérieur comme en intérieur et dans le car. Monique nous distribue des audiophones et des oreillettes, cela nous permettra de bien entendre et de ne pas nous tenir serrés autour des guides.
Nous avons rendez-vous place de la Trémoille, devant le château, avec Mathieu, guide de l’office de tourisme. Cette place, appelée aussi « place au blé » puis « place du Palais » était aussi le lieu des exécutions. La guillotine y était installée et 14 prêtres réfractaires ont été exécutés le 21 janvier 1794. Le dernier à être guillotiné sur cette place le 30 août 1894 fut le vicaire d’Entrammes, l’abbé Bruneau. Il fut accusé d’avoir tué et jeté dans un puits le 2 janvier 1894, pour de l’argent ; son curé , l’abbé Fricot. Sa mauvaise réputation (voleur, débauché, libertin) en avait fait le bouc émissaire et ce n’est que cent ans plus tard qu’on a découvert que c’était un couple l’auteur du meurtre.
La ville de Laval (le nom est un palindrome) est traversée par la Mayenne (autrefois Meduana = eaux noires), une rivière dangereuse à traverser. Les ponts ont remplacé les gués. Le bourg s’est installé sur la rive droite.
au fond le Vieux Château à à sa droite le Château-neuf (Renaissance)
Après la visite guidée (je la raconterai plus tard), nous empruntons la rue Charles Landelle jusqu’à la porte Beucheresse (ou porte des bûcherons), une des porte des remparts. Une plaque indique que c’est là qu’est né le Douanier Henri Rousseau en 1844. Dans cette rue, se trouve aussi une maison où a vécu Alfred Jarry (1873-1907) de mai 1906 à mai 1907.
dans la rue Charles Landelle, un bouquiniste
tout près une maison où a habité Alfred Jarry
pour fêter les 150 ans de la Commune
jolies maisons
au bout de la rue Charles Landelle, la Porte Beucheresse (ou porte des Bûcherons) et la plaque indiquant qu'Henri Rousseau est né ici
tout près de là, la cathédrale La Trinité
Le vendredi 2 juillet, nous partons sous la pluie, pour un périple de 60 km.
Nous commençons par un petit tour de ville, sous la pluie !
Les bains douches datent de 1925. Ils sont de style Art déco (proche de la sécession viennoise) avec quelques éléments égyptiens. À l’intérieur, il y a 16 douches et 6 bains avec des mosaïques bleues et jaunes créées par l’artiste Isidore Odorico. En 1925, un foyer sur cinq possédait une salle et l’idée était de faire un bel établissement où pourraient se mêler les classes sociales. Depuis quelques années, le bâtiment est fermé depuis 2003 et classé monument historique.
Le bateau-lavoir Saint-Julien. Les bateaux-lavoirs sont apparus au 19 è siècle, l’un d’eux a fonctionné jusqu’en 1969. Il y en avait 22 au début du XX è siècle.
La basilique Notre-Dame d'Avesnières se trouve sur la rive droite de la Mayenne. Au XII è siècle, les Bénédictines y ont installé un prieuré qu’elles ont quitté pendant la guerre de cent ans. L’église a été élevée au rang de basilique mineure en 1898. La légende raconte que Guy I de Laval aurait chuté dans la Mayenne avec son cheval et il aurait été ramené à cet endroit. Il aurait fait alors la promesse de construire une église.
Au rez-de-chaussée du musée du MANAS est exposée une tête d’orgue. Cet objet est appelé « papotier ». Il est en bois fruitier et était fixé au bas du buffet d’orgue.Au moyen de certains tuyaux de la soufflerie, l’organiste faisait s’ouvrir la mâchoire et tourner les yeux, l’un de haut en bas et l’autre de gauche à droite. Ce genre d’objets est caractéristique de la liturgie festive des 15 è et 16 è siècles. Les sculpteurs et facteurs d’orgues surchargeaient les buffets de carillons, automates vociférateurs et têtes grimaçantes pour amuser petits et grands.
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