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Par bluesy le 1 Octobre 2021 à 23:38
Lundi 5 juillet
C’est le dernier jour de cette escapade Arts et vie. Nous descendons les valises et partons pour Fontaine-Daniel, une petite cité de caractère, de 120 habitants actuellement. C’est le centre de fabrication des toiles de Mayenne, tissus d’ameublement de haute gamme.
Notre guide, Florence, nous emmène devant une petite chapelle, transformée actuellement en étable de la première ferme biologique (créée en 1960).
'était la porterie de l'abbaye où on recevait les pèlerins. La décoration est très dépouillée, comme le veut l’ordre cistercien. Ensuite, on a agrandi la porcherie (porte de gauche) mais il reste que c’était très modeste (« la méchante maison abbatiale »).
L’ermite Daniel s’était installé à Bois Salair. L’ermitage a été transformé en une abbaye cistercienne, fille de l’abbaye de Clermont, près de Cossé-le-Vivien. Puis l’abbaye a été installée ici, à cause de la proximité de l’eau (il y a encore cinq étangs) et de l’espace. L’étang fournissait les poissons en période de carême. L’étable que nous voyons est ce qui reste de l’abbaye.
On construit d’abord en bois (la forge, la boulangerie) car le premier bâtiment à être construit en pierre devait être l’église.
Nous nous dirigeons vers l’entrée de l’ancienne abbaye. Autrefois, c’était l’aumônerie. Les moines cisterciens accueillaient 800 personnes en aumônes.
Un chat qui nous suivra un peu partout et qu’il faire attention à ne pas l’enfermer dans le cloître.
Nous entrons dans le cloître. On ne peut pas prendre de photos dans le cloître car c’est un domaine privé. L’ensemble du cloître appartient à deux personnes.
Dans le cellier de l’abbaye, nous pouvons à nouveau photographier.
un écusson : de gueule avec six écus d’or (les six filles du seigneur de Juhel, fondateur de l’abbaye).
La voûte est d’origine. On l’appelle aussi les caquadières (caques = barriques pour conserver). Deux portes donnent accès à la ruelle des frères convers.
Tous les ans, avait lieu ici le repas (éclairé aux bougies) de la Fête de la Terre mais maintenant c’est un lieu privé.
Les moines et les frères convers étaient séparés. Les convers pouvaient assister aux cérémonies qui avaient lieu dans la salle capitulaire près du cloître.
L’abbaye a été vendue comme bien national en 1796 et, en 1806, Jean-Pierre Horem et son associée Sophie Lewille y installent une filature et un atelier de tissage. Les conditions sont réunies pour y installer cette activité : de l’eau, les vastes locaux de l’ancienne abbaye, le savoir-faire d’une main d’œuvre bon marché.
La filature est ensuite administrée par Elisabeth Armfield, veuve de Jean-Pierre Horem. Sa nièce, Sensitive Armfield et son époux Martin Denis deviennent ensuite les patrons de l’entreprise qui restera dans la famille Denis jusqu’en 2017. Martin Denis fait construire une boulangerie, une école et rend la scolarité obligatoire en 1862. Les enfants travaillaient à partir de 14 ans. En 1810, il y avait 560 ouvriers et 760 en 1812. Il y avait également de nombreux ouvriers qui travaillaient à domicile.
ancien pilier de l’église
Le Vieux Manège (où était la filature) :
Les ouvriers habitaient dans des petites construites par les patrons. En 1840 on construit des bâtiments collectifs. Les dirigeants font les plans, les ouvriers construisent. Au début, il y avait une pièce par famille, puis une famille a eu droit à deux pièces, une cave, un jardin. Dans chaque jardin, il y a une cabane (anciennement des WC). Dans une troisième phase de construction, une rue appelée « l’allée des poules pondeuses », était peuplée de familles nombreuses.
Les dirigeants pratiquent le « patronage », terme auquel on substituera plus tard celui de « paternalisme ». Tout appartenait à la famille Denis, le bâti, les logements, l’église, la place du village et tout était organisé par elle : les cérémonies, les activités théâtrales.
La famille Denis était protestante. On a construit une chapelle catholique en 1939.
On a donné des noms aux rues l’an dernier seulement. Les maisons ont des noms «les champs» , «le balcon»…
chemin des cabanons de jardin
jardins ouvriers
Toiles de Mayenne : Depuis 1922 , on vend ces tissus d’ameublement très serrés et de très bonne qualité par correspondance. L’usine a été électrifiée en 1929. La marque a été déposée en 1952
la tradition dit que Beatrix de Grave, épouse de Guy IX de Laval a fait venir des ouvriers flamands pour le tissage.
Dans le village, il y a une épicerie-librairie coopérative, malheureusement fermée ce jour-là. On y vend des produits locaux et on peut y bouquiner.
Ce chat-là ne se laissait pas approcher
mais celui-ci nous a suivis tout le long de la visite
1 commentaire -
Par bluesy le 28 Septembre 2021 à 18:14
Dimanche 4 juillet.
Nous retrouvons notre guide, Renaud, pour la visite de Lassay-les-Châteaux, petite cité de caractère.
Il y a trois châteaux à Lassay ! Le château-fort de Lassay, le château de Bois Thibault et le chaâteau de Bois Frou, trois trois reliés par un sentier d’interprétation de la légende du roi Arthur (le personnage de Lancelot du Lac aurait été inspiré par saint Fraimbault)
Le bourg primitif est à 1,5 km de Lassay (à Saint-Fraimbault de Lassay). Frambaldus (qui deviendra saint Fraimbault), né en 500, en Auvergne, est envoyé à la cour de Childebert, fils de Clovis. Il refuse la vie de seigneur et s’installe dans une grotte à Ivry/Seine. Quand son père vient le chercher, les eaux se mettent à enfler. En 518 il s’installe à l’abbaye de Micy, sur le territoire de Saint-Priv-saint-Mesmin. En 536 saint Innocent, évêque du Mans, l’appelle dans le Maine. Il part avec son Constantien qui s’arrête à Javron, Fraimbault s’arrête dans une grotte à Saint-Fraimbault-de-Prières et crée un monastère pour évangéliser les gens. Il mena d’abord une vie d’ermite puis de cénobite. Selon la légende, il fit de nombreux miracles.
Au XI è siècle, on construit un donjon en bois qui sera détruit pendant la guerre de cent ans, en 1417 par le roi de France Charles VII car le seigneur s’était rangé aux côtés des Anglais. En 1457, Jean de Vendôme demande au roi de reconstruire le château. La construction comporte alors huit tours de 13 m de haut puis le seigneur ajoute une barbacane ou boulevard d’artillerie qui offre une très bonne protection : des tours pas alignées, trois niveaux de casemates.
le château dessiné par Victor Hugo
Léon de Madaillan, marquis de Lassay, fils d’Armand de Madaillan (celui-ci était surnommé « le Don Juan du Grand Siècle » et « le Galant des Tuileries ») était l’amant de la duchesse de Bourbon. La duchesse fit construire à Paris le Palais Bourbon et en 1730, Léon de Lassay fit construire à côté l’hôtel de Lassay, actuelle résidence du Président de l’Assemblée Nationale.
Il nous faudra revenir pour visiter l'intérieur du château.
En face du château se trouve le grenier à sel. Au XVII è siècle, il devient un grenier à tabac (denrée très chère). Maintenant, c’est là qu’on achète les billets d’entrée au château.
Une petite note à propos de la Chouannerie qui est d’origine mayennaise et non vendéenne. Jean Cottereau, qu’on appellera Jean Chouan (c’était le surnom de son père), est né près d’ici. La Révolution supprime la gabelle, ce qui réduit à la misère les contrebandiers du sel dont faisaient partie Jean Cottereau et ses frères. Ils se rangent donc du côté des ennemis de la République. Jean Chouan fut choisi comme chef de la première bande d’opposants, rejoignit les troupes du marquis de Talmont. En 1793, il participe à la virée de Galerne. Le personnage a été évoqué dans de nombreux romans de Victor Hugo, Balzac, Jules Verne, Gobineau… On ne sait ce qui tient de la réalité ou de la légende.
Le château est actuellement la propriété de la famille de Montalembert depuis 1823. Il est ouvert aux visites mais nous ne l’avons pas visité.
Nous continuons la visite du village en entrant dans la chapelle Notre-Dame du rocher (XI è siècle) où se trouvent des fresques murales du XIV è siècle, mises à jour en 1962.
Les sujets sont faits a fresco et les détails à la détrempe.
Sur un mur, on voit les lamentations autour du Christ mort.
En blanc, Marie embrasse la main gauche du Christ. Elle est entourée par trois autres femmes dont Madeleine. Tout à gauche, Joseph d’Arimathie, tout à droite Nicodème. En dessous, Saint Jean.
Sur le mur d’entrée, est représenté l’Enfer.
Les diables sont entièrement peints, en jaune ou en noir, les damnés sont dessinés par un trait de contour rouge. Au centre, se trouve le « puits des abîmes » d’où surgissent des visages grimaçants.
À gauche, un homme, assis sur un chien essaie en vain d’attraper des fruits (supplice de Tantale).
Dessous, trois hommes nus, marchent à quatre pattes, à reculons, la tête tournée vers l’arrière. Ce sont des devins qui ont voulu connaître l’avenir, réservé à Dieu. Chez Dante ils sont dans la quatrième fosse du huitième cercle des fraudeurs.
Un évêque, tête baissée va vers le puits des abîmes
La fresque n’est pas entière : on conserve l’enduit pour protéger l’œuvre en dessous
très rare en France, en général représentations irlandaises
Cette chapelle est devenue le Temple de la Raison sous la Révolution puis on y a stocké des marchandises. Elle est redevenue église de 1802 à 1832. Maintenant, c’est un centre d’expositions.
Nous partons maintenant faire un petit tour de ville.
Maison du 14 è à gauche, échauguette du 16 è et maison du 18 è à droite
mairie : écusson avec le caducée du commerce.
Les fils de Lassay étaient réputés et vendus pour fabriquer les toiles de Mayenne.
Le pub à Victor. Le 20 juin 1836, Victor Hugo est de passage à Lassay, en compagnie de sa maîtresse, Juliette Drouet, alors qu’ils étaient en route pour Fougères. Pendant le trajet, il écrit à sa femme Adèle Foucher :
"Depuis Alençon, j'ai vu Lassay, charmante petite ville demi-sauvage, plantée tout au beau milieu des chemins de traverse, qui a trois vieux châteaux, dont deux admirables que j'ai dessinés. Le troisième (Bois =-Fou) n'a plus que quelques ruines situées au milieu des arbres les plus beaux et les plus farouches du monde."
Il voulait visiter le château de Lassay mais le domestique refusa en déclarant "Monsieur ne reçoit pas les vagabonds". Victor Hugo est donc allé dormir à l’auberge du Cheval Blanc, une maison à encorbellement. « 15 h à Lassay, au Cheval Blanc, dîner, coucher et déjeuner. Barbe. Parti à 10h. 6,20 francs ». Pour rappel, l’encorbellement permettait de payer moins d’impôt, tout en ayant une surface plus importante et protégeait le client de la pluie (les ventes se faisaient à l’extérieur, il n’y avait pas de vitres).
Maison du bailli, c’est la maison la plus ancienne. Elle donne sur la roseraie.
Il y avait quinze lavoirs, privés ou publics, le long du ruisseau. Un séchoir à linge était au-dessus. Une pièce de bois permettait de lever ou baisser le plancher. Huit à dix lavoirs pouvaient se tenir là, à genoux dans leur « carrosse ». Une palissade les protégeait des courants d’air et des regards indiscrets. Lundi était jour de grande lessive et de bavardages.
L’école était gérée par les Bénédictines (le couvent était tout près). Les femmes venaient de leur plein gré mais aussi celles qui étaient folles et celles qui relevaient d’une lettre de cachet.
L’école est ensuite devenue un collège puis une école publique.
L’église a été construite au XIXè siècle, elle est désaxée.
Un autre personnage de Lassay : Françoise Grandiau. Elle est surnommée « la petite émigrée »). Elle est prise dans la Virée de Galerne, puis guillotinée en 1794.
un jeu de piste dans Lassay :
Nous faisons maintenant une jolie promenade dans la roseraie d’où nous avons une belle vue vers le château. La roseraie est divisée en deux espaces : un jardin à la française avec 300 espèces de rosiers botaniques, hybrides, venant de différentes régions du monde.… et une pergola et un second espace, plus libre.
l'énorme gunnera (feuilles de m) envahissante
lysimaque
Les visites pour la journée sont terminées. Le soir, nous retournons au Bistrot d’Alsace (repas libre) : Guy prend des moules et moi une « flamme » au chèvre et nous terminons par une tarte Tatin .
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Par bluesy le 16 Septembre 2021 à 23:50
le château vu de la rive gauche :
Après avoir quitté Renaud, nous entrons dans ce qui était la basse-cour au Moyen-âge. C’est maintenant un parc où se tiennent d’un côté le théâtre
et en face, l’ancienne justice de paix du canton.
Kiosque à musique.
magnolia
Nous faisons la connaissance de Camille, qui nous guidera dans le château-musée de Mayenne. Elle nous emmène sous une pluie battante, dans la partie la plus ancienne du château.
Le logis carolingien, dans la haute cour, date de 900-920, sous le règne de Charles le Simple (c’est le seul logis carolingien en Europe). Au début, on l’appelle « palais ». La tour carrée, reconnaissable à son parement de gros blocs de granit, est la logement du seigneur. À côté, une tourelle d’escalier desservait les étages. Une terrasse était égalent accolée à la tour.
Nous pénétrons ensuite dans l’aula, grande salle de réception. Un son et lumière nous explique les différentes parties de la construction, par exemple les arcatures carolingiennes.
Pour compléter cette partie du X è siècle, il y avait un cellier, à l’étage inférieur. Il a été rebouché au 12 è siècle pour ajouter un étage. Il y a des trous de boulins, certains ont été rebouchés. On a rebouché avec la terre de l’extérieur où on jetait les objets cassés. C’est dans le cellier qu’on a retrouvé des céramiques, des pièces de jeux d’échecs, de tric-trac. De la cour carrée, il ne reste que trois niveaux sur quatre et de la tourelle d’escalier et des terrasses, il ne reste que les fondations.
Par la suite, la tour a été fortifiée et pris le nom de « château ». Au XII è siècle, le seigneur de Mayenne s’émancipe des comtes du Maine. Pour asseoir son autorité, il ajoute un étage. Le logis est augmenté d’un étage. Un nouveau bâtiment est construit dans la haute cour et des portes en granit sont percées dans la tour carrée. Au XIII è siècle, on ajoute la basse cour, une muraille avec des touts et un châtelet d’entrée et un donjon circulaire. Le donjon avait un usage uniquement militaire. Un étage a été ajouté à l’aula au XII è.
La porte date du XVIII è siècle.
La prison a été construite plus tard. Il y avait 80 prisonniers, enfermés là pour des courtes peines de 1750 environ à 1936. Elle a été agrandie en 1825. Un mur dans la cour séparait les femmes des hommes.
Le musée du château a été ouvert en 2008. Des objets trouvés lors des fouilles sont exposés au premier étage, notamment une exceptionnelle collection de pièces de jeux d’échecs et de trictrac. Les pièces d’échecs et de trictrac étaient fabriquées par des artisans appelés des facteurs. Ils se déplaçaient de château en château ou travaillaient dans leur propre atelier.
une affiche amusante en cette année 2021
Il y a 37 pièces d’échecs. Elles datent donc du X è au XI è siècle. Ce sont principalement des pions (34) en bois de cerf et un en ivoire.
Il y a aussi un roi,
un fou
et une tour (roc)
Les deux tabliers de jeu de trictrac ou merelle sont constitués de plaques d’os rivetées à des pièces de bois. Il y a 52 pions et 7 dés en bois de cerf. Les pions sont décorés de motifs géométriques, d’animaux (quadrupèdes, oiseaux) et d’un animal fantastique, le griffon, lion ailé à tête d’oiseau.
les dés
le griffon
deux rapaces s'abreuvant à la même coupe
les tabliers
Pour avoir plus de détails sur ces jeux de Mayenne, les règles du jeu, les dessins des pions, vous pouvez lire cet article très intéressant : CLIC
Dans la salle carcérale sont exposées des poteries,
des lampes à huile. Certaines lampes, apodes (sans pied) étaient rassemblées sur un support afin d’obtenir un éclairage plus vif. Elles pouvaient aussi être suspendues au plafond.
Nous avons vu ce système de levage de pierres à la forteresse de Jublains.
des fers de prisonniers :
une serrure de coffre à moraillon
mortier dit à œil de perdrix
des pointes de flèches
carreaux d'arbalètes
2 commentaires -
Par bluesy le 16 Septembre 2021 à 16:33
Dimanche 4 juillet.
Nous nous sommes installés la veille au Grand Hôtel de Mayenne.
Ce matin, nous enfilons les imperméables, prenons les parapluies et partons pour la visite de la ville de Mayenne, 13 000 habitants. Il pleut.
Nous traversons la Mayenne par le quai Racken (du nom de James Dougal Mc Racken, soldat américain, qui s’est sacrifié pour défendre ce pont le 45 août 1944).
depuis le pont, vue sur la rive droite : basilique et château
Nous rejoignons notre guide, Renaud, qui nous attend sur les bords de la Mayenne, quai de Waiblingen où se trouve l’Office de tourisme.
La ville primitive était un peu plus loin (Brives). Il y avait alors un gué protégé par une villa gallo-romaine. On a construit l’église Sainte-Marie.
Au VIII è siècle, on déplace le bourg sur un rocher qui domine la Mayenne et on construit un château de bois dont il ne reste que les trous de poteaux.
On a longtemps pensé que ce vieux château avait été incendié par Guillaume le Conquérant mais on 1993, on a découvert fortuitement les restes d’un palais carolingien en pierre, construit en 920 sous le règne de Charles le Simple. Une série de châteaux avait été construite à cette époque pour protéger le royaume contre les invasions normandes et bretonnes.
En 1063, c’est ce château nouvellement construit qui a été incendié par Guillaume le Conquérant et on en a construit un nouveau en 1100.Au XI è siècle, on détruit l’ancien château
La Mayenne est canalisée depuis le XIX è siècle car avant, elle était très tumultueuse. L’ancien nom de la rivière est Mad uenna (= eau qui déborde). La ville a été construite au confluent de deux axes : la Mayenne et la route des pèlerinages (Saint-Michel et Tours). Rive droite, se tient le bourg avec le château ; rive gauche, le faubourg Saint Martin, quartier mal famé, avec ses commerçants, ses prostituées.
Au niveau du gué de Brives, on a retrouvé 26 000 pièces de monnaie, on pense que les voyageurs lançaient une pièce à la déesse rivière avant de traverser le gué.
La basilique Notre-Dame-des-Miracles
La première église était donc à Brives. Au VII è siècle, une première chapelle dédiée à Sainte Anne a été construite ici puis on construit l’église Sainte-Marie qui sera incendiée en même temps que le château, en 1063, par Guillaume le Conquérant.
Au XIII è siècle, on construit une nouvelle église en prenant exemple sur Saint-Junien du Mans. En dessous se trouve une crypte qui fait le tour du rocher.
Devant, sur la gauche : la statue de Jeanne d’Arc
une autre statue dont je ne connais pas le nom
Le chœur est démesuré.
En 1944, les Alliés bombardent Mayenne et détruisent le chœur de la basilique. L ‘édifice est basilique mineure depuis 1900, preuve e est de la présence de l’ombellino et du tintinabulum.
La statue Notre-Dame-des-Miracles est une copie (quatre fois plus grande que l'originale). Elle a été donnée vers 1630 anonymement aux sœurs Calvairiennes très pauvres avec un petit mot : « Pleurez, mais espérez ». Après le don de la statue, l’argent se met à affluer, premier « miracle ». Pendant la Révolution, elle est cachée par les trois sœurs Lemesnager et échappa à la destruction, deuxième miracle. Elle fut rendue à l’église en 1897. Pendant le bombardement de1944, la statue resta intacte, troisième miracle.
La place Louis de Hercé. En 1654, Mazarin achète le duché de Mayenne. La ville est très sale. Mazarin fait abattre les halles et construire ouvrir trois places en enfilade, du sud au nord : elles s’appelleront plus tard la place Louis de Hercé, la place Cheverus et la place Saint-Vincent. Entre la place de Hercé et la place de Cheverus, il fait construire la barre Ducale (1656-1668) . Au sommet du bâtiment se trouve la statue d’Armand de la Melleray, mari de sa nièce. Armand de la Melleray tient une épée de commandement, une balance et justice et sa tête est posée la colombe de la paix.
la fontaine de la place de Hercé
Les blasons sont, de gauche à droite celui de Mazarin, celui de Marianne (la République) et celui de la Mayenne. Le bâtiment devient la mairie jusqu’en 1772. Maintenant, c’est la salle des mariages.
Place de Cheverus. Jean Lefebvre de Cheverus a été ordonné prêtre en 1790, il est parti en Amérique comme missionnaire, devenu evêque de Boston en 1810 puis evêque de Montauban puis archevêque de Bordeaux et enfin cardinal en 1836. La statue, de David d’Angers, date de 1844. Sur les panneaux, sont représentées quatre scènes de la vie de l’écclésistqiue : il évangélise les Indiens, sa mort.
La chapelle des Calvairiennes. Les petites chapelles devant n’existaient pas à l’origine. À gauche, c’est la partie réservée aux sœurs, à droite la partie pour les villageois. Ces deux parties étaient séparées par un retable pour que les sœurs ne voient pas les villageois. La chapelle est maintenant un centre d’Art contemporain.
un peu d'art urbain
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Par bluesy le 15 Septembre 2021 à 23:59
Dimanche 4 juillet
Nous sommes au Grand Hôtel de Mayenne depuis hier soir.
La matinée a été consacrée à la visite de la ville de Mayenne (photos à venir)
Déjeuner à « Les bistrots d’Alsace, La Taverne ». Un excellent repas sous terrasse abritée (heureusement car il y a eu des trombes d’eau) : une assiette de crevettes, saumon, foie gras, magret puis pavé de bœuf avec écrasé de pommes de terre aux morilles et enfin un chaud froid pommes caramel et glace vanille.
Nous redémarrons à 15 h 20 après un très court passage à la chambre.
Première étape : Le Mont des Avaloirs. Haut de 416 m c’est le point culminant du Massif Armoricain et du Grand Ouest
Nous escaladons le belvédère construit en 1994 (dénivelé 18 m 108 marches faciles). Sur la plate-forme nous avons une belle vue panoramique à 360 °. Le mont des Avaloirs est considéré comme le juge de paix de la course par étapes Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire avec une montée de 2 km et des passages à 8 %.
au fond, sur la droite c'est sans doute le signal d'Écouves (413 m)
le signal d'Écouves au zoom. Êtes-vous d'accord ?
ers le sud-ouest
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