• Nous quittons l’hôtel vers 9 h pour nous diriger vers le nord-est de l'Arménie.

    Monastère de Gochavank

    1 – entrée

     

    2 – sourp Astvatsatsin (N-D)

     

    3 – gavit

     

    4 - église Grégoire l’illuminateur

     

    5 – khatchkar dentelle

     

    6 – église Saint Grégoire

     

    7 – bibliothèque

     

    8 – murs cyclopéens

     

    9 – niche dièdre

     

    10 – statue de Goch

     

     

     

    Le monastère Gochavank, dans le district de Dilijan, tire son nom du juriste Mkhitar Goch (Mme Amalia nous en avait parlé au Matenadaran) dont la statue trône à l’entrée du site auquel nous accédons par un sentier très pentu. On est à 1252 m d’altitude. Dur, dur ! .

    Côté ouest : à gauche : murs cyclopéens et statue de Gosh, puis bibliothèque, au milieu :église Notre-Dame et devant le gavit, à droite église Saint-Grégoire l'Illuminateur

    Monastère de Gochavank

    côté sud : à gauche : église Saint Grégoire l'Illuminateur puis église Notre-Dame, à droite : église Saint-Grégoire :

    Monastère de Gochavank

    Mkhitar Goch (1120-1213) est représenté avec le Code civil sur les genoux. Il a écrit de nombreuses fables et paraboles à la manière d’ Ésope. Il a reconstruit le monastère avec les princes Zacharian car le monastère Gélik avait été détruit par le tremblement de terre de 1188. Il est enterré au pied de la chapelle Saint-Georges. Le monastère, d’abord appelé Nor-Gelik (nouveau Gelik), a ensuite pris le nom de Gosh.

    Monastère de Gochavank

     

     

    Il reste quelques fragments des murs composés d’énormes blocs cyclopéens datant de 2000 avant J.-C et construits sans mortier, ni ciment derrière. Les pierres sont inclinées en arête de poisson, un système anti-sismique. On a construit la bibliothèque au-dessus.

    derrière les murs : la bibliothèque :

    Monastère de Gochavank

     

     

    L’église Astvatsatsin (Mère de Dieu) construite en 1191 est précédée d’un gavit (1197). Des niches dièdres et l’emboîtage des pierres sont un système anti-sismique qui donne de la souplesse au mur et empêche l’onde de se propager.

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

     

    L’église a la forme d’une croix intérieure inscrite dans un rectangle extérieur. Les espaces entre l’intérieur et l’extérieur sont constitués en petites pièces de prières. À partir du X è, ce type de construction est la forme dominante. La coupole représente le ciel, le rectangle extérieur est la terre et la croix intérieure est le symbole du Christ.

     

     

    Au sud de l’église, Sourp Grigor Lousavorich (église Grégoire l’illuminateur) a été construite plus tard en 1237. Contre le mur, se trouve un magnifique khatchkar sculpté par Pargos en 1291. C’est une véritable dentelle dite « en filet ». Au centre du cercle, il y avait des rubis, ils ont disparu mais on voit encore les traces.

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

     

    Les trois bras supérieurs de la croix sont égaux. Les quatre bras sont terminés par huit bourgeons. Le chiffre 8 est symbole de la résurrection. La croix, c’est l’arbre de vie.

     

     

    Des petites chapelles, une autre église, Sourp Gregor, et une bibliothèque, complètent le site.

     

     

    Mur cyclopéen et bibliothèque. L’intérieur de la bibliothèque est noir de suie (le monastère a été incendie par les Mongols au XIII è siècle.

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

     

     

    Un noyer a été planté par Goch. C’est un paratonnerre mais il ne faut pas dormir dessous : les noyers secrètent une substance toxique appelée juglone.

    Monastère de Gochavank

    Monastère de Gochavank

     


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  • le chardon aux ânes ou à feuilles d'acanthe (onopordum acanthium). Pour cet article et ceux qui suivront, j'ai essayé de déterminer les plantes grâce à l'appli Plantnet. J'espère que c'est juste, ou à peu près !

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    la centaurée du solstice (centaurea solstitialis), nommée ainsi car elle fleurit fin juin :

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    les pavots :

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    des sauges et des immortelles  :

    Paysages d'Arménie et flore

    dans le bas à gauche, une molène

    Paysages d'Arménie et flore

    Paysages d'Arménie et flore

    stipe pennée (stipa pennata)

    Paysages d'Arménie et flore

    une petite chicorée au premier plan :

    Paysages d'Arménie et flore

    des sauges violettes et en bas à gauche, une sauge d'Éthiopie blanche

    Paysages d'Arménie et flore


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  • Tous les jours, dans le car, Arminée nous parlait de son pays.

    Pendant la période soviétique, les différentes républiques étaient spécialisées dans une production unique : le blé en Ukraine, le coton en Ouzkbékistan, pétrole en Azerbaïdjan. L’Arménie n’avait pas de ressources naturelles, elle s’est donc spécialisée dans l’industrie chimique.

     

    Pendant la période stalinienne, les constructions étaient belles, spacieuses, solides et bien décorées avec 3, 20 m sous plafond.

     

    Sous Khrouchtchev, les constructions étaient toujours en pierre de taille, solides mais sans recherche artistique. Les pièces étaient des « boîtes à sardines ».

     

    Sous Brejnev, il fallait loger les gens qui venaient de la campagne dans des constructions bon marché, peu solides, mal isolées, pas du tout aux normes antisismiques et éloignées du centre. Elles se sont écroulées comme des châteaux de cartes pendant le séisme de 1988.

     

    Pendant la période soviétique, les gens trouvaient à se loger facilement mais n’avaient aucun droit sur le logement. Seuls les enfants qui vivaient dans l’appartement au moment du décès des parents pouvaient rester, pas les autres. Après 1991, les gens devenaient propriétaires de leur appartement à parts égales (privatisation des appartements).

     

    Entre 1999 et 2003, les appartements étaient très bon marché : un appartement de 30 m² avec cuisine, salle de bains, balcon, coûtait 1500 dollars. Il y a quelques années, ils étaient très chers, entre 25 000 et 30 000 dollars. Les jeunes avaient donc beaucoup de mal à s’installer car les prêts bancaires étaient très lourds. L’apport initial était de 30 % et il fallait rembourser le reste en 10 ans avec 15 % d’intérêts.

     

    Actuellement, une loi a été votée : les intérêts sont déduits des impôts sur le revenu. Des facilités sont accordées aux couples dont l’âge total est inférieur à 60 ans. Les intérêts sont de 9 % et on rembourse pendant 15 à 20 ans.

     

    Actuellement, la location d’un appartement de 70 m², à Érevan, coûte entre 300 € et 900 €, ce qui est cher pour le revenu du pays (le salaire moyen est de 300 €).

     


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  • Après la viste du monastère de Sanahin, Arminée nous propose de rentrer directement au car (via les petites boutiques de la place).

    Nous préférons aller avec elle faire un petit tour dans le village pour aller voir le MiG-21 exposé devant la maison natale de Mikoyan. Artyom Mikoyan (1905-1970) est né à Sanahin. Avec Mickaël Gourevitch, il a créé un bureau pour concevoir des avions de chasse. Le MiG-21 est un avion de combat, c’est le supersonique le plus produit de tous les temps. Il mesure 14,40 m sur 7,15 m. Sa vitesse peut atteindre 2531 km/h à une altitude de 17 500 m.

     

    Le frère d’Artyom Mikoyan, Anastase Mikoyan, fut un homme politique important, compagnon de Staline et ministre des affaires étrangères sous Khrouchtchev, au moment du débarquement de la Baie des Cochons.

    Le Mig 21 de Sanahin

    Le Mig 21 de Sanahin

    Le Mig 21 de Sanahin

    Le Mig 21 de Sanahin

    Le Mig 21 de Sanahin

     


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  • Le monastère de Sanahin date du X ème siècle. Il domine la gorge profonde de Debed, près d’Alaverdi (province de Lori). Il comporte de nombreux bâtiments. Nous commençons la visite par la façade ouest. Deux églises sont côte à côte, précédées chacune par un gavit.

    Le monastère de Sanahin

    1 – église Mère de Dieu

     

    2 – église Saint-Sauveur

     

    3 – chapelle Saint-Grégoire

     

    4 – Académie

     

    5 – scriptorium

     

    6 – galerie

     

    7 – gavit de Saint-Sauveur

     

    8 – gavit de Mère-de-Dieu

     

    9 – campanile

     

    10 – sépulcre des Kiurikides

     

    12 – tombeau Arghoutinoski

     

     

     

    Il est difficile de prendre des photos de cette façade car il n’y a pas assez de recul.

     

    Le monastère de Sanahin

     

    Tout à gauche de la façade ouest, se trouve un campanile sur lequel est gravée une très belle croix en tuf rouge.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    À gauche, la petite église Astvatsatsin (Mère de Dieu) a été construite en 934. Son narthex a été construit plus tard par la reine Khosrovanouch, femme d’Achot III. Il est exceptionnel avec ses trois travées surmontées d’un toit. De chaque côté se trouvent des khatchkars.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    À droite, l’église Saint Sauveur (Amenaprkich), plus grande que l’église Sainte mère de Dieu, a été construite en 966 par la reine Khosrovanouch, femme d’Achot III, pour le salut de ses fils, les princes Smbat et Gurgen. L’église a quatre chapelles latérales. Son gavit a été construit plus tard, en 1181. Les quatre colonnes monolithes sont dédiées aux princesses Kurikyan. Sur le sol du gavit, se trouvent des pierres tombales sur lesquelles on voit un homme barbu, une crosse d’évêque avec deux têtes de serpents (le serpent d’airain de Moïse qui conduit le peuple hébreu dans le désert). Les serpents sont mis par 2, 4 ou 6, jamais un seul. C’est un symbole de protection. Le culte du serpent est encore actuellement en vigueur en Arménie, on ne tue pas les serpents. Arminée nous dit que ce n'est pas gênant de marcher sur les tombes, elles ont été mises là pour l'humilité des morts.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    Un sauvastika, forme lévogyre (qui tourne à gauche) du svastika. C’est un symbole utilisé dans de nombreuses religions pour représenter les ténèbres ou l’éternité.

     

    Le monastère de Sanahin

     

    Sur la façade est de l’église (en travaux), on voit les deux princes portant la maquette de l’église.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    Une galerie, appelée Académie, relie les deux églises. On pense que c’est là que Grigor Magistros donnait des cours à ses élèves, assis de chaque côté dans les niches.

     

    Le monastère de Sanahin

     

    Le scriptorium (bibliothèque) a été utilisé pour stocker du blé. Sa base est carrée et la coupole s’appuie sur des pendentifs. Le cercle se transforme en octogone. Les livres étaient conservés sans doute dans les niches. Les moines de Sanahin étaient célèbres pour leurs miniatures. Sa couleur noire provient des invasions mongoles de 1236.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

    emboîtage anti-sismique des tuiles

    Le monastère de Sanahin

     

    La chapelle Saint-Grégoire date de 1061, en même temps que le scriptorium. À l’extérieur, elle a la forme d’un cercle et à l’intérieur un tetraconque. Au-dessus de la porte, on voit des départs d’arcs, ce qui signifie que la construction était plus haute.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    Tombeau du prince russe Arghoutiniski-Dolgorouki.

     

    Le monastère de Sanahin

    Le monastère de Sanahin

     

    Le monastère de Sanahin

    Il est 17 heures, les cloches sonnent pour les vêpres.

     

     


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