• Je vous ai déjà parlé de mon ancêtre Denis Noury qui 'est marié 4 fois avec des femmes de plus en plus jeunes.

    Denis Charpentier, veuf en 1809, se fiance avec Marie Françoise Leblond en 1810 (un seul ban) puis en 1811 (deux bans). Pourquoi ce délai d'un an alors que les bans se faisaient trois dimanches consécutifs. Ce mariage n'eut jamais lieu : pourquoi ? je n'ai trouvé ni décès de la fiancée, il me faudrait chercher la rupture de fiançailles dans les actes notariés. En 1813, il se fiance avec Thérèse Julie Denis mais pas de mariage. Pourtant trois filles naissent en 1814, 1816 et le 12 juin 1818. Cela a dû décider les parents qui se sont mariés le 15 septembre 1818, trois jours après la naissance de la petite dernière. La mariée ne devait pas être en forme ! Pourquoi si près de la dernière naissance alors qu'ils avaient attendu 5 ans ? Le marié était tisserand, le père de la mariée journalier et marchand de "bestiots", des petites gens donc.

    La saga des Guillaume Noël (vignerons, batteurs en grange, jouranliers) est également peu ordinaire :

    Guillaume Noël (1654-1725) se maria trois fois et eut au moins 14 enfants. Chaque remariage suivit le veuvage de moins d'un mois pour le premier et moins de trois mois pour le deuxième.

    Son fils Guillaume (1704-1771) eut trois femmes et au moins 16 enfants. Il se remaria moins de 6 mois puis moins d'un an après son veuvage.

    Son fils Guillaume n'eut que deux femmes et au moins 9 enfants et il attendit presqu'un an pour se remarier. Il mourut noyé dans le ruisseau du village.

    Son fils, Philippe Noël, fut soldat de Napoléon de 1792 à 1810 et je ne sais pas si son mariage en 1810 fut un mariage arrangé (les mariages des anciens militaires de Napoléon qui se marièrent le même mois que l'Empereur et Marie Louise et reçurent une pension, ce mariage étant choisi par la municipalité). La fiancée était enceinte, de lui ?

     


    votre commentaire
  • Mes ancêtres Macé Blot et Michelle Girouard étaient aubergistes à Frétigny (28). ILs ont eu au moins 12 enfants. Je n'ai pas trouvé l'acte de sépulture et je pense que je ne le trouverai jamais. En effet, comme ils étaient aubergistes, ils servaient du vin pendant la messe. De ce fait, le curé leur refusait l'absolution, ils ne pouvaient donc pas faire leur Pâques et à leur mort, le curé a sans doute refusé les sacrements. Comme c'était le curé qui tenait les registres, il n'a sans doute pas mentionné leur décès. A moins qu'un curé des environs, plus complaisant, n'ait consenti à les enterrer. Michellle Girouard a eu un enfant en 1659 et je sais, grâce au compte rendu de visite pastorale (faite en 1661 par Nicolas Lormeau, chantre de St Jean de Nogent-le-Rotrou, et Jacques Lormeau, curé de Notre-Dame de Nogent-le-Rortrou) que Michelle Girouard est morte peu avant 1661. Ce document se trouve aux Archives Départementales, cote G 809.

    Voici le texte, orthographe originale :

    "Continuant notre visite nous sommes transportés dans l’église de St André de Frétigny où nous avons trouvé pour curé Michel Gouin et honnete vicaire Me Clément Toutry et pour trésoriers Noël Pichon et Salomon Chalet ou estant nous avons visité et fait ostension du st Sacrement et visité les fons baptismaux, les missel, ornements, et livres de baptesmes, mariages et inhumations que nous avons trouvés en bon ordre.

    Et nous avons interrogé Mr le Curé scavoir si tous les paroissiens avoient communié à Pasques lequel nous a révélé que Macé Blot hostelier et deux de ses enfans n’ont point satisfait au precepte. Les enfans se sont présentés le père ne s’est point présenté qui n’a point communié à Pasques il y a deux ans non plus que sa femme laquelle est morte subitement comme par un juste jugement de Dieu ayant esté frappée comme l’on dit par un de ses défaus  et depuis n’ayant duré que deux ou trois heures sans parler.

    Le subjet du refus est pour avoir tout le long de l’année donné du vin aux habitans de la dite paroisse et circonvoisins pendant le service divin quoi que depuis vingt ans d’an en an ils promettent de ne plus le faire.

    Outre ce blasphèmes, juremens, execrations et yvrogneries qui se commettent jour et nuit dans leur maison, qui ont toujours continué depuis vingt ans que le dit Gouyn est curé sans y avoir jamais pu apporter remède.

    La veufve Mathurin Richard et sa servante hostesse pareillement pour avoir donné du vin une infinité de fois pendant le service divin a souffert beaucoup d’excès dans sa maison.

    Ce qui oblige le dit sieur de nous supplier de dénoncer les dessusdits à Mr le promoteur afin d’y apporter remède ce que nous avons promis de faire."

    Le curé est Michel Gouin, curé de Frétigny de 1640 à 1688

    En 1655, le curé Gouin s’était déjà plaint de plusieurs de ses paroissiens qui n’ont voulu se mettre au devoir de la Pasque entre lesquels sont ... Macé Blot et sa femme.

     

      Les cabarets ne devaient pas être ouverts pendant la messe, les vêpres.

     

     A Bullainville, le bailli de la chatellenie de Villars défend aux cabaretiers  de donner à boire aux habitants pendant les heures du service divin, comme aussi après neuf heures du soir depuis la Toussaint jusqu'à Pasques, le 10 mars 1745.

    En 1676, à Villiers-le-Morhier, le doyen ordonne de refuser les sacrements à ceux qui boivent pendant le service divin (visite pastorale)

    A La Loupe il est ordonné au procureur-fiscal de se transporter dans les cabarets les dimanches et fêtes pendant le service divin pour verbaliser contre ceux qui s’y trouveraient (cote B 658, AD Chartres)

     


    3 commentaires
  • Le curé Bougrain est né le 30/03/1651 à Rémalard (Orne), fils de Jean Bougrain et de Jacqueline Lochon. Beau-frère de mon ancêtre Jean Rotrou
    Il est mort le 30/10/1721 à Fontaine Simon à l'âge de 70 ans. Il est enterré dans l'église de Fontaine Simon, près de La Loupe (Eure-et-Loir)de même que son père, dans le choeur, à côté de l’épître. Ses armoiries sont de sinople à une bande d’or 

    Le curé Bougrain annote les registres de baptêmes, mariages et sépultures en racontant ce qui se passe en France ou dans la région : intempéries, faits politiques, vie à la Cour  

    Un peu chauvin, il s'enorgueillit que les curés qui l'ont précédé à Fontaine-Simon soient "tous percherons, point de normans"

    Voici quelques extraits :

    les intempéries : Le jeudy 26 may 1695 de mémoire d’homme les eaux n’ont esté si grandes par un orage, l’estang neuf de Neuilly s’est crevé.

    1696 Cette année a esté chere en grain cela n’a duré que 4 mois et les guines et la belle recolte de grains et fruits ont mis le bled a 15 et 20 sols mais voyez l’année 1709

    Le jeudy 4 juin 1699 est tombé beaucoup de neges fondues

    La nuit du mardy 20 et mercredy 21 juillet 1700 lorrage a fait du tort sur les grains et fruits pour (rature) en cette paroisse, nommement autour de dela

    le mardy 19 juillet 1707 il a fait une chaleur excessive en sorte que plusieurs en ont esté malades, et un faucheur proche nogent le Rotrou etouffa, plusieurs chevaux en routte etouffez, 4 paniers de beure fondus, 4 veaux etouffez dans la dite charette allants a paris a pierre Boutry et 6 paniers d’oeufs perdus qui furent jettéz en la riviere

    Au mois de janvier 1709 a l’égard du froid, des bleds et arbres gelés, on peut dire que l’homme âgé de plus de cent ans n’a veu plus que voit un enfant

    les exécutions : Le jeudy 4 décembre a été pendue et bruslée à La Ferté Vidame Aubert femme de st André de la ville aux Nonains qui avoient volé et pillé l’église de Mossonité

    Naissances et décès à la Cour :

    En l’an 1707, le six du premier mois
    qui se nomme autrement jour de l’Epiphanie,
    Madame de Bourgogne Au peril de sa vie ;
    nous donne des Bourbons Le cinqyesme des Roys.
    Dieu le fasse vivre plus que celuy qu’elle avait deja donné

    Dimanche, le premier jour de 7bre 1715 à 8 heures et un quart du matin, est mort d’une gangrène à la jambe Loüis 14 Roy de France, né à Saint-Germain le 4 7bre 1638 et luy succède Loüis 15 né à Versailles le 15 févr 1710. C’est le fils de son petit-fils, c’est à dire l’ayeul, fils de Loüis Dauphin de France mort à Marly le 18 fevr 1712, âgé de 30 ans, et de Marie Adélaïde de Savoye Dauphinne de France morte à Versailles le 12 févr 1712 âgée de 26 ans. Ce Loüis étoit fils de Loüis Dauphin de France mort à Meudon le 14 avril 1711 dans la 50 è année de son âge.

    Et voici une devinette, si quelqu'un trouve la solution ....
    Je suis le Ciel, je suis en terre,
    Je suis la paix, je suis en guerre, 
    A Dieu je ne puis convenir,
    Je sais pourtant vivre et mourir. 

    les guerres
    Le 17 aoust 1712 a été publié trêves entre L’Angleterre, La France et L’Espagne, et le 24 l’armée du Roy a forcé le camp de Denain, pris Marchiesne où étoit le dépost de toute l’armée des alliez. Ils y ont perdu dix mille hommes tant tuez que prisonniers, le siège de Landrecies levé en conséquence.
    Le 8 septembre, Doüay (2500 prisonniers) a été repris sur les alliez, après leur deffaite du camp de Denain. 2500 prisonniers
    Le 7 août la paix générale a eté conclue et signée

    Visite d'un Perse
    Le 7 è février 1715, Méhémed Rizabeg, Intendant de la province d’Erivan en Perse, Ambassadeur pour le Roy Hussein de Perse, a fait son entrée à Paris et le mardy 19 dudit mois il a fait son entrée à Versailles. Jamais la Cour n’a été plus laiste et jamais il n’y a eu plus de monde à Versailles.
    (Méhémet Riza Beg était un personnage imbu de lui-même, coléreux et peu diplomate. Le voyage de Riza Beg de Perse jusqu’en France fut long et difficile. Les présents furent emballés dans des balles de soie sur un navire français en partance pour Marseille. Le cortège persan arriva à Paris le 7 février puis se rendit de Paris à Versailles le 19 février. La réception fut grandiose mais l’on raconte que le Roi-Soleil fut déçu de la faible importance des présents : des perles, des turquoises, deux petites boîtes d’or et de la baume de momie. La négociation du traité franco-persan fut ralentie du fait de la maladie de Louis XIV. L’ambassadeur se trouva vite à cours d’argent et ne trouva aucun prêteur. Il alla donc à Amsterdam où des marchands arméno-persans financèrent l’ambassade. Louis XIV demanda à l’ambassadeur qu’il intervienne auprès du Chah en faveur des religieux français « souvent maltraités dans cette contrée ». Le traité fut signé et un Consulat de Perse à Marseille fut créé. Le Consul fut Hagopdjan.

    1719 : chanson sur Law
    Chanson sur Monsieur Lass, ministre d’Etat 1719 (Lass = Law)

    Lass, vous quille (autrefois)
    Estoit une grosse Injure ;
    Mais pour bien parler francois, turlure,
    C’est une riche figure, Turlurlure.

    Où sont les deux grands cardinaux (Mazarin et Richelieu)
    Colbert et sa géniture
    Ce n’étoit que des nigaux, turlure,
    Ou de vrais Lass en peinture, turlurlure.

    Que diroit Loüis Le Grand,  (Louis 14 )
    Si hors de sa sépulture
    Il voyoit son propre sang, turlure
    Agioter a triple usure, Turlurlure.

    dedans la rue Quinquempoix,
    On joue une tablature,
    Qu’on punissoit autrefois l'usure, turlure De foüet et de flaitrissure, Turlurlure.

    On dit qu’à Missisipy,
    On a trouvé (chose sûre)
    De l’or plus qu’à Potosy, turlure (Potosi est une ville du Pérou)
    Il est bon pour la dorüre,Turlurlure.

    On scait qu’il est dans Paris,
    des fous de toute nature,
    Mais Lass dans son parti, turlure
    En a triplé la mesure, Turlurlure.

    Nostradamus a prédit
    Cett’ étonnante aventure,
    mais pour la bien éclaircir, turlure
    Attendons l’année future , Turlurlure.
    4 centurie 1e, quadrain 53, et 62












    votre commentaire
  • Pour faire plaisir à Marilyn, la californienne (mais comment a-t-elle eu connaissance de mon blog ?), voici une autre église d'Eure-et-Loir, celle de St Victor-de-Buthon, dans le Perche, près de Nogent-le-Rotrou. C'est là que mon ancêtre Denis Nourry, né en 1624, s'est marié 4 fois, la première fois avec Michelle Loson en 1650, puis avec Jeanne Sagot en 1672, puis en 1685 avec Sainte Hardy (elle avait 21 ans de moins que lui), puis en 1690 avec Barbe Jumeau (elle avait 41 ans de moins que lui). Il eut au moins 11 enfants, la dernière étant née alors qu'il avait 78 ans. Il est mort à 83 ans, 4 jours après sa dernière épouse.

    L'église de St Victor a été restaurée en 2001 : piliers, fondations, charpente
    Certains piliers sont en grison, en brique selon les époques
    Les chimères sur les rampants ont été conservées en l’état, certaines ont été créées d’après des clichés
    Elles ont été taillées directement sur place, puis patinées pour donner un aspect ancien
    Le retable est classé monument historique (copie de « L’adoration des mages » de Rubens) 1687


    4 commentaires
  • Eglises d'Eure-et-Loir

    Voici quelques églises de villages d'Eure-et-Loir où ont vécu mes ancêtres.

    Voici d'abord l'église d'Ormoy, avec ses angelots aux joues gonflées et sa porte de confessionnal aux tons pastel portant les instruments de la passion.

     

     

     

    L'église de Vernouillet, près de Dreux avec son inscription républicaine !

    L'église de Néron avec toutes ses chapelles

     


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique